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Corée du Sud

Destitution de la présidente sud-coréenne

La suspension de Park survient après six semaines de manifestations qui ont atteint leur acmé le week-end dernier.

La présidente sud-coréenne Park Geun-hye a été démise de ses fonctions ce vendredi. Le Parlement a largement voté pour sa destitution. En revanche, il faudrait attendre encore six mois avant que la cour constitutionnelle du pays valide ce vote.

La suspension de Park survient après six semaines de manifestations qui ont atteint leur acmé le week-end dernier. Les organisateurs ont assuré que près de 1,5 million de personnes ont manifesté dans les rues de Seoul pour réclamer la fin de la corruption et du népotisme qui gangrènent le système politique sud-coréen.

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La motion de destitution de Park — qui l'accuse de « violations sérieuses de la Constitution et de la loi » — a été adoptée par l'Assemblée nationale ce vendredi, avec 234 voix pour et 56 contre, d'après le président de la chambre Chung Sye-kyun. Cela signifie que plus de 60 membres du parti Saenuri, le parti de la présidente, ont voté pour la destituer.

Farmer drove tractor to protest — jacqueline ho (@jaxieee)December 9, 2016

Un fermier a pris son tracteur pour venir manifester contre la présidente sud-coréenne.

Des milliers de personnes se sont rassemblés devant le bâtiment du parlement à Séoul ce vendredi pour célébrer la nouvelle de la destitution de Park. L'Associated Press rapporte que certains commerces célèbrent la nouvelle en organisant des soldes surprises. Un hôtel de Busan offre des chambres gratuites ce vendredi.

Le mois dernier Park avait proposé de démissionner si le Parlement votait pour sa destitution. Mais la décision finale va être prise par la cour constitutionnelle du pays, qui décidera si oui ou non Park doit quitter son poste. Six des neuf juges doivent soutenir la destitution pour qu'elle soit effective — mais ce processus pourrait prendre près de six mois.

Les fonctions de Park vont entre-temps être confiées au Premier ministre, Hwang Kyo-ahn. Si la cour valide la destitution, une nouvelle élection présidentielle serait organisée dans les 60 jours.

Le scandale qui a mené Park à sa perte concerne ses relations avec son ancienne conseillère Choi Soon-sil. Park est accusée d'avoir aidé Choi à obtenir des millions de dollars de dons pour sa fondation — des dons provenant de grandes entreprises sud-coréennes. Park aurait aussi partagé des documents classifiés avec elle.

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Choi, qui clame avoir des pouvoirs chamaniques, est accusée de fraude, abus de pouvoir et coercition.

La cote de Park a atteint les 4 pour cent après ce scandale — soit le niveau le plus bas jamais atteint par un président en Corée du Sud. La polémique a déclenché d'importantes manifestations qui courent depuis des semaines. Les manifestants estiment que le scandale est symptomatique de la collusion entre le gouvernement et les grandes entreprises du pays.


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