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Crime

77% des adolescents américains pensent que fumer de la weed est sans danger pour la santé

Selon une nouvelle étude de l'Administration des Services de Toxicomanie et de Santé Mentale (SAMHSA), les adolescents âgés de 12 à 17 ans sont 77 pour cent à penser qu'un joint par mois ne présente pas de "risque majeur."
Photo par Elvis Gonzalez/EPA

Cet article a été écrit en partenariat avec MedPage Today.


De plus en plus d'adolescents aux États-Unis pensent que fumer un joint de temps en temps est sans danger pour leur santé.

Selon une nouvelle étude de l'Administration des Services de Toxicomanie et de Santé Mentale (SAMHSA), les adolescents âgés de 12 à 17 ans sont 77 pour cent à penser qu'un joint par mois ne présente pas de "risque majeur."

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Cette étude a été réalisée dans le cadre des analyses Behavioral Health Barometer (Baromètre Santé) — un ensemble de rapports soutenus par la SAMHSA.

Ce chiffre est en constante augmentation depuis 2010. À l'époque, 70,4 pour cent des adolescents déclaraient penser que la consommation mensuelle de cannabis était dénuée de risque.

En 2002, 32,4 pour cent des adolescents déclaraient "important" le risque lié à la consommation de cannabis.

« Au fur et à mesure que les États légalisent ou autorisent la consommation de cannabis à des fins médicales, cela donne l'impression au public — y compris aux jeunes, qui sont influençables — que c'est sans danger, » explique le Dr. Richard Rosenthal, de l'Hôpital Mount Sinai, qui n'a pas participé à l'étude.

« D'un point de vue pharmacologique, ce n'est probablement pas dangereux pour les adultes de plus de 25 ans, mais chez les jeunes il y a des risques, » ajoute Rosenthal. « Ils ne savent pas que cela peut avoir un impact sur le développement du cerveau. »

Le cerveau continue en effet de se développer après la vingtaine, et la consommation du cannabis est associée à un risque plus élevé de troubles liés à l'abus de substances et aux troubles mentaux tels que la dépression.

« J'imagine que la plupart des jeunes ne sont pas au courant de cela, »"explique le docteur.

Selon les données récoltées lors de l'Enquête Nationale sur la Consommation de Drogues et la Santé en 2014, 7,4 pour cent des enfants américains âgés de 12 à 17 ans auraient fumé du cannabis au cours du mois précédant l'enquête — soit une augmentation de 6,7 pour cent depuis 2008.

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Ils étaient plus nombreux en 2011 (7,9 pour cent) avec une chute en 2012 (7,2 pour cent) et en 2013 (7,1 pour cent). Toujours selon les données de SAMHSA, 9,4 pour cent des jeunes américains (soit 2,3 millions de personnes) auraient consommé une drogue illégale au cours du mois précédant l'enquête.

« Comme vous le voyez, les chiffres sont assez élevés, » note le Dr. Peter Martin, directeur du Vanderbilt Addiction Center, qui, lui non plus, n'a pas participé à l'étude. « C'est presque surréaliste de voir [ces chiffres] et de prendre conscience de leur importance », ajoute-t-il.

Le cannabis demeure la drogue de choix pour la plupart des adolescents américains. 2,6 pour cent des jeunes ayant participé au sondage ont affirmé avoir consommé des médicaments psychothérapeutiques, 0,6 pour cent avoir utilisé des substances à inhaler, 0,2 pour cent avoir pris de la cocaïne et 0,1 pour cent, de l'héroïne.

Près de 6 pour cent des adolescents auraient consommé des quantités excessives d'alcool durant le mois précédant l'enquête — contre 8,9 pour cent en 2008. Le tabagisme est également en baisse, avec 4,9 pour cent des adolescents affirmant qu'ils avaient fumé des cigarettes au cours des mois précédant l'enquête.

La consommation d'analgésiques a également diminué — 4 pour cent chez les garçons (contre 5,5 pour cent en 2008) et 5,4 pour cent chez les filles (contre 7 pour cent en 2008).

« Il y a une vraie baisse généralisée — lente mais généralisée, » observe Rosenthal. Selon lui, les jeunes seraient de plus en plus conscients des risques liés à l'abus d'analgésiques d'ordonnance — prise de conscience qu'il attribue aux efforts du Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC) et des autres agences santé.

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"Le message commence à passer," explique le médecin.

Le déclin pourrait également être le résultat des efforts conjugués des agences gouvernementales et des médecins, qui ont introduit de nouvelles réglementations afin de s'assurer que les médicaments antidouleurs ne tombent entre de mauvaises mains.


Ailleurs dans l'étude on relève que :

  • 2,8 millions d'adolescents (soit 11,4 pour cent) ont signalé un épisode dépressif majeur au cours de l'année précédant l'enquête.
  • Le taux de pensées suicidaires est le plus élevé chez les jeunes de 18 à 25 ans.
  • Les jeunes qui n'ont pas d'assurance médicale, qui vivent sous le seuil de pauvreté, dans des zones non-métropolitaines, sont plus susceptibles de souffrir de troubles mentaux que les jeunes qui sont assurés, qui vivent au-dessus du seuil de pauvreté, dans une zone métropolitaine.
  • Parmi les 9,8 millions d'adultes atteints de troubles mentaux graves, seulement 68,5 pour cent ont déclaré avoir reçu des soins ou un accompagnement psychologique au cours de l'année précédant l'enquête. Les femmes assurées sont plus susceptibles d'avoir reçu des soins.


Suivez Sydney Lupkin sur Twitter: @slupkin