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Crime

Accord de cessez-le-feu trouvé entre l'Azerbaïdjan et la région séparatiste du Nagorny-Karabakh

Cette région située entre l’Europe de l’Est et l’Asie de l’Ouest sert de corridor aux pipelines qui transportent pétrole et gaz aux marchés du monde entier.
Une position d'artillerie arménienne de l'armée d'auto-défense du Nagorny-Karabakh. Le 3 avril 2016. Photo de Vahram Baghdasaryan/EPA

L'Azerbaïdjan et la région séparatiste du Nagorny-Karabakh ont annoncé ce mardi une pause des hostilités après quatre jours d'intenses affrontements. Certains observateurs craignaient que cette résurgence d'un conflit vieux de plusieurs décennies (portant sur le statut de la région) ne se transforme en une guerre ouverte. La région est reconnue comme appartenant à l'Azerbaïdjan par la communauté internationale.

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Reuters n'a pas été en mesure de vérifier immédiatement si les combats avaient pris fin.

Des dizaines de personnes ont été tuées dans les deux camps au cours des récents affrontements résultants de vieilles tensions ethniques entre les Azéris (majoritairement musulmans) et leurs voisins Arméniens (qui sont chrétiens). Cette guerre (déclenchée à la suite de la chute de l'Union soviétique) dans les années 1990 a fait 30 000 morts et près d'un million de déplacés.

L'annonce de cessez-le-feu survient alors que plusieurs pays européens appelaient à une fin des affrontements le plus rapidement possible. Ils craignaient que l'escalade des tensions crée de l'instabilité dans une région située entre l'Europe de l'Est et l'Asie de l'Ouest et qui sert de corridor pour les pipelines qui transportent pétrole et gaz aux marchés du monde entier.

Les affrontements de ces derniers jours sont les plus violents que la région a connu depuis des années. L'Azerbaïdjan a annoncé que 16 de ses soldats ont été tués au cours des dernières 48 heures. Des officiels de la région séparatiste ont eux annoncé que 20 de leurs soldats ont été tués depuis la reprise des combats.

La région connaît des poussées sporadiques de violences depuis la mise en place d'une fragile trêve en 1994. Mais les affrontements du week-end ont été les plus violents de ces dernières années — au moins 46 personnes auraient été tuées.

Dans un communiqué portant sur le cessez-le-feu, le ministère de la Défense azerbaïdjanais a déclaré : « Le 5 avril à 12h00 (9h00 du matin à Paris), sur la base d'un accord mutuel, les actions militaires sur la ligne de contact entre les forces armées arméniennes et azerbaïdjanaises ont été stoppées. »

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Un officiel des forces armées du Nagorny-Karabakh (soutenues par l'Arménie) a confié à Reuters, « On nous a demandé de cesser le feu. »

Ce mardi, en milieu de journée, l'Azerbaïdjan et les séparatistes soutenus par l'Arménie ont tous deux fait état de nouveaux affrontements récents.

Une guerre ouverte pour la région du Nagorny-Karabakh pourrait obliger les puissances régionales (la Russie et la Turquie) à s'en mêler. Moscou est allié avec l'Arménie, alors qu'Ankara soutient l'Azerbaïdjan.

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a condamné ce mardi ce qu'il estime être des attaques arméniennes, et a assuré que la Turquie soutiendrait l'Azerbaïdjan.

Des envoyés russes, français et américains — qui composent le groupe de Minsk et oeuvrent en tant que médiateur du conflit — se préparaient à se rendre dans la région, a fait savoir le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.

« Nous voyons qu'un conflit militaire ne peut pas être la solution, » a déclaré Ayrault devant des journalistes après s'être entretenu avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier.

L'Azerbaïdjan et le Nagorny-Karabakh se sont mutuellement accusés ce mardi de faire monter la pression.

« L'Arménie est responsable de ce qui se passe. Elle n'est pas intéressée par une résolution du conflit et bafoue le droit international, » a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères azerbaïdjanais, Khalaf Khalafov, lors d'une rencontre régionale à Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan.


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