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Culture

Un gouvernement péquiste ferait la promotion de « Kanata » de Robert Lepage

Parce que ça faisait trop longtemps qu’on n’avait pas parlé de Robert Lepage et de sa pièce « Kanata », Jean-François Lisée en rajoute une couche.
En point de presse à Québec, Jean-François Lisée est accompagné des candidats aux élections Pascal Bérubé et Diane Lavallée. Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne 

Le chef du Parti québécois a affirmé qu’il y aurait « un bon profit » financier à retirer de la pièce Kanata de Robert Lepage. Déclarant que « la controverse vend » lors d’un point de presse en anglais à Québec mardi, s’il était à la tête du gouvernement, Jean-François Lisée se donnerait la tâche de trouver un nouveau producteur pour le spectacle racontant l’histoire du Canada à travers des relations entre les Blancs et les autochtones.

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Dans ses propos rapportés dans Le Devoir, le député de Rosemont ajoute que s’il avait été au pouvoir cet été, il aurait demandé à son ministre de la Culture d’aider Robert Legage à trouver un nouveau producteur et ne fermerait pas la porte à l’investissement de fonds publics pour assurer la diffusion de la pièce controversée.

Lisée a ensuite avancé que le Conseil des arts du Canada (CAC), en refusant un financement pour l’œuvre, se faisait « les relayeurs de la rectitude politique ambiante ».

« Quand on a des entités qui subventionnent les arts et le cinéma, le critère de subvention doit être la qualité. On ne devrait jamais dire : ce sera controversé, donc je n’aiderai pas sa mise en marché », a-t-il dit.

On rappelle que la raison du refus du CAC n’avait rien à voir avec la potentielle controverse. Dans une mise au point publiée le 10 août dernier sur son site, le CAC avait souligné que le manque d’information « quant à la consultation des autochtones ainsi que le manque d’intégration dans le processus de création » avait mené à un refus de financement de la pièce.

Au moment de l’annonce de l’annulation du spectacle au mois de juillet dernier, Lisée s’était exprimé sur Twitter en écrivant que ce recul de la liberté d’expression était intolérable et qu’il était de la responsabilité de l’État de soutenir cette œuvre.

On est en droit de se demander si Lisée aurait la même réflexion pour d’autres spectacles dits controversés qui n’ont pas la chance de recevoir du financement public.