FYI.

This story is over 5 years old.

Crime

Les peshmergas auraient repris la ville de Sinjar des mains de l’État islamique

« ISIL [l’acronyme anglophone de l’EI] est vaincu et en fuite », a déclaré sur Twitter le Conseil de sécurité régional du Kurdistan. Cette avancée pourrait représenter un pas décisif dans le combat contre le groupe terroriste.
Une frappe aérienne à Sinjar. Photo via Conseil de sécurité régional du Kurdistan.

Ce vendredi, les peshmergas (forces armées kurdes) sont parvenus à prendre le contrôle de bâtiments stratégiques dans la ville de Sinjar au nord de l'Irak dans le cadre d'une offensive contre l'organisation terroriste État islamique (EI). Cette avancée pourrait représenter un pas décisif dans le combat contre le groupe terroriste.

« ISIL [l'acronyme anglophone de l'EI] est vaincu et en fuite », a déclaré ce vendredi matin sur Twitter le Conseil de sécurité régional du Kurdistan.

Publicité

Sinjar silo, cement factory, hospital and several public buildings now secured by brave Peshmerga. ISIL defeated and on the run. — KR Security Council (@KRSCPress)November 13, 2015

Dans le tweet, on apprend aussi que les peshmergas ont pris le silo de Sinjar, la cimenterie, l'hôpital et d'autres bâtiments publics de la ville.

Les combattants kurdes ont été aperçus en train de marcher dans la ville en ruine, et d'autres faisaient le signe de la victoire sur la route principale qui mène à la ville qui était tenue par l'EI depuis août 2014.

VICE News est actuellement avec l'une des divisions des forces kurdes, sur l'autoroute qui relie la ville de Telafer à Sinjar. Cet axe routier est l'une des principales routes de ravitaillement entre la Syrie et l'Irak. Au cours de la nuit, les frappes aériennes ont secoué Sinjar, mais la route était calme.

Des centaines de véhicules et de tanks des peshmergas se sont rassemblés, évitant les cratères créés par des IED (Engin explosif improvisé en français). De la fumée émanait de quelques maisons des villages alentour, qui avaient été vidées des combattants de l'EI la veille.

Exclusive: the first footage of the center of — Rudaw English (@RudawEnglish)November 13, 2015

Devant son MRAP (un véhicule blindé et lourdement armé), un capitaine peshmerga de 29 ans, Dilgash, expliquait que les forces kurdes ont appris que les combattants de l'EI avaient planqué des IED sur la route. « Il y a une brigade [peshmerga] qui vient de l'autre côté, » explique Dilgash. « On va se retrouver au milieu et détruire Daesh [l'EI]. »

Publicité

Quand Dilgash nous a expliqué le plan, il y avait encore des combattants de l'EI retranchés dans la cimenterie et les peshmergas craignaient des attaques suicide. Quand on lui a demandé s'ils s'attendaient à ce que les combattants de l'EI résistent, un membre des forces spéciales peshmergas a dit, « On pense que cela va être simple. Rien ne se passe. Ils courent. Ils sont à court de munitions et se font exploser. »

Un commandant peshmerga, Aziz Wayse, était très clair. « S'ils résistent, ils vont mourir. »

Plus tard, des combats armés fournis ont eu lieu dans la ville. Une source jointe par Reuters explique que les peshmergas sont entrés dans la ville depuis la colline qui surplombe la ville au nord. Certains combattants kurdes portaient des lanceurs de grenades sur leurs épaules.

The second day of Operation — KR Security Council (@KRSCPress)13 Novembre 2015

Soutenus par les frappes aériennes américaines, les peshmergas avaient déjà coupé les entrées est et ouest de Sinjar ce jeudi.

L'opération Free Sinjar vise à sécuriser la zone, prendre le contrôle des routes de ravitaillement de l'EI et établir une zone tampon pour protéger la ville de l'artillerie.

Le massacre et l'esclavage forcé des résidents Yézidis de Sinjar par les combattants de l'EI avaient donné une portée internationale au conflit l'été dernier. La campagne violente du groupe terroriste pour imposer son idéologie radicale avait notamment motivé les États-Unis à lancer son offensive aérienne.

Une coalition militaire menée par les États-Unis a mené des dizaines de frappes aériennes en soutien des peshmergas, apparemment en coordination avec l'offensive du Sinjar.

Suivez VICE News sur Twitter : @vicenewsFR