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Brexit : quel impact pour les étrangers étudiant dans les universités britanniques ?

Si des mesures en viennent à restreindre l’accès des étrangers aux universités britanniques, les établissements et les élèves autochtones pourraient aussi en pâtir.
Loop Images/UIG via Getty Images

Les étudiants étrangers qui vivent au Royaume-Uni pourraient bientôt subir les effets du Brexit. Mais si des mesures en viennent à restreindre l'accès des étrangers aux universités britanniques, les établissements et les élèves autochtones pourraient aussi en pâtir.

« Je sens que le Royaume-Uni a de plus en plus la réputation d'un pays qui se replie sur lui-même », explique Kunal Purohit, un Indien étudiant à l'École des études orientales et africaines (SOAS) à Londres. Il regrette une situation « injuste pour des étudiants qui paient si cher ».

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Mardi dernier, la secrétaire britannique de l'Intérieur Amber Rudd a annoncé de nouvelles mesures. Lors de la conférence du parti Conservateur, elle a notamment proposé de déporter les citoyens européens qui auraient commis des délits ou de traduire en justice ceux qui emploient ou qui louent des appartements à des sans-papiers.

Elle ne s'est pas arrêtée là. La secrétaire de l'Intérieur a également indiqué que son équipe se demandait si les règles pour accepter des étudiants étrangers ne pourraient pas varier selon la qualité de l'université demandée ou du type des cours suivis. « Les étudiants étrangers, y compris ceux qui suivent des études de Lettres, n'ont même pas besoin de parler anglais couramment. » a-t-elle expliqué. « Nous devons vérifier si cette approche unique est réellement applicable à des centaines d'universités différentes. »

Plusieurs universités ont déclaré leur désarroi dans la foulée. Pour Susan Roth, administratrice à la SOAS, ces annonces ont créé une vague d'inquiétude dans les établissements du pays. « Le Royaume-Uni a toujours eu la population étudiante la plus diversifiée », a-t-elle dit, en rajoutant que cette politique pourrait décourager les élèves internationaux : « On l'a vu lors de l'annulation des visas de travail. Cela donnait l'impression que c'était dur d'avoir un visa, donc il y a eu moins d'étudiants. »

Pour Sally Hunt, du syndicat des Universités et des écoles, la proposition de Rudd « équivaut à relever le pont-levis et à envoyer le message que le Royaume-Uni a définitivement baissé le rideau », a-t-elle dit au Guardian. Elle a proposé une autre piste qui ferait sortir les étudiants étrangers des objectifs nationaux d'immigration.

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Chaque année, les élèves étrangers génèrent 7 milliards de livres sterling (7,75 milliards d'euros) dans l'économie britannique. Un chiffre très important mais qui est en chute continue. Au printemps dernier, le nombre total de candidatures d'étudiants hors-UE a baissé de 6 pour cent. Le référendum sur le Brexit, qui a eu lieu en juin, aurait découragé par avance des étudiants.

Le nouveau plan de la secrétaire suit les objectifs du gouvernement britannique de faire baisser les chiffres de l'immigration à un niveau « viable ».


Cet article a d'abord été publié sur la version anglophone de VICE News.

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