La Corée du Nord s’adonnerait au vol de bitcoins

Alors que de pseudo-génies de la finance se réjouissent du fait que le bitcoin a atteint une valeur record dépassant les 15 000 dollars US, CNN Money nous apprend que la Corée du Nord s’amuse elle aussi à surfer sur la vague de cette cryptomonnaie.

« C’est un fait que la Corée du Nord pirate les transactions en monnaies virtuelles. On ne sait pas encore combien elle a volé jusqu’à maintenant, mais on sait que la police a confirmé que le régime tentait de pirater », affirme Lee Dong-geun, directeur de l’Agence de sécurité du net de la Corée du Sud.

CNN rapporte qu’en plus de miner des bitcoins, l’État du dictateur Kim Jong-un en exigerait dans des cas de rançon lorsqu’il n’en vole pas carrément. L’attrait de cette monnaie pour les voleurs, c’est qu’entre autres, les transactions sont irréversibles et impossibles à suivre, donc non remboursables. Il est impossible de suivre le fil des transactions et les propriétaires de bitcoins sont anonymes. Détenir des réserves de devises non centralisées permettrait donc à la Corée du Nord de continuer à se financer.

« Avec les capacités de renseignement et le contrôle militaire serré exercé par la Corée du Nord, il est probable que les vols de bitcoins aient été faits afin de remplir les coffres de l’État ou les coffres personnels de l’élite de Pyongyang, compte tenu des sanctions internationales imposées au royaume ermite », rapporte FireEye, une entreprise de cybersécurité qui confirme que des hackeurs nord-coréens ont tenté d’interférer dans des transactions de cryptomonnaies en Corée du Sud, avec l’intention suspectée de tenter de voler les fonds. S’ils ont été versés dans les coffres de l’État, il est fort possible qu’ils servent à financer le programme nucléaire hautement contesté du pays.

Le Bureau 39 de la Corée du Nord est impliqué dans plusieurs activités douteuses, comme la contrebande d’or, la contrefaçon de devises et l’exploitation de restaurants afin de blanchir de l’argent, toujours d’après FireEye.

La valeur du bitcoin a grimpé de près de 1500 % depuis le début de l’année, ce qui inquiète plusieurs économistes, qui n’y voient qu’une bulle, prête à exploser à tout moment. L’Université de Pyonyang a confirmé avoir reçu un expert du bitcoin pour une séance d’information à propos des cryptomonnaies le mois passé, mais les crimes commis par les hackeurs du gouvernement nord-coréen remontent au mois de mai.

La Corée du Sud a convoqué une réunion d’urgence au sujet des cryptomonnaies, dont les répercussions sur les mesures de négociations financières seront annoncées ce vendredi, d’après The Express.

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