FYI.

This story is over 5 years old.

Culture

Élections au Kenya : les fake news inquiètent Facebook

Le géant des réseaux sociaux tente une nouvelle fois de combattre une vague d'articles mensongers qui circulent à l'approche du vote controversé.

Facebook a dévoilé une fonction visant à aider les utilisateurs kenyans à détecter les fake news, en prévision des élections générales, un évènement aux enjeux considérables. Le géant des réseaux sociaux tente une nouvelle fois de combattre une vague d'articles mensongers qui circulent à l'approche du vote controversé.

L'outil apparaîtra en haut du fil d'actualité des utilisateurs kenyans et leur donnera des conseils en anglais et en swahili pour les aider à identifier les fausses informations avant le face à face entre le président Uhuru Kenyatta et Raila Odinga, son opposant principal et rival de longue date.

Publicité

Les fake news sont devenus un problème majeur pendant cette campagne après l'apparition d'articles pro-Kenyatta mensongers semblant être publiés par CNN, la BBC et Transparency International. Selon un sondage récent, ces fausses informations se propagent : 87 pour cent des personnes interrogées ont dit avoir vu ces articles fallacieux.

Les enjeux sont majeurs. Tous les partis souhaitent éviter un carnage similaire à celui qui avait fait suite aux élections de 2007, quand Odinga avait affirmé que celles-ci avaient été truquées. L'annonce avait déclenché des mois de violences politiques résultant en la mort de 1 000 personnes et forçant 600 000 autres à fuir. Un premier incident a déjà frappé le pays lundi dernier, avec l'annonce de la mort de Christopher Chege Musando, un fonctionnaire électoral supervisant le décompte des voix. Son corps avait été retrouvé près de Nairobi samedi. Les collègues de Musando ont dit qu'il avait été torturé et assassiné.

Les Kenyans sont parmi les membres des réseaux sociaux les plus actifs d'Afrique, avec presque 90 pour cent de la population ayant accès à internet via leurs téléphones. Les réseaux sociaux risquent donc de jouer un rôle majeur dans la campagne. L'équipe de Kenyatta a déjà embauché Cambridge Analytica, une entreprise de « big data » utilisée par l'équipe de Trump pendant les élections américaines. Cambridge Analytica aurait aussi facilité la victoire du « Leave » lors du referendum sur le Brexit.

Le scrutin s'annonce serré. Selon les sondages, aucun candidat n'atteindra plus de 50 pour cent, nécessaires pour être élu dès le premier tour. Si aucun des candidats n'atteint cette cible, un deuxième tour s'ensuivra, une première dans l'histoire du Kenya. Les observateurs espèrent que les élections se dérouleront sans accusations de trucage ou de corruption.


Suivez VICE News sur Twitter : @vicenewsFR

Likez la page de VICE News sur Facebook : VICE News FR