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Neuf mois dans les quartiers Nord de Marseille

Inspiré par la série américaine « The Wire », le photographe espagnol Arnau Bach s'est immiscé dans les différentes strates sociales de la ville – des travailleurs du port aux bandes des cités en passant par l'élite politique du coin.

Les banlieues apparaissent souvent dans les discours comme une notion abstraite, essentielle et largement galvaudée. Mais les réalités géographiques des territoires « périphériques » des grandes villes françaises présentent une grande disparité qu'il est primordial de souligner pour comprendre leur physiologie et les interactions qu'elles concentrent.

Si les banlieues parisiennes sont mises à l'écart de la capitale par la présence d'une limite physique (celle du périphérique, bruyant et brumeux) la banlieue de Marseille fait partie intégrante de la Chicago française. Construits en surplomb de la ville, au-dessus du grand port, les quartiers nord marseillais trônent comme une immense avancée. Le chômage y atteint des taux exorbitants, le temps s'y fait lent et la jeunesse cherche des moyens d'être. Dans ses séries Suburbia et Capital, le photographe barcelonais Arnau Bach a souhaité capturer les différences existantes entre les banlieues parisiennes et les quartiers Nord de Marseille. Inspiré par la série américaine The Wire, il s'est donné pour mission de saisir les interdépendances que tissent les différentes communautés de Marseille entre elles - des ouvriers du port aux kids des cités en passant par les élites politiques de la ville. Un portrait grave mais dédramatisé qui interdit le voyeurisme et force à regarder les choses en face.

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