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Etats-Unis

Après l'avoir durement critiqué, la Silicon Valley rencontre Trump

Pendant la campagne américaine, les entreprises de la Silicon Valley ont été particulièrement vocales — s’inquiétant des effets d’une présidence Trump sur le pays.

Les entreprises de la Silicon Valley ont été particulièrement vocales pendant la campagne américaine, s'inquiétant des effets d'une présidence Trump sur le pays. Mais maintenant que Trump a été élu, de nombreux pontes de la Valley adoucissent leur discours, rencontrent le président élu et certains rejoignent même son équipe de conseillers.

Ce mercredi, Trump a rencontré un groupe de patrons, dont ceux d'IBM, de Microsoft, d'Amazon, de Palantir, d'Oracle et de Google. La chef des opérations de Facebook et confidente d'Hillary Clinton, Sheryl Sandberg, était aussi présente, comme le patron d'Apple, Tim Cook, qui avait organisé une levée de fonds pour la candidate démocrate pendant la campagne.

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Here it is, the Trump tech mogul seating chart! — alexei oreskovic (@lexnfx)December 14, 2016

Le plan de table de la réunion de ce mercredi.

La création d'emploi, le commerce et l'économie ont été abordés pendant la réunion. Mais la présence de médias dans la pièce et la durée limitée de la rencontre laissent penser que des sujets plus sensibles comme l'immigration ou la vie privée n'ont pas été abordés.

Dans la Silicon Valley, on estime que sur la politique, Trump est malléable. Un Républicain qui conseille une entreprise dont le patron était à la réunion, a confié à VICE News que « chaque patron présent pense qu'il faut saisir l'opportunité d'informer le président élu sur ce qui est en jeu. »

« [Trump] n'a pas une grande connaissance du monde de la technologie, et il va sans dire que ce domaine joue un rôle important dans l'économie américaine, » indique le conseiller. « L'idée est d'informer au mieux Trump sur ce qui fait la réussite d'un secteur technologique puissant aux États-Unis : l'immigration, les réformes fiscales et les infrastructures. Voilà de quoi les patrons voulaient discuter avec Trump. »

Le patron de Twitter, Jack Dorsey, qui dirige donc le réseau social préféré de Trump, n'était pas présent à la réunion. Politico indique que Dorsey n'a pas été convié parce que Twitter avait refusé d'allouer un emoji dédié au hashtag #CrookedHillary (#HillaryLaMalhonnête). Twitter ne s'est pas exprimé sur cette information.

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Le fondateur de Tesla et de SpaceX, Elon Musk, et le patron d'Uber, Travis Kalanick, sont eux sur le point de rejoindre le Strategic and Policy Forum de Trump — un ensemble de leaders du monde de l'entreprise qui conseilleront Trump régulièrement pendant son mandat.

Si Musk est proche du conseiller tech de Trump, Peter Thiel (Musk et Thiel ont lancé ensemble PayPal), le fait qu'il soit choisi pour conseiller Trump est quelque peu surprenant. Trump s'est allié avec des pontes de l'industrie du pétrole pour constituer son cabinet.

De l'autre côté, Musk est à la tête de l'entreprise « verte » la plus connue dans le monde. S'exprimant sur CNBC peu de temps avant les élections, Musk déclarait que « Trump ne semble pas avoir le caractère qui fait avancer les États-Unis. »

Dans un communiqué envoyé par e-mail à VICE News, le patron d'Uber a indiqué se réjouir de « collaborer avec notre futur président et ce groupe de personnes pour travailler sur les problèmes qui concernent nos chauffeurs, nos clients et les 450 villes que nous couvrons. » Plusieurs entreprises dont les patrons étaient présents à la réunion n'ont pas souhaité la commenter (Facebook) ou n'ont pas répondu à nos demandes de réaction (Google, Apple, Tesla).

Au cours de la réunion, Trump a de son côté été conciliant avec ses hôtes du jour. « Il n'y a personne comme vous dans le monde. Dans le monde entier, » a dit Trump aux patrons de la Valley. « Vous êtes uniques et si on peut faire quoique ce soit pour que vous continuiez sur votre lancée, vous pouvez appeler mes conseillers, ou m'appeler moi, c'est la même chose. »


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