Wael Hamzah/EPA
Après plus de 10 jours d'inactivité, le ramassage des déchets a finalement repris vendredi dernier dans certains quartiers de Beyrouth (la capitale du Liban). Mais la tension qui règne autour de cette crise des ordures n'est pas prête de se tarir. Alors que le gouvernement peine encore à trouver une solution durable à la gestion des déchets dans la ville, les habitants de Beyrouth commencent eux à perdre patience.La principale décharge du Liban — située à Naameh, au sud de Beyrouth — est désormais pleine, et devait être fermée le 17 juillet dernier. Mais le gouvernement libanais n'a pas réussi à trouver un autre endroit pour stocker les déchets qui s'accumulent dans la ville. Puisqu'il n'y a plus d'endroit où entreposer et traiter les ordures, le ramassage des déchets a été stoppé à Beyrouth pendant plus de 10 jours. Ce vendredi, un plan d'urgence a été déclenché, ce qui a permis de déplacer les ordures depuis les rues jusqu'au quartier de Karantina (nord de Beyrouth).Ces derniers jours, des agents des services sanitaires ont répandu de la poudre blanche sur les tonnes d'ordures qui se sont accumulées dans les rues de la ville, afin de contenir l'odeur nauséabonde des déchets et empêcher la prolifération des maladies. On estime que près de 450 tonnes de déchets se sont entassées chaque jour dans Beyrouth intra-muros pendant la crise.Pour se faire entendre, des Libanais avaient lancé ces derniers jours, une campagne sur les réseaux sociaux visant les hommes politiques du gouvernement — via le hashtag #YouStink (« Vous puez »). Certains avaient aussi manifesté près du parlement libanais contre l'incapacité gouvernementale face à cette crise des ordures.Le gouvernement a annoncé lundi dernier qu'il avait conclu un accord concernant des mesures de sortie de crise. Cela comprenait le ramassage des déchets, leur redistribution, une compensation pour les zones qui servent de stockage des ordures et la promesse de construire des incinérateurs de déchets dès le mois prochain — avant d'envisager une solution viable à plus long terme. Toutefois, la confusion et la discorde règnent toujours autour des décisions floues prises par les ministres. Mardi dernier, des militants ont commencé à réclamer la démission du gouvernement.Regardez notre documentaire — Le poids de la guerre : les réfugiés syriens du Liban
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Retour en photos dans un Beyrouth qui croule sous les déchets.Protest in — Maryam Alkhawaja (@MARYAMALKHAWAJA)July 28, 2015