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Belgique

Fusillade en Belgique : le Parquet a donné les dernières informations en conférence de presse

Liée au dossier des attentats de novembre 2015 à Paris, cette action de police a conduit à la mort d'un des tireurs, un Algérien né en 1980. Quatre policiers ont été blessés, dont une policière française.
Un policier belge sécurise la zone à Forest, le 15 mars 2016. (REUTERS/Yves Herman)

"Le pire a été évité", c'est par ces mots que Frédéric van Leeuw, procureur fédéral de Belgique a résumé la fusillade qui a eu lieu ce mardi en milieu d'après midi dans une commune de Bruxelles. Il s'exprimait à 11h30 ce mercredi matin devant les micros de la presse venue en nombre pour avoir les dernières informations concernant la perquisition qui a mal tourné la veille.

Liée au dossier des attentats de novembre 2015 à Paris, cette action de police a conduit à la mort d'un des tireurs, un Algérien né en 1980. Quatre policiers ont été blessés, dont une policière française.

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Deux personnes sont toujours recherchées, d'autres ont été interpellées avant d'être relâchées, a déclaré le Parquet en milieu d'après-midi.

Des coups de feu à l'arrivée dans l'appartement

Après avoir annoncé qu'il ne ferait que lire son communiqué contenant les faits qu'il pouvait annoncer, le procureur a précisé qu'il ne pourrait répondre à des questions ou donner d'autres détails pouvant gêner l'enquête, alors que des opérations de police sont toujours en cours ce mercredi matin.

Il a ensuite lu son communiqué et donné les informations suivantes :

Dans le cadre d'un dossier relatif aux attentats du 13 novembre 2015 en France, une perquisition a eu lieu dans la rue du Dries à Forest, une commune de Bruxelles.

Depuis le 14 novembre, le procureur a expliqué que plus de 100 perquisitions ont été menées en Belgique dans le cadre de ces enquêtes. Elles et ont mené à l'interpellation de 81 personnes dont 23 pour des dossiers connexes aux attentats du 13 novembre.

Pour ce qui est de l'intervention d'hier, le procureur a décrit le fil des événements : une "équipe commune d'enquête", 4 Belges et 2 Français, s'est présentée à l'appartement pour une perquisition à 14h15. Deux personnes ont ouvert le feu sur les forces de l'ordre avec un "riot gun" (une arme anti-émeute) et une autre arme automatique.

3 agents ont alors été blessés, notamment celui qui tenait le bélier. "Le pire a été évité" a résumé le procureur décrivant la fuite en retrait des policiers qui ont répondu avec leurs armes. Dans les heures qui ont suivi, d'autres coups de feu ont été tirés depuis l'appartement, blessant un autre policier.

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Un tireur d'élite a alors ouvert le feu sur un homme qui s'apprêtait à tirer par la fenêtre sur la police. Le corps de l'homme a été retrouvé dans l'appartement. À ses côtés, on a retrouvé une Kalashnikov, un drapeau de l'organisation terroriste État islamique (EI), un livre sur le salafisme et des munitions en nombre. L'homme a été identifié, il s'agit d'un Algérien né en 1980, en séjour illégal sur le territoire belge, nommé Mohammed Belkaïd.

Des hommes en fuite, d'autres interpellés

Deux personnes dans l'appartement ont pris la fuite. Leur identité n'est pas connue a précisé le procureur avant d'annoncer que d'autres perquisitions dans des appartements et des garages de la zone ont permis de retrouver un vêtement noir, des chargeurs, et une Kalashnikov.

Vers 20h00 ce mardi, une personne a été admise dans un hôpital avec une jambe cassée. La personne qui l'a emmenée à l'hôpital a pris la fuite à l'arrivée de la police. La personne blessée n'a pas encore été entendue par les autorités belges. Lors de la conférence de presse, on a appris qu'une autre personne a été interpellée. Les deux personnes ont finalement été relâchées ce mercredi a dit le Parquet en milieu d'après-midi.

Un chien policier pris pour cible

Plus tôt dans la matinée, la presse belge a donné quelques détails sur la fusillade de la veille. Un chien policier équipé d'une caméra aurait notamment été envoyé dans l'appartement rue du Dries, avant d'essuyer des tirs et de rebrousser chemin.

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L'opération des forces de police s'est déroulée jusque tard dans la nuit et se poursuivait donc ce mercredi matin, mobilisant notamment un hélicoptère et plusieurs équipes qui ont perquisitionné d'autres immeubles et passé le périmètre au peigne fin à la recherche d'indices. Confinés dans des écoles et des boutiques, des dizaines de personnes ont progressivement pu quitter la zone, qui a été déclarée « totalement libérée, totalement sécurisée » par le bourgmestre de Forest, Marc-Jean Ghyssels, tôt ce mercredi matin.

Suite aux attentats de Paris et de Saint-Denis, la police belge a mené ces dernières semaines de nombreuses perquisitions à Bruxelles, dans la commune de Molenbeek notamment. L'un des terroristes du 13 novembre, Salah Abdeslam, aurait en effet rejoint Bruxelles au lendemain des attaques. Deux de ses complices avaient assuré aux enquêteurs l'avoir déposé dans la capitale belge. Ce mardi la police belge a dit que la perquisition ne visait pas Abdeslam.

Un autre terroriste présumé, Mohammed Abrini, est également traqué par les enquêteurs. Ces deux individus sont décrits comme étant « dangereux et probablement armés » par l'agence de police Europol.


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Image : Un policier belge sécurise la zone à Forest, le 15 mars 2016. (REUTERS/Yves Herman)