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Brexit

Des recherches scientifiques prouvent qu’il y a un lien entre la xénophobie et un vote en faveur du Brexit

Et d'autres recherches montrent que ceux qui ont voté pour le Brexit aiment leur steak bien cuit. Sauvages.
Des membres du groupe d'extrême droite EDL manifeste en faveur du Brexit en avril 2016. Photo: Jeff Gilbert / Alamy Stock Photo

Une étude de psychologie sociale menée par une équipe internationale de chercheurs a montré les liens entre le soutien du Brexit et la xénophobie.

Comprenant deux sondages – le premier réalisé juste après le référendum britannique, et le deuxième en septembre 2016, peu après que le gouvernement a indiqué favoriser l’option d’un Brexit complet –, l’étude avait pour but de vérifier s’il y a un lien entre les écoles de pensée basées sur des préjugés et le Brexit.

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Les chercheurs ont commencé par déterminer les groupes psychologiques associés à la peur de l’immigration ou des étrangers : l’autoritarisme d’extrême droite, l'orientation à la dominance sociale (la conviction que votre groupe doit lutter pour parvenir à la domination mondiale), le narcissisme collectif (la conviction que la puissance de votre pays est sans égale). Ils ont ensuite constaté que les personnes de ces groupes soutenaient le Brexit, quels que soient leur âge, leur sexe et leur origine ethnique.

La Dre Golec de Zavala, auteure principale de l’article Frontiers in Psychology, a souligné que la plupart de ces traits n’ont pas émergé en raison du Brexit. « Des gens ont ces convictions de façon plus ou moins stables », a-t-elle dit au Independent . "That would mean that they had them before Brexit. Those attitudes were made salient by the Leave campaign, and were more likely to mobilise these people."

« En d’autres mots, ils les avaient probablement avant le Brexit. Ces mentalités ont été mises en évidence par la campagne en faveur du départ de l’Union européenne et étaient plus susceptibles de mobiliser les gens. »

Elle a ajouté : « Personnellement, je pense que la campagne en faveur du Brexit a créé une façon nouvelle et acceptable d’exprimer de la xénophobie. »

Et ça s’aggrave pour les 52 %. Non seulement un groupe d’experts les a scientifiquement déclarés racistes, mais il y a peu de chances qu’ils voient se réaliser l’avenir sans immigrants qu’ils désirent tant. Cette semaine d’ailleurs, le diplomate indien YK Sinha a affirmé qu’une plus libre circulation des personnes devait jouer un rôle dans tout accord commercial avec le Royaume-Uni. Beaucoup croient aussi qu’une hausse de l’immigration fera partie de la majorité des accords commerciaux que conclura le gouvernement britannique avec le reste du monde, hors du marché unique.

C’est la deuxième fois ce mois-ci que les lubies des Britanniques en faveur du Brexit ont été disséquées. La semaine dernière, un sondage de YouGov a indiqué qu’ils étaient plus susceptibles d’aimer leur steak bien cuit que ceux qui ont voté pour rester dans l’Union européenne, en plus de croire que les poupées racistes golliwog étaient acceptables : 71 % ont estimé qu’il n’y avait rien de mal à les vendre ou à les montrer. Le même sondage a aussi révélé qu’ils sont plus enclins à penser que Donald Trump est un bon président, que Doctor Who vote pour les conservateurs et même que le Royaume-Uni devrait se soustraire du concours de chant Eurovision aussi vite que possible.