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Culture

Manger comme Abraham Poincheval

On a demandé à l’artiste de l'extrême ce qu'il bouffait quand il s'enfermait dans un cube de verre, un rocher ou un ours empaillé.

Un cube de verre au milieu d'une salle du Palais de Tokyo. À l'intérieur, un homme d'une quarantaine d'années, emmitouflé dans une grosse couverture coréenne. Solennellement assis sur un étrange siège en bois, il ne bouge pas. Ou très peu. Et pour cause : l'assise de son trône recèle un réceptacle rempli d'œufs. Vous l'aurez compris : cet homme est en train de couver.

Pour de vrai, hein : à compter du 29 mars, Abraham Poincheval s'est donné une vingtaine de jours pour faire éclore de véritables œufs de poule – mission au cours de laquelle il reste enfermé dans sa cage, en autosuffisance complète, avec toute une batterie de provisions. Mardi 18 avril, bingo, un premier poussin est né.

Ce n'est pas la première fois que Poincheval se met ainsi à l'épreuve. Depuis le début des années 2000, l'artiste français teste les limites de sa condition d'être humain, au cours de performances qu'il aime appeler des « expéditions de l'extrême ». Isolé sur une île inhabitée, perché sur une plateforme à douze mètres du sol, enfermé dans une bouteille géante lancée sur le Rhône, terré dans un trou souterrain de 60 centimètres de diamètre, lové dans un ours empaillé, coincé dans un rocher, il expérimente la vie en autarcie, dans des conditions extrêmes. Et qui dit vie en autarcie, dit régime spécial.

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