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Crime

[En photos] Les agriculteurs grecs affrontent la police avec des tomates et leurs bâtons de berger

Ils manifestaient ce vendredi matin devant le ministère de l'Agriculture à Athènes contre le plan de réforme des retraites exigé par les bailleurs de la Grèce.
Photo de Pantelis Saitas/EPA

Ce vendredi matin, la police antiémeute grecque a aspergé de gaz lacrymogène les agriculteurs en colère qui jetaient des pierres, des fruits et des légumes sur leurs boucliers en Plexiglas. Rassemblés dans le centre d'Athènes devant le ministère de l'Agriculture, ils manifestaient contre le plan de réforme des retraites, en prévision d'un autre rassemblement prévu plus tard dans la journée devant le Parlement.

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Si le plan de réforme des retraites exigé par les bailleurs de la Grèce est adopté, les agriculteurs vont voir leurs cotisations de sécurité sociale tripler et devront payer plus d'impôts. En signe de mécontentement, les agriculteurs bloquent plusieurs axes autoroutiers à travers le pays depuis près de trois semaines.

Le gouvernement grec a annoncé que cette réforme était nécessaire pour assurer le paiement des retraites sur le long terme.

(Photos de Pantelis Saitas/EPA)

Près de 800 agriculteurs de l'île de Crète sont arrivés tôt à Athènes ce vendredi matin, puis se sont dirigés vers le ministère de l'Agriculture en brandissant des drapeaux et chantant « Ils ne nous feront pas plier ».

Les policiers qui gardent l'entrée du ministère ont alors lancé du gaz lacrymogène pour disperser les agriculteurs, qui ont cassé quelques vitres du bâtiment en lançant des tomates et des pierres. Quelques brèves échauffourées ont aussi eu lieu entre la police antiémeute et des agriculteurs armés de bâtons de berger.

D'autres agriculteurs étaient sur le chemin de la capitale grecque en milieu de journée pour participer au principal rassemblement, prévu pour ce vendredi soir. Les manifestants souhaitent tester la détermination du Premier ministre, Alexis Tsipras, à faire passer des mesures impopulaires.

Certains agriculteurs ont commencé à installer des tentes sur la place Syntagma, théâtre de violents affrontements lors des manifestations anti-austérité qui ont émaillé les années précédentes.

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La police a fait savoir que les agriculteurs n'auront pas le droit d'entrer dans la capitale avec leurs tracteurs.

La réforme des retraites est l'un des principaux points du plan de sauvetage grec, mais a déclenché une violente opposition au sein de plusieurs professions dont les avocats, les professeurs, les médecins et les acteurs.

Tsipras — élu l'année dernière en promettant aux Grecs la fin de l'austérité, mais contraint en juillet d'accepter un troisième plan de renflouement — se retrouve sous pression, alors qu'il peine à faire aboutir un plan de sauvetage avec ses principaux bailleurs. Le Premier ministre doit aussi réussir à convaincre les Grecs que leurs sacrifices vont finir par payer. Il peut s'appuyer pour le moment sur une courte majorité parlementaire.

Plus tôt dans la semaine, Tsipras avait annoncé vouloir s'entretenir avec les agriculteurs afin de leur proposer d'amender la réforme pour atténuer les effets. Mais les agriculteurs n'ont pas répondu à son invitation.

(Photos de Pantelis Saitas/EPA)

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