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Hong Kong

Pékin bloque l'investiture de deux élus pro indépendance à Hong Kong

Les deux élus avaient refusé de prêter allégeance à Pékin lors de leur cérémonie d'investiture en septembre dernier.
Associated Press

Montée de tension entre Pékin et le mouvement pro indépendance à Hong Kong, qui continue de grandir. Hier, deux élus séparatistes ont été bannis du Conseil législatif de Hong Kong.

Cette intrusion chinoise dans les affaires politiques et législatives de la ville en partie indépendante est vue comme un signal d'alerte pour ceux qui pensent que la Chine tente de détruire l'autonomie de ce territoire.

Des manifestants avaient anticipé la décision de ce lundi et ont battu le pavé le week-end dernier. La police a riposté et plusieurs manifestants ont été blessés et arrêtés.

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Selon le site Hong Kong Free Press, au moins 13 000 personnes ont gagné les rues de Hong Kong ce dimanche pour contester l'interprétation faite par le gouvernement chinois de la constitution d'Hong Kong — connue comme la Loi fondamentale. Pékin a déclaré que les hommes politiques démocratiquement élus Yau Wai-ching et Sixtus « Baggio » Leung ne pouvaient pas prendre leurs fonctions parce qu'ils ont refusé de prêter allégeance à Pékin.

La tension est devenue palpable lorsque 4 000 personnes ont manifesté devant les bureaux du gouvernement chinois dans la ville. Des heurts ont éclaté avec les autorités, qui ont répondu avec du gaz poivré.

Les rassemblements de dimanche — qui rappellent la Révolution des parapluies de 2014 — sont intervenus quelques heures avant que la Chine officialise sa décision, ce lundi. Le Comité permanent de l'Assemblée nationale populaire a voté la décision à l'unanimité. Il s'agit de la cinquième intervention de Pékin sur le territoire depuis que les Britanniques ont rendu la souveraineté de Hong Kong aux Chinois, en 1997.

Yau et Leung, tous les deux membres du groupe Youngspiration, ont créé la polémique en septembre, lorsqu'ils ont modifié les discours de leur cérémonie de prise de fonctions. Ils y avaient inclus dans leurs serments des phrases péjoratives envers la Chine.

Hong Kong protest against Beijing interpretation of basic law - football pitch full — Helier Cheung (@HelierCheung)November 6, 2016

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Le chef de l'exécutif de Hong Kong, Chin-ying Leung, a dit lundi qu'il appliquerait entièrement la décision du gouvernement chinois : « Tout mot ou acte qui enfreint délibérément les réquisitions, qui défie les procédures de serment prévues, ou même qui utilise cette opportunité pour insulter le pays et le peuple chinois et préconiser une cessation, doit être arrêté en toute conformité avec la loi », a-t-il dit.

Sit in taking place outside CCP liaison office Hong Kong. Protest against Beijing interference in HK political affairs. — Snufkin (@Anon_Snufkin)November 2, 2016

Selon Claudia Mo, membre du Conseil législatif de Hong Kong et membre fondatrice du parti Civique, cela signifierait le début de la fin de Hong Kong. Dans un article du Guardian, elle a comparé les autorités chinoises au Big Brother de George Orwell : « C'est une tendance qui fait peur et montre que Pékin va interpréter les lois de Hong Kong quand il le voudra. »


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