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Brexit : Le Royaume-Uni vote sa sortie de l'Union européenne

Selon les résultats définitifs, 51,9 pour cent des votants au Royaume-Uni ont voté en faveur de la sortie de l’UE, contre 48,1 pour cent pour le maintien.
Photo de Dylan Martinez/Reuters

Le Royaume-Uni a décidé de sortir de l'Union européenne, amorçant ce qui s'annonce être une procédure de divorce compliquée. Ce vendredi matin, le Premier ministre David Cameron, qui avait milité pour le maintien dans l'UE, a annoncé son intention de démissionner d'ici le mois d'octobre.

La décision de sortir de l'UE se fait déjà ressentir sur les marchés financiers mondiaux. Le résultat du vote a engagé le pays sur une voie incertaine et correspond au revers le plus important de la construction européenne depuis la Seconde guerre mondiale.

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Selon les résultats définitifs, 51,9 pour cent des votants au Royaume-Uni ont voté en faveur de la sortie de l'UE, contre 48,1 pour cent pour le maintien. La livre sterling, la monnaie du Royaume-Uni, a subi sa plus grosse chute en une seule journée. Elle a baissé de plus de 9 pour cent par rapport au dollar, atteignant son niveau le plus bas en trois décennies. Les marchés craignent que la décision ait des conséquences sur les niveaux des investissements dans la cinquième plus grande économie du monde.

Le vote soulève la question du rôle de Londres en tant que capitale financière mondiale.

Things going from bad to worse for — Jon Williams (@WilliamsJon)June 24, 2016

Le taux de la livre sterling en chute libre. La chute de ses 12 dernières heures est plus importante que celle du Mercredi Noir de 1992.

L'euro s'est écroulé d'environ 3,5 pour cent par rapport au dollar, en raison des inquiétudes sur le fait que le vote sur le « Brexit » provoquera des dommages économiques et politiques plus larges dans ce qui deviendra une union à 27 membres. Les investisseurs ont investi dans des valeurs refuges, dont l'or, et le yen a connu une brusque hausse.

L'euphorie a gagné les forces eurosceptiques britanniques, qui ont revendiqué une victoire qu'ils ont présentée comme une protestation contre les dirigeants politiques anglais, les grandes entreprises, et les dirigeants étrangers, dont Barack Obama qui avait exhorté le Royaume-Uni à rester dans le bloc.

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« Osez rêver qu'une ère nouvelle débute pour le Royaume-Uni indépendant », a déclaré Nigel Farage, le dirigeant du parti eurosceptique UK Independance Party (UKIP).

« Si les prédictions sont correctes, ce sera une victoire pour les vrais gens, une victoire pour les gens ordinaires, une victoire pour les gens honnêtes… Faisons entrer le 23 juin dans notre histoire comme notre journée de l'indépendance, » a déclaré Farage avant l'annonce des résultats officiels et définitifs.

Il a estimé que l'UE était un « projet voué à l'échec ».

Le Royaume-Uni fait désormais face à un véritable défi pour sa survie. L'Écosse qui a voté à 62 pour cent pour le maintien du pays dans l'UE va désormais pousser pour qu'un nouveau référendum soit organisé quant à sa possible sortie du Royaume-Uni. En 2014, les Écossais avaient décidé de rester dans Royaume-Uni.

Current — Muayad (@melashhab86)June 24, 2016

En bleu : #SortiedelUE

En jaune : #ResterdanslUE

L'UE va sortir affaiblie de cet épisode, et ce, à la fois sur le plan économique et politique. Avec le départ de la Grande-Bretagne, c'est un pays avec un droit de véto au Conseil de sécurité des Nations unies, une puissante armée et un important marché qui quitte le navire européen. Avec la sortie du Royaume-Uni, l'UE va perdre un sixième de sa production économique.

Les sondages ont oscillé entre le camp du « Leave » et celui du « Remain » au cours des quatre mois d'une âpre campagne. Mais la semaine dernière, c'était le camp du maintien dans l'UE qui était en tête après l'assassinat de Jo Cox, une députée britannique pro-UE poignardée par un homme qui avait crié « Le Royaume-Uni avant tout ». L'attaque avait choqué les Britanniques et invité à s'interroger sur le ton du débat.

Mais finalement, le camp pro-UE n'a pas été capable d'arrêter une vague de ressentiments anti-establishment et de désenchantement contre une Europe que de nombreux Britanniques voient comme lointaine, bureaucratique et engluée dans des crises permanentes.


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