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Etats-Unis

Compte à rebours mortel dans l’Arkansas

L'État de l'Arkansas a obtenu suffisamment de drogues destinées aux injections létales pour exécuter 8 condamnés à mort en 10 jours au cours du mois prochain.

L'État de l'Arkansas a obtenu suffisamment de drogues destinées aux injections létales pour exécuter 8 condamnés à mort en 10 jours au cours du mois prochain.

Il y a actuellement 34 détenus en attente dans le couloir de la mort en Arkansas.

L'accélération des exécutions semble soudaine, en partie parce que l'Arkansas n'a exécuté aucun détenu depuis 2005, en raison des entraves pénales et de la difficulté à se procurer les drogues nécessaires aux injections létales. Ce rush pourrait s'expliquer par la date de péremption imminente de certaines drogues utilisées pour les exécutions.

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Le Département des corrections de l'Arkansas s'appuie sur un protocole mêlant trois drogues pour garantir l'exécution. D'abord, le midazolam — une drogue controversée, impliquée dans les ratés de plusieurs exécutions ces dernières années — est utilisé comme sédatif pour endormir le condamné. Puis le bromure de verocunium est administré pour couper la respiration du détenu. Enfin, une dose de chloride de potassium permet d'arrêter le coeur.

Le porte-parole du Département des corrections, Solomon Graves, a déclaré ce lundi que l'État avait fait l'acquisition de 100 fioles de chloride de potassium, son précédent stock ayant expiré en janvier. En Arkansas, la loi sur le secret des drogues — validée par la Cour suprême de l'État en juin dernier — oblige Graves à ne pas divulguer le prix de la drogue ou sa provenance. Selon l'Associated Press, l'Arkansas aurait reçu les drogues le 8 mars, et leur date de péremption serait fixée à août 2018.

Mais l'État a une fenêtre limitée pour utiliser le chloride de potassium avant que le stock de midazolam n'expire fin avril. Pendant ce temps-là, les avocats des condamnés à mort essaient d'empêcher l'Arkansas d'utiliser la moindre dose de midazolam, jugeant le sédatif inefficace et douloureux pour le détenu avant sa mort.

Il y a déjà eu cinq exécutions cette année aux États-Unis ; trois au Texas, une en Virginie et une dans le Missouri. L'année dernière, les exécutions ont chuté au nombre de 25, le pays connaissant une pénurie généralisée de drogues destinées aux injections létales. En cause, notamment, le refus des entreprises européennes de vendre des produits utilisés pour les exécutions, et le déclin du soutien à la peine de mort dans l'opinion publique.


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