Bataclan, crise des migrants, Vladimir Poutine : Donald Trump a donné une interview à Valeurs Actuelles

La crise des migrants va mener à la chute de l'Union européenne, Paris est fini, et le carnage du Bataclan est en partie lié au fait que les Français n'ont pas le droit d'être armés un vendredi soir. Voilà, pêle-mêle, quelques idées développées en exclusivité par Donald Trump dans le dernier numéro de l'hebdomadaire conservateur français Valeurs Actuelles, en kiosque ce jeudi matin.

Immanquablement, la France est un des thèmes principaux de cette interview réalisée par le journaliste André Bercoff, à New York, quelques jours avant les caucus de l'Iowa. Le candidat à la primaire républicaine livre ainsi son analyse de la situation de la France en liant les limitations du port d'arme dans le pays et les attaques terroristes qui ont frappé le pays en 2015.

Après avoir précisé qu'il ne quitte jamais son domicile sans être armé, il assure que s'il avait été au Bataclan ou sur une terrasse de café parisienne le 13 novembre, il aurait tiré. « Je serais mort peut-être, mais j'aurais dégainé, » lance Trump. « Les seuls qui avaient des armes au Bataclan et ailleurs, c'étaient les tueurs ! […] Votre police et votre gendarmerie ont fait un beau travail, mais en les attendant, c'était open bar pour le massacre, » pose le candidat républicain.

« Les quartiers perdus de la République »

Trump évoque aussi l'attaque contre la rédaction du journal Charlie Hebdo en janvier 2015, pendant laquelle « les tueurs savaient très bien que les journalistes n'étaient pas armés. » Lors de l'attaque perpétrée par les frères Kouachi, un policier chargé de la surveillance de Charb était pourtant armé et présent dans les locaux, mais il n'a pas pu empêcher le massacre et a lui aussi été abattu. En guise de conclusion sur ce thème, le candidat glisse « Paris est une ville désarmée. Sauf pour les terroristes. »

Après avoir livré son analyse des attaques, Trump détaille sa vision de la France et de sa capitale. À Paris, il y aurait des quartiers « hors-la-loi », des « quartiers perdus de la République ».

L'interview permet aussi d'aborder un autre cheval de bataille de Trump, l'immigration. Il évoque notamment son projet de mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Ensuite, il se penche sur la situation des migrants en Europe, qui menace de « s'effondrer » et de connaître des « révolutions ».

Trump et Poutine

Sur le plan diplomatique, André Bercoff et Trump évoquent divers sujets dont les relations inattendues entre Trump et le président russe, Vladimir Poutine. « Il a dit que j'étais brillant. Cela prouve chez lui une certaine lucidité, » rappelle Trump, avant d'ajouter que les États-Unis et la Russie devraient s'entendre sur un certain nombre de sujets.

Sur le plan des interventions armées américaines, il regrette que l'armée ne soit plus victorieuse, ainsi pour lui, il faut alors redevenir des « winners ». À ce propos, il déclare aussi qu'il a toujours été contre l'intervention américaine en Irak — ce qui n'est pas forcément clair, puisqu'il n'existe quasiment aucune trace de sa supposée farouche opposition dans la presse.

Interrogé sur ses chances de victoire finale à la présidentielle américaine, Trump répond simplement « On verra » tout en rappelant que personne ne l'imaginait si haut dans les sondages. Dans l'Iowa, début février, c'est son concurrent Ted Cruz qui l'avait emporté lors des premiers caucus des primaires républicaines.

Mais en début de semaine, Trump s'est relancé dans la course en gagnant une victoire importante dans le New Hampshire. Prochaine étape pour Trump et les autres, la Caroline du Sud, où les primaires se tiendront le 20 février prochain.

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