Être baby-sitter ne vous donne pas le droit de tatouer les enfants que vous gardez

Image via

En décembre dernier, trois jours avant Noël, Melissa Delp et Daniel Janney – un couple d'Américains originaires de Virginie – ont confié la garde des deux filles de Melissa à leur ami Alexander Edwards, un jeune de 20 ans. Quand ils sont revenus de leur soirée, les deux enfants étaient tatoués. Le rapport de l'enquête précise que le prénom des fillettes a été inscrit sur leur épaule droite et que les faits ont été commis contre la volonté des victimes. Depuis, leur baby-sitter a été arrêté et il est accusé de coups et blessures volontaires, d'enlèvement et de maltraitance sur mineur.

Le mugshot d 'Edwards, en piètre qualité. Photo via

Les rares fois où on m’a demandé de garder des gosses, j’ai passé la soirée à mater la télévision en bouffant des pizzas. Il faut croire qu’Alexander Edwards a pris sa mission beaucoup plus au sérieux que moi. Visiblement, il se sentait assez proche de ces enfants pour les tatouer lui-même.

Photo : via

Je pense que vous l'avez déjà deviné : Edwards n'est pas un tatoueur professionnel. Pour tatouer les filles de son amie, il a utilisé un kit maison, peut-être parce qu’il s’était dit que l’encre était de trop mauvaise qualité pour durer. Ce genre de kit est destiné aux tatoueurs qui souhaiteraient s’entraîner sur des pamplemousses – et non pas sur des êtres innocents.

Mais la plupart des médias – comme le LA Times – n’ont pas parlé de la réaction de la mère et de son compagnon. Peu satisfaits du boulot de leur babysitter, ils ont essayé de retirer l’encre du tatouage avec une lame de rasoir chauffée – probablement parce qu’ils n’avaient pas vu cette vidéo :

Peu après, le commandant L.T. Guthrie du Campbell County Sheriff Office a affirmé que cette tentative n’avait « fait que rendre la situation encore plus catastrophique ». Delp et son compagnon ont donc eux-aussi été arrêtés et devront prochainement répondre des accusations de coups et blessures volontaires et d'agression sur mineur qui pèsent désormais sur eux.

La bonne nouvelle de cette histoire, c’est que Michael Mucklow, directeur de GO ! Tattoo Removal, une entreprise de détatouage de Kutztown en Pennysylvanie, s'est proposé de retirer gracieusement les tatouages des deux victimes. Il a ensuite confié à l'agence UPI que voir des fillettes confrontées à une telle situation lui « brisait le cœur » et que, malgré son expérience avec le tatouage, « il ne pouvait imaginer ce qu’elles avaient subi ».

Au vu de l’état des épaules des fillettes, je doute que la moindre tentative de détatouage puisse les remettre en état – une greffe de peau sera sûrement plus efficace.

@MikeLeePearl