FARC / Colombie : L’accord de paix historique est finalisé

Le gouvernement colombien et le groupe armé rebelle le plus important du pays ont annoncé avoir mis la dernière touche à un accord de paix qui va marquer la fin d'une guerre qui a duré un demi-siècle.

Ce conflit a débuté en 1964, lorsque les FARC, ou Forces armées révolutionnaires de Colombie, ont pris les armes. C'était le début d'une série de soulèvements armés d'inspiration marxiste en Amérique latine. Aujourd'hui, les FARC comptent parmi les rares groupes de l'époque encore en activité. Au fil des ans, le mouvement a également été associé à des activités criminelles comme le trafic de drogue et l'extorsion.

« Nous avons trouvé un accord final, complet et définitif », peut-on lire dans le communiqué qui a été signé par les deux parties, publié ce mercredi soir à la Havane, à Cuba, là où se tenaient les négociations qui ont duré 4 ans. « Nous ne voulons pas d'une victime de plus en Colombie. »

L'équipe de négociation du gouvernement avait anticipé cette annonce en publiant une photo des négociateurs souriants, avec cette mention : « le jour arrive ».

Se acerca el día… Vamos camino a La Paz. — Alto Comisionado Paz (@ComisionadoPaz)24 de agosto de 2016

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Ce deal final arrive deux mois après l'annonce d'un cessez-le-feu définitif. D'autres accords ont été signés en amont. Ils concernent divers sujets sensibles comme l'accès aux terres pour les fermiers pauvres, la manière dont seront traités les criminels de guerre, les mécanismes qui vont permettre la transformation des FARC en parti politique.

Le président Juan Manuel Santos, qui avait fait de cet accord de paix un élément central de sa politique, a annoncé que le texte serait soumis au vote de la population dans les semaines à venir.

Le conflit a fait environ 220 000 morts et a déplacé près de 7 millions de personnes.

« Bien sûr, l'accord que nous avons trouvé n'est pas un accord parfait, mais je suis certain qu'il s'agit du meilleur accord possible », a dit le négociateur en chef du gouvernement, Humberto de la Calle. « Le peuple colombien décidera si nous avons raison. »

Ce deal final doit conduire à la démobilisation rapide de 7 000 combattants des FARC qui vont se rendre dans des « hameaux » spéciaux pour déposer les armes.

Des officiels de l'ONU sont chargés de superviser ces zones. Des opérations de déminage doivent également suivre.

Joe Parkin Daniels a participé à la rédaction de cet article.

Suivez Alan Hernández et Joe Parkin Daniels sur Twitter: @alanpasten et @joeparkdan