Explosions à Bruxelles : l'organisation terroriste État islamique revendique les attentats

L'essentiel en fin de journée :

• Ce mardi matin vers après 8h00, des explosions ont été entendues à l'aéroport de Zaventem à Bruxelles.
• Une autre explosion a touché le métro bruxellois peu après 9h00, à la station de Maelbeek.
• Un bilan provisoire de ces trois explosions fait état d'au moins 34 morts et plus de 170 blessés.
• Des opérations de police seraient en cours dans l'agglomération de Bruxelles.
• L'organisation terroriste État islamique revendique les attentats.
• Un avis de recherche a été publié par le parquet fédéral belge.

18h15 : Un avis de recherche a été publié par le parquet fédéral belge et relayé par les médias du pays. Il reprend la photo d'un homme habillé d'un manteau clair et d'un chapeau sombre. Cette image est issue d'une bande de vidéosurveillance de l'aéroport de Zaventem, montrant trois individus présentés comme des suspects. Deux hommes à gauche de cette image ne figurent pas sur l'avis de recherche, et les autorités n'ont pas donné de détail sur leur identité ou leur rôle présumé dans l'attentat.

— Avis de recherche (@police_temoin)22 mars 2016

17h45 : D'après l'AFP qui cite Lodewijk De Witte, le gouverneur de la province du Brabant flamand — qui englobe Bruxelles et sa région —, les démineurs belges ont trouvé une bombe non-explosée dans l'enceinte de l'aéroport de Zaventem, qui avaient été « introduite » aux côtés des deux autres engins explosifs qui ont détonné ce mardi matin. En début d'après-midi, un responsable de l'hôpital universitaire Gasthuisberg de Louvain (situé à quelques kilomètres de Zaventem) avait indiqué à la presse que les bombes utilisées à Zaventem étaient des « bombes à clous ». Ce genre d'engin est souvent utilisé pour causer un maximum de blessures lors de la détonation.

16h30 : Une revendication a été publiée par l'agence Amaq — considérée comme l'organe de presse de l'organisation terroriste État Islamique (EI). Ce communiqué évoque « des ceintures d'explosifs et des appareils » portés par des combattants, qui auraient « ouvert le feu » dans l'aéroport de Zaventem avant que « plusieurs d'entre eux » ne se fassent exploser. Un « martyr » est également présenté comme le responsable de l'explosion qui a touché une rame de métro à la station de Maelbeek.

Ce communiqué mentionne notamment le rôle de la Belgique dans la coalition internationale contre l'EI. Ce texte est accompagné d'une carte de Bruxelles sur laquelle l'agglomération ainsi que l'aéroport de Zaventem sont visibles.

16h20 : Peu après 16h00, le Premier ministre belge Charles Michel, le ministre fédéral de l'Intérieur Jan Jambon et la ministre des Transports Jacqueline Galant sont arrivés à l'aéroport de Zaventem. Le gouvernement belge a décrété un deuil national de 3 jours. « C'est un deuil exceptionnel, tous les drapeaux nationaux seront donc en berne sur tous les bâtiments officiels du pays", a indiqué à l'AFP un porte-parole du Premier ministre.

15h30 : Alors que les forces de l'ordre continuaient à fouiller l'aéroport de Bruxelles ce mardi après-midi, un fusil d'assaut de type Kalachnikov a été découvert par les policiers, comme l'a indiqué le journal Le Parisien, rapportant information confirmée par le parquet fédéral belge.

Les employés de la Commission Européenne ont reçu peu après 15h00 l'autorisation de rentrer chez eux au compte-gouttes, alors que les autorités ont annoncé une réouverture de certaines gares bruxelloises pour 16h00. Les transports en commun — bus, métros, tramways — de cette agglomération n'ont pas été remis en service.

15h10 : Le bilan provisoire en milieu d'après-midi fait état de 14 personnes tuées lors de l'attaque de l'aéroport de Bruxelles, et de 20 morts dans l'explosion qui a frappé une rame de métro à la station de Maelbeek.

Sur ces deux lieux, le nombre de blessés est important (plus de 170 personnes), certains rescapés de l'explosion du métro présentant des « blessures de guerre » d'après une description donnée au journal Le Soir par Pierre Meys, le porte-parole des sapeurs-pompiers. « Tout est détruit, en morceaux. Il y a une septantaine de blessés. J'ai plus de 40 ans de métier, c'est la chose la plus grave que j'ai vue. »

Des perquisitions de police seraient en cours dans l'agglomération bruxelloise. Respectant la demande du parquet fédéral de ne rien diffuser sur les enquêtes en cours, les médias belges observent un silence général à ce sujet.

12h38 : « La France et la Belgique sont liées par l'horreur », a déclaré depuis l'Élysée ce midi le président François Hollande, avant de dire que « la guerre contre le terrorisme doit être menée dans toute l'Europe ».

Le président français a notamment rappelé l'étendue des renforts policiers et militaires déployés ces derniers jours et ce matin en particulier, avant de lancer un appel au calme. « Nous devons veiller plus que jamais à notre unité, sur le plan européen, sur le plan mondial, et l'unité la plus indispensable, sur le plan national », a-t-il déclaré. « Nous sommes tous concernés. »

12h10 : S'exprimant en fin de matinée depuis le palais de l'Élysée, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé que 400 policiers et gendarmes ont été déployés dans la matinée de ce mardi dans les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, ainsi que dans les stations de métro, dans les gares et les espaces publics d'Île de France. Suite à l'arrestation de Salah Abdeslam vendredi dernier, près de 1 600 policiers et gendarmes avaient déjà été déployés aux frontières françaises et dans les terminaux de transports aériens, maritimes, et ferroviaires.

En tout, les autorités surveillent la frontière franco-belge au travers de 220 points de contrôle, dont 42 sont « permanents » a précisé le ministre. « Depuis 4 mois, 6 millions de personnes ont été contrôlées [aux frontières] et 10 000 individus ont été empêchés d'entrer sur le territoire », a-t-il expliqué.

« C'est avec sang-froid, lucidité et réactivité que nous devons agir », a déclaré Bernard Cazeneuve, après avoir demandé un renforcement du système d'information de l'espace Schengen ainsi que des efforts dans la lutte contre le trafic d'armes en Europe.

11h50 : « Ce que nous redoutions est arrivé » a déclaré peu après 11h30 le Premier ministre belge Charles Michel, qui s'est exprimé suite à une réunion de crise en présence de plusieurs ministres de son gouvernement.

Face à ce qu'il a qualifié de « tragédie », Charles Michel a appelé la population belge à faire preuve « de calme et de de solidarité », après avoir annoncé le déploiement de renforts militaires sur l'ensemble du territoire et des frontières belges.

Des « morts » et des personnes « gravement blessées » ont été mentionnés par le Premier ministre belge, qui n'a pas donné de bilan, même provisoire.

11h30 : « J'ai appris pour l'aéroport vers 8h15 via une alerte chez moi, mais j'ai quand même pris les transports, qui fonctionnaient normalement », nous raconte ce mardi matin Romain, un étudiant français en stage à Bruxelles. « Tout le monde était calme, c'était la routine ce matin, j'ai pris le tramway et le métro, j'ai dû passer à Maelbeek vers 8h50, c'est une station vraiment centrale, en plein coeur du quartier européen, de toutes les institutions et des lobbies. »

Cette station — où une explosion a eu lieu peu après 9h00 — se trouve à 500 mètres du bureau où Romain travaille. « Il y a des sirènes de police partout, un sentiment que dehors, c'est le bazar », nous raconte-t-il. Confiné avec ses collègues à l'intérieur de son bureau, Romain nous explique qu'il scrute désormais les réseaux sociaux et les sites d'information depuis son téléphone. « Une collègue vient d'apprendre la perte d'une amie, inutile de dire que le moral n'est pas là », conclut-il.

11h10 : Sur les réseaux sociaux, les témoignages et vidéos continuent d'affluer, comme cette vidéo tournée par un passager évacué du métro entre les stations Arts-Loi et la station de Maelbeek, où l'explosion a eu lieu.

This was the scene a short while ago, between the Arts-Lois and Maelbeek metro stations in Brussels. — Evan Lamos (@evanlamos)22 mars 2016

10h50 : Les dispositifs de sécurité ont également été renforcés autour des infrastructures de la région parisienne. Citée par Le Parisien, la préfecture de police de Paris a annoncé des mesures supplémentaires dans les aéroports, les gares et les transports en communs parisiens. Des renforts policiers ont également été déployés pour épauler les militaires déjà présents dans les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly ce mardi matin.

10h30 : L'ensemble du territoire belge a été placé sous alerte générale de niveau 4, soit le niveau maximum face à une menace terroriste. « Restez où vous êtes » ont conseillé le Centre de crise belge ainsi que Kristalina Georgieva, la Vice-présidente de la Commission Européenne.

Rapidement après les explosions survenues dans l'aéroport de Zaventem, le plan Mash (mise en alerte des services hospitaliers) a été déclenché afin de préparer les hôpitaux les plus proches de cet aéroport à un afflux important de victimes. À Bruxelles, l'hôpital Erasme, l'un des principaux centres de soins de la ville, aurait réuni une cellule de crise aux alentours de 10h00 ce matin, d'après Le Soir.

Par ailleurs, le CCB a formellement demandé au public de communiquer par SMS ou via les réseaux sociaux plutôt que de passer des appels, afin de ne pas encombrer un réseau téléphonique décrit comme « saturé » par les autorités.

10h : Cité par de nombreux médias belges dont Le Soir, le parquet fédéral belge a annoncé peu après 10h00 que le bilan provisoire des victimes était de 13 morts et de 35 blessés suite à la double explosion qui a frappé l'aéroport de Zaventem.

9h30 : À 9h11 ce mardi matin, une autre explosion a retenti dans la station de métro de Maelbeek, située en plein coeur de Bruxelles dans le quartier européen, qui abrite des bureaux de la Commission européenne ainsi que le cabinet du Premier ministre belge Charles Michel. Sur place, une intense fumée et des personnes blessées ont été aperçues. Cette explosion a été confirmée par la STIB (société des transports bruxellois) au journal Le Soir. La STIB a annoncé que l'ensemble des lignes de métro de Bruxelles ont été progressivement fermées suite à cette explosion.

Arrêt Maelbeek — Pauline Armandet (@PaulineArmandet)22 mars 2016

8h40 : Une vidéo tournée par une journaliste montre des personnes quitter la zone de l'aéroport dans la précipitation, après deux détonations.

— Anna Ahronheim (@AAhronheim)22 mars 2016

8h30: Ce mardi matin, aux alentours de 8h00, deux explosions d'origine encore inconnue ont eu lieu à l'aéroport Zaventem de Bruxelles, le principal aéroport de Belgique. Un bilan officiel fait état d'au moins un mort, mais il pourrait s'alourdir aux vues des différents témoignages de personnes présentes dans cet aéroport qui parlent de plusieurs morts et de très nombreux blessés.

Sur Twitter, l'aéroport de Bruxelles a confirmé ces explosions tout en demandant au public de ne pas approcher les environs de l'aéroport. D'après le journal belge Le Soir, qui dit avoir eu confirmation de la part de cet aéroport, les deux explosions auraient eu lieu dans le hall des départs.

Don't come to the airport - airport is being evacuated. Avoid the airport area. Flights have been cancelled.

— Brussels Airport (@BrusselsAirport)22 mars 2016

Ne venez pas à l'aéroport — l'aéroport est en cours d'évacuation. Évitez la zone de l'aéroport. Les vols ont été annulés.

Les vols en direction de l'aéroport de Bruxelles ont tous été déroutés vers d'autres aéroports régionaux, à Liège et Charleroi notamment. Situé

Un responsable des pompiers du Nord de la France a annoncé peu après 8h30 ce matin qu'une colonne de secours d'urgence aux personnes (SUAP) se tenait prête pour intervenir « en renfort » à Zaventem.

Sur les réseaux sociaux, des photos et des vidéos partagées par des passagers et leurs proches montre des scènes de désolation et de panique, alors qu'une fumée importante est visible sur certaines photos.

echt — ward markey (@wardmarkey)22 mars 2016

L'aéroport de Bruxelles, souvent surnommé « aéroport de Zaventem », est situé à une dizaine de kilomètres au nord-est de la capitale belge. L'aéroport dessert les grandes capitales européennes et mondiales. Il s'agit du premier aéroport de Belgique devant celui de Charleroi Bruxelles-Sud. L'aérogare est composée de deux grands halls reliés par une passerelle. L'aéroport est aussi mitoyen d'une base militaire de l'armée de l'air belge : la base de Melsbroek.

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