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FRANCE

[En photos] Affrontements avec la police dans le cortège des lycéens parisiens

Nouveau jeudi de manifestation ce 31 mars. Lycéens, étudiants et salariés de toutes branches défilent et bloquent des établissements pour protester contre le projet de la « loi Travail ».
(Etienne Rouillon / VICE News)

Nouveau jeudi de manifestation ce 31 mars. Lycéens, étudiants et salariés de toutes branches ont défilé et bloqué des établissements pour protester contre le projet de la « loi Travail » — une réforme controversée du Code du Travail.

Pour lire un résumé du projet de réforme de la loi Travail, cliquez ici.

La semaine passée, des manifestations lycéennes avaient été marquées par des débordements et des violences policières. Vous pouvez retrouver un récit de cette journée en cliquant ici.

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Toutes les photos sont d'Etienne Rouillon


18h30 : Les premiers chiffres de la mobilisation

Le cortège de plusieurs milliers de manifestants à Paris a défilé jusqu'à la place de la Nation, et se dispersait dans le calme vers 17h00.

Une trentaine de personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre lors des manifestations à travers la France ce jeudi, d'après l'AFP qui cite des sources officielles. Les actes de violence observés ont souvent eu lieu en marge ou avant l'arrivée des cortèges principaux.

Près de 28 000 personnes ont manifesté à Paris aujourd'hui, d'après des chiffres communiqués par la préfecture de Paris peu avant 17h00. De source officielle, l'on dénombrait ce jeudi 12 000 manifestants à Nantes, 10 000 à Rennes, 8 000 à Brest, 10 000 à Bordeaux ou encore 20 000 personnes à Toulouse, d'après le comptage des forces de police.

15h00 [En photos] Des affrontements avec la police dans le cortège des lycéens parisiens

Les forces de l'ordre qui encadraient la manifestation des lycéens parisienne, partie de Nation peu après 11h00 du matin, ont essuyé des jets de projectiles pendant le défilé, alors que la plupart des manifestants marchait pacifiquement en entonnant des slogans opposés au projet de réforme. Des pierres et pétards ont été lancés par plusieurs groupes de personnes masquées qui défilaient dans le cortège.

Certains ont essayé d'occuper la Gare de Lyon avant d'être repoussés par des lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Au niveau du pont d'Austerlitz, les violences ont repris avec un face-à-face spectaculaire et musclé entre manifestants et forces de l'ordre. Avant de prendre fin au moment où les lycéens ont rejoint la grande manifestation qui devait partir à 13h30 depuis la place d'Italie.

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(Etienne Rouillon / VICE News)

Des manifestants pacifiques dans le cortège des lycéens parisiens.

Suite à ces affrontements, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a appelé "tout le monde au calme" lors d'un point presse organisé au sortir d'une réunion interministérielle. " Il y a un droit à manifester. La manifestation d'aujourd'hui, comme d'autres, sont là pour exprimer des revendications et c'est tout à fait légitime. Mais en même temps, il ne faut pas donner l'occasion à certains de casser ou d'avoir des actes de violence", a-t-il déclaré face aux caméras. Plusieurs personnes ont été interpellées.

Vous pouvez revoir notre live au sein de la manifestation lycéenne de ce matin :

Clashes between protesters and police in Paris over labour reforms.
Posté par VICE News sur jeudi 31 mars 2016

Cités par Le Parisien, certains responsables syndicaux ont fait valoir des opinions opposées, comme Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, qui a réitéré sa demande de retrait du projet de réforme du Code du travail, alors que pour Véronique Descacq (numéro 2 du syndicat CFDT), tout retrait de ce texte serait "une défaite pour les salariés". À l'image de Philippe Martinez qui a qualifié cette journée d'action de "réussite", de nombreux responsables syndicaux se sont félicités de l'ampleur des manifestations et de cette grève, suivie à travers de nombreux établissements privés et publics en France jusqu'à l'emblématique Tour Eiffel, qui restera fermée au public ce jeudi.

13h30 - Le point sur la mobilisation à la mi-journée

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Peu après 11h00, la direction de la SNCF a annoncé que 24,2 pour cent de son personnel avait suivi le mouvement de grève, à l'appel des principaux syndicats du rail.

En milieu de journée, le ministère de l'Éducation nationale a publié un point sur les blocages. Selon ses informations, 176 lycées ont été bloqués ce jeudi matin à travers la France, soit plus que pour les deux dernières journées d'action qui ont eu lieu au mois de mars. "A 11h, un retour à la normale était constaté dans la plupart de ces lycées", a indiqué le ministère dans son communiqué, avant de préciser que 11 lycées parisiens — dont le lycée Bergson — faisaient l'objet d'une fermeture administrative ce matin, alors que 16 autres lycées de l'académie de Paris avaient été partiellement voire totalement bloqués.

Partout en France, des rassemblements et des défilés étaient prévus pour ce jeudi. Les premiers ont débuté en matinée à Paris, Toulouse, Nantes et d'autres grandes agglomérations de métropole et d'Outre-mer. Dans ces villes, des milliers de manifestants — environ 10 000 personnes à Rennes, entre 25 000 et 100 000 personnes à Toulouse selon les comptages — ont répondu à l'appel des syndicats interprofessionnels CGT, FO, Solidaires ainsi que des organisations étudiantes Unef et UNL, ou encore des syndicats lycéens. Des épisodes de violence ont été observés en région parisienne et en fin de cortège, à Nantes et Rennes notamment, où les forces de l'ordre ont plusieurs fois dispersé les foules à l'aide de gaz lacrymogène.

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10h00 - Les lycéens commencent à bloquer dans Paris, et sous la pluie

"On n'a pas vu ça depuis 10 ans, depuis le CPE", résume ce jeudi matin un élève du lycée Henri IV, dans le centre de Paris. La rue Clovis où se trouve l'établissement est bloquée depuis 8h30 ce matin par des barricades faites de poubelles et de barrières de chantier.

"On est là depuis 5h30 ce matin" nous dit ce lycéen au visage masqué qui annonce qu'ils vont se diriger vers la Place de la Nation où des lycéens se sont donné rendez-vous pour une marche qui doit rejoindre la Place de la Bastille d'où la marche principale partira en début d'après-midi.

Ils sont une centaine devant cet établissement à essayer de se réchauffer sous une pluie qui n'en finit plus de tomber. Mégaphone en main, sur une pile de poubelles posées devant l'entrée du lycée, des jeunes filles aux cheveux trempés lancent des slogans opposés au projet de loi. Face à elles, un concert de percussions est improvisé.

Mêmes scènes devant le lycée Louis-Le-Grand, à quelques mètres de là, de l'autre côté de la Place du Panthéon. Ils sont une petite quarantaine à tenir la barricade faite de poubelles.

D'après plusieurs médias nationaux, on dénombrait ce jeudi matin une cinquantaine de lycées bloqués en région parisienne. Certains lycées faisaient quant à eux l'objet d'une fermeture administrative ce jeudi, et ce malgré les protestations d'une partie des lycéens qui y voient une réaction proche de la censure. Comme pour les journées de mobilisations organisées ces dernières semaines, un point sur les blocages et fermetures d'établissements devrait être publié par le ministère de l'Éducation Nationale en milieu de journée.

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9h30 - Perturbations dans les transports

En début de matinée ce jeudi, les transports en France étaient tous ou presque perturbés par différents mouvements de grève. La SNCF avait prévenu en annonçant un trafic normal ce jeudi pour les TGV, mais réduit de moitié pour les trains régionaux et ceux opérant dans la banlieue parisienne.

Du côté des transports à Paris, la RATP prévoyait la circulation de 3 métros sur 4 en moyenne, le passage d'un train sur deux en moyenne pour les RER, et peu ou pas de perturbation des bus et tramways.

Entre 20 et 30 pour cent des vols ont été annulés de manière préventive ce jeudi matin en fonction des aéroports, et ce afin d'éviter tout incident relatif à une grève des contrôleurs aériens.


_Toutes les photos sont d'Etienne Rouillon pour VICE News. @rouillonetienne_

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