La police malaisienne a ajouté un autre nom à la liste des 11 suspects liés au meurtre de Kim Jong-nam, le demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong-un. La police royale du pays a placé ce mercredi un diplomate nord-coréen sur la liste des suspects, aggravant les relations déjà tendues entre les deux pays.Cette affaire est décidément riche en rebondissements, puisque les autorités malaisiennes viennent de déclarer que quelqu'un a essayé de s'introduire dans la morgue de Kuala Lumpur pour voler le corps de Kim Jong-nam.Le chef de la police malaisienne, Khalid Abu Bakar, a déclaré ce mercredi que Hyon Kwang-song, le deuxième secrétaire de l'ambassade nord-coréenne en Malaisie, est recherché en lien avec l'assassinat de Nam. Un officiel malaisien a confié au Telegraph que Hyon était « le responsable du complot » visant à l'élimination de Nam.En plus de Hyon, la police malaisienne souhaite entendre Kim Uk-il, un employé d'Air Koryo, la compagnie aérienne nord-coréenne. Les autorités assurent que 4 autres suspects se sont envolés vers Pyongyang juste après l'attaque. La police avait déjà arrêté deux femmes accusées d'avoir mené l'attaque, ainsi que deux hommes, dont un Nord-Coréen de 46 ans, connu sous le nom de Ri Jong-chol.Les deux suspects nord-coréens pourraient se cacher dans l'ambassade nord-coréenne en Malaisie, bien que la police n'a pas confirmé cette information relayée par plusieurs médias. « Nous espérons que l'ambassade va collaborer avec nous et nous permettre de les entendre rapidement. Sinon nous allons les obliger à venir jusqu'à nous, » a dit Bakar.Les relations entre la Corée du Nord et la Malaisie, historiquement amicales et cordiales, se détériorent depuis le meurtre de Nam à l'aéroport de Kuala Lumpur, le 13 février dernier. La Corée du Sud croit savoir que cet empoisonnement a été perpétré suite à un ordre de Kim Jong-un — bien qu'aucune preuve ne vienne renforcer cette rumeur.Une première autopsie de Nam s'est révélée peu concluante, donc les autorités en ont fait une seconde. L'ambassadeur nord-coréen Kang Chol s'en est pris au gouvernement malaisien, disant qu'il violait les droits de l'homme en « essayant de cacher quelque chose » et « en collaborant avec des puissances hostiles ».La Malaisie a refusé à de multiples reprises de rendre le corps de Nam à la Corée du Nord, indiquant que le corps serait rendu à un membre de sa famille, qui peut le prouver par un test ADN. Un des fils de Nam, Kim Han-sol, est déjà dans la capitale malaisienne, mais les autorités indiquent qu'aucun membre de la famille ne s'est manifesté. Vendredi dernier, l'ambassadeur nord-coréen s'est présenté devant la morgue de Kuala Lumpur, mais on lui a refusé l'entrée.
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Ce mercredi, Bakar a confirmé que quelqu'un a essayé de s'introduire dans la morgue où le corps de Kim Jong-nam est entreposé. Il n'a en revanche pas indiqué si les intrus étaient nord-coréens. « Nous savons de qui il s'agit, » a dit Bakar. « Pas besoin d'en dire plus. » La Corée du Nord a précisé qu'elle rejetterait les résultats d'une quelconque autopsie.Les images de vidéo surveillance, diffusées ce week-end, montrent une des suspectes se tenir devant Kim Jong-nam pour le distraire, pendant que l'autre femme étale un liquide sur son visage. Des médias locaux suggèrent que les deux femmes pensaient participer à un canular, mais Bakar a rejeté ces rumeurs — indiquant que les deux femmes s'étaient entraînées dans deux centres commerciaux de Kuala Lumpur le jour de l'attaque. Les autorités essayent encore de déterminer quel type de poison a été utilisé.WATCH: — Channel NewsAsia (@ChannelNewsAsia)February 18, 2017
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