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Crime

En Photos : Le chagrin, la fierté, et l’espoir sur les ruines de Kobané

À la frontière entre la Turquie et la Syrie, la ville de Kobané est un symbole fort de la résistance des Kurdes face à l’État islamique. Ses habitants, qui ont fui par milliers l’année dernière, y reviennent, dans l’espoir de reconstruire leur vie.
Photo par Maryam Ashrafi

En l'espace d'un an les combattants kurdes en Syrie ont réussi à récupérer plusieurs villes aux mains de l'État islamique (EI). Kobané, une ville à la frontière avec la Turquie, est devenue un symbole de cette résistance lorsque les Unités de protection du peuple (YPG) ont bouté les combattants de l'EI hors de la ville après un siège long de plusieurs mois.

Mais la bataille est loin d'être finie. Des combattants défendent encore trois lignes de front autour de la ville, tout en visant d'autres régions kurdes.

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Depuis le 24 juillet dernier, le gouvernement turc mène une campagne de frappes aériennes contre des positions de l'EI mais aussi kurdes à travers cette vaste région, alors que des tensions accrues entre Ankara (capitale de la Turquie) et la minorité kurde laissent craindre le retour d'un conflit vieux de 30 ans et dans lequel ont péri plus de 40 000 personnes.

Ce mardi, l'armée turque a déclaré que ses avions ont touché 17 cibles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) — banni en Turquie — près de la frontière qui sépare l'Iran et l'Irak. Un jour plus tôt, neuf personnes, dont cinq agents de police, avaient été tuées suite à une série d'attaques à Istanbul et dans le sud-est de la Turquie, toutes attribuées au PKK par le gouvernement turc.

Les habitants de Kobané — qui avaient fui la ville par milliers l'année dernière — ont commencé à y revenir dans l'espoir de reconstruire leurs vies, même si 80 pour cent de la ville est en ruines, et que les rues sont jonchées de douilles vides et de cadavres qui attendent d'être enterrés. De nombreux combattants sont impatients de pouvoir organiser des cérémonies traditionnelles pour leurs camarades qui ont perdu la vie sur les lignes de front contre l'EI.

Toutes les photos sont de Maryam Ashrafi

Un jeune garçon kurde parcourt des livres ouverts sur les ruines d'un bâtiment détruit de la place Azadi. Photo par Maryam Ashrafi.

Un groupe de combattants des YPJ et YPG portant les cercueils de combattants kurdes qui ont été tués lors d'affrontements avec l'EI sur le front à l'Est de Kobané. Photo par Maryam Ashrafi.

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Dans un cimetière de Kobané le 14 avril, des familles et amis pleurent autour de la tombe d'Aderi, une combattante kurde tuée lors d'affrontements avec l'EI. Photo par Maryam Ashrafi.

Serda, une combattante des YPJ, aux côtés d'un combattant des YPG, dans le village de Baghdak, qui est situé entre les villes d'Alep et de Racca. Après la libération de Kobané, les combattants des YPJ et des YPG ont progressé à travers des zones rurales, reprenant plus de 160 villages. Photo par Maryam Ashrafi.

Des membres des YPJ pleurent Ageri, une autre combattante qui a été tuée lors de combats contre l'EI. Photo par Maryam Ashrafi.

Roonahit, des YPJ, prépare un repas dans le village de Baghdak. Photo par Maryam Ashrafi.

Un groupe de combattants des YPG et des YPJ qui dansent dans le village de Baghdak. Photo par Maryam Ashrafi.

Une nouvelle recrue des YPJ écrit dans son journal à la nuit tombée, dans le village de Baghdak. Photo par Maryam Ashrafi.

Les restes du crâne d'un combattant de l'État Islamique à l'arrière d'un camion. Après la libération de Kobané, un comité a été formé pour superviser une opération de nettoyage dans cette ville ravagée par la guerre. Photo par Maryam Ashrafi.

Une combattante des YPJ contemple les ruines laissées pas les combats. Photo par Maryam Ashrafi.