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Bruxelles

Attentats à Bruxelles : Salah Abdeslam veut finalement partir en France « le plus vite possible »

Deux personnes seraient désormais recherchées par la police. L'"homme au chapeau" et une autre personne qui aurait été aux cotés du kamikaze du métro de Bruxelles.
Image via Police belge

Cet article regroupe les informations du jeudi 24 mars relatives aux attaques de Bruxelles. Il sera remis à jour au cours de la journée.

L'essentiel :

  • Deux personnes seraient désormais recherchées par la police. L'homme au chapeau et une autre personne qui aurait été aux cotés du kamikaze du métro de Bruxelles.
  • Salah Abdeslam a fait savoir par son avocat qu'il veut aller en France "le plus vite possible".
  • Un dernier bilan du Centre de crise fait état de 31 morts et 300 blessés.

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Plusieurs annonces sur l'enquête ce jeudi matin :

  • Une chasse à l'homme avec désormais deux cibles

Ce jeudi matin, deux individus étaient toujours activement recherchés par les polices belges et européennes. Du premier, on ne connaît que l'apparence, un homme de taille moyenne, manteau clair, chapeau foncé et lunettes.

Il a été filmé par une caméra de surveillance de l'aéroport de Zaventem en train de pousser un chariot de bagages aux côtés des deux kamikazes, peu avant la double explosion qui a frappé cet aéroport. D'après les informations communiquées à la presse par le procureur Van Leeuwe ce mercredi, cet individu ne s'est pas fait exploser comme ses complices. Cet individu non-identifié fait actuellement l'objet d'un avis de recherche de la police fédérale belge.

— Avis de recherche (@police_temoin)March 22, 2016

Un second individu recherché par les forces de l'ordre aurait lui aussi été filmé par une caméra de surveillance, comme l'indiquaient ce jeudi matin Le Monde et la chaîne belge RTBF. Si aucune image ni extrait de cet enregistrement n'a pour l'instant été rendu public, ces deux médias indiquent que la vidéo en question aurait été tournée « dans le métro bruxellois », et que cet individu y est vu « portant un gros sac » alors qu'il semble accompagner Khalid El Bakraoui, l'un des deux frères kamikazes qui s'est fait exploser dans une rame de métro à la station de Maelbeek ce mardi, tuant au moins 20 personnes et en blessant des dizaines d'autres, parfois grièvement. Le parquet fédéral belge n'a pour l'instant livré aucune précision sur cet individu, et n'a pas confirmé l'information.

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  • 31 personnes tuées

Un dernier bilan du Centre de crise belge donné ce jeudi matin faisait état de 31 personnes tuées et au moins 300 blessés, lors de la double attaque de Bruxelles.

Les autorités craignent que ce bilan s'alourdisse du côté des morts, puisque certains blessés sont actuellement dans le coma et souffrent de dommages très importants.

  • Un membre de l'équipe du 13 novembre impliqué dans les attaques de Bruxelles

Autre information révélée ce mercredi soir par Le Monde, Najim Laarchaoui — un temps recherché, aurait finalement été identifié par des sources policières comme étant l'un des deux kamikazes de l'aéroport de Zaventem. Il est soupçonné d'avoir oeuvré comme artificier lors de la préparation des attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis en novembre dernier.

Vous pouvez lire son portrait en cliquant ici

  • Des renseignements turcs créent la polémique

Connu de la police, comme son frère, pour des faits de grand banditisme, Ibrahim El Bakraoui aurait par ailleurs été arrêté puis expulsé de Turquie en juin 2015. C'est Recep Tayyip Erdogan, le président turc, qui a lui-même révélé cette information ce mercredi soir. Dans la foulée de cette déclaration, les autorités turques ont confirmé cette information à un journaliste du Guardian.

« Bakraoui est arrivé dans la station balnéaire d'Antalya en juin 2015. Il a été arrêté une semaine après par les forces de l'ordre turques à Gaziantep [ville située à la frontière syrienne], car il avait été repéré comme un potentiel combattant étranger qui, d'après la Turquie, voulait se rendre en Syrie », ont expliqué ces responsables turcs. Ibrahim El Bakraoui étant de nationalité belge, les autorités ont affirmé avoir prévenu la Belgique de cette arrestation. « Les autorités belges ont répondu le 20 juillet, en disant qu'elles avaient arrêté El Bakraoui par le passé mais qu'il avait été relâché, car aucun lien avec les milieux terroristes n'avait pu être mis en évidence », ont ajouté ces responsables. D'après eux, Ibrahim El Bakraoui aurait alors été transféré vers les Pays-Bas à sa demande, et qu'il avait finalement pu repartir librement, puisque la Belgique n'avait pas donné suite.

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Réagissant aux révélations du président turc, le ministre belge de la Justice Koen Geens a déclaré à la presse qu'Ibrahim El Bakraoui n'était en effet pas suspecté de nourrir des ambitions terroristes par la Belgique en juin dernier. « C'était un criminel de droit commun », a souligné Koen Geens. D'après le journal Le Soir, Ibrahim El Bakraoui était tout de même recherché à cette époque car « il n'avait pas respecté les conditions » de sa libération conditionnelle, prononcée un an plus tôt.

  • Salah Abdeslam veut aller en France

À la sortie d'une audience de justice ce jeudi matin à Bruxelles, pour décider du maintien de Salah Abdeslam en détention, son avocat — le pénaliste belge Sven Mary — a déclaré à la presse qu'Abdeslam souhaitait « partir en France le plus vite possible », pour « s'expliquer » a-t-il précisé.

Toujours incarcéré dans un quartier de haute-sécurité à la prison de Bruges depuis son arrestation vendredi dernier à Molenbeek (banlieue ouest de Bruxelles), Abdeslam est sous le coup d'un mandat d'arrêt européen pour des faits de terrorisme. Sven Mary a annoncé que l'audience prévue pour ce jeudi matin avait été reportée au 7 avril prochain. On a appris également que l'avocat a été pris à partie par une personne ce mardi soir. L'agresseur a pris la fuite.

Ce que l'on a appris en début d'après-midi

  • Deux ministres belges ont présenté leur démission

Suite à une réunion interministérielle qui s'est achevée en début d'après-midi, Jan Jambon et Koen Geens, respectivement ministres belges de l'Intérieur et de la Justice, ont confirmé qu'ils avaient présenté leur démission ce mercredi soir au Premier ministre Charles Michel, et que ce dernier avait refusé de se séparer de ses deux ministres.

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« Il y a eu deux sortes d'erreur », a indiqué Jan Jambon au journal Le Soir, « Au niveau de la Justice et au niveau de l'officier de liaison en Turquie, ce qui implique donc les départements de l'Intérieur et de la Justice. Mais maintenant nous continuons notre travail. »

Un débat et la présentation de renseignements sur le cas d'Ibrahim El Bakraoui auront lieu en fin d'après-midi lors d'une séance du Parlement des Pays-Bas. Ce sont les ministres hollandais de la Justice et de l'Intérieur qui livreront ces informations.

  • Un faux portrait-robot circule

Les autorités ont également réagi ce jeudi suite à la publication par certains médias belges d'un portrait-robot — présenté comme étant celui de l'homme qui accompagnait Khalid El Bakraoui dans le métro bruxellois. Il n'est pas jugé « pertinent » d'après la police fédérale.

Le parquet fédéral a par ailleurs révélé en milieu d'après-midi que Khalid El Bakraoui était recherché pour avoir loué sous un faux nom un logement en Belgique pour les commandos qui avaient mené les attaques du 13 novembre à Paris. D'après un communiqué relayé par la presse belge, le plus jeune des frères El Bakraoui faisait l'objet depuis le 11 décembre dernier d'un mandat d'arrêt européen dans le cadre de l'enquête sur les attentats de novembre en France.

  • 11 blessés français

Parmi les quelque 300 personnes blessées lors de la double attaque qui a frappé Bruxelles ce mardi, figurent 11 blessés français dont 4 graves. Ce bilan a été communiqué aux médias par un porte-parole du ministère français des Affaires Étrangères. D'après des informations rapportées par l'AFP, seules 4 personnes sur les 31 victimes des attentats du métro et de l'aéroport de Bruxelles ont pour l'instant pu être identifiées par les autorités belges, qui travaillent notamment avec l'agence Interpol pour accélérer le processus de recherche.

Alors que l'ensemble du territoire belge est toujours placé en niveau d'alerte terroriste maximal, la chaîne RTBF a révélé que 11 employés de la centrale de Tihange — l'une des deux centrales nucléaires de ce pays — s'étaient vus retirer leur badge d'accès en l'espace d'une semaine, dont 4 employés suite aux attaques de ce mardi. Cette décision émanerait directement du ministère de l'Intérieur et non de la direction du site, comme l'a indiqué un porte-parole de cette centrale cité par le journal régional L'Avenir.


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