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Condamnation pour la journaliste qui a fait un croche-pied à des migrants

Petra László n'était pas présente à son audience, mais a été condamnée à trois ans de mise à l'épreuve.
ASSOCIATED PRESS

En 2015, une journaliste d'images est filmée pendant qu'elle donne des coups de pied et fait des croche-pieds à des migrants qui traversent la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Ce jeudi, cette journaliste a été condamnée à une période de mise à l'épreuve de trois ans. La justice a rejeté ses arguments de légitime défense.

Petra László n'était pas présente à son audience devant la Cour du district de Szeged. Elle a affirmé recevoir des menaces de mort depuis que les images de l'incident ont inondé les réseaux sociaux. Elle a alors participé à son jugement en vidéo-conférence depuis un endroit inconnu et a justifié ses actes en disant qu'elle ne faisait que se défendre.

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Sur les images de l'incident du 8 septembre 2015, on voit László qui travaillait comme journaliste-reporter d'images pour la chaîne de télévision droitière N1TV. Le reporter allemand Stephan Richter a filmé la scène puis l'a publiée sur Twitter. On voit László frapper deux migrants, dont une jeune fille, ainsi que faire un croche-pied à un réfugié syrien, Osama Abdul Mohsen, qui portait son fils dans ses bras.

Lage in — Stephan Richter (@RichterSteph)September 8, 2015

Selon le juge Illes Nanasi, le comportement de László « allait à l'encontre des normes de la société. »

Dans sa défense, la journaliste hongroise a dit : « Tout s'est passé en deux secondes. Tout le monde criait. J'avais très peur. » Son avocat Ferenc Sipos a dit à l'agence Associated Press que bien que sa cliente ne se soit pas présentée en personne au tribunal à cause de menaces de mort, elle fera appel de la décision.

« Ce n'est pas un crime si quelqu'un agit pour se défendre… elle était en danger et a essayé d'éviter ce danger à partir de ses actions », a dit Sipos.

Trois jours après l'incident, László avait publié ce mea culpa :

« Je suis terriblement désolé pour cet incident, et en tant que mère, je suis surtout désolée du fait que le destin ait mis un enfant sur mon chemin. Je ne l'avais pas vu sur le moment. J'ai commencé à paniquer et lorsque je revois les images, on dirait que ce n'était même pas moi. »

Après ces événements, la journaliste avait dit qu'elle considérait déménager en Russie à cause des abus qu'elle a dû affronter. Elle a également menacé de porter plainte contre Facebook — pour avoir échoué à supprimer des groupes qui la menaçaient sur la plate-forme — ainsi que contre Osama Abdul Mohsen. Selon elle, le réfugié aurait changé son témoignage.


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