En plein dans le mille

On dirait bien que les chaînes de sport ont investi un bon paquet de thunes dans les fléchettes, récemment. Quand vous regardez ça sur la télé câblée et que la caméra balaie la salle, vous pouvez cependant avoir des doutes sur la nature de ces émissions. Qui sont ces types beaucoup trop bien habillés ? Pourquoi lancer des fléchettes les fait suer comme ça ? Pourquoi ils ont tous l'air de passer leur dimanche seuls à boire dans des bars du gouffre ? Oh, c'est eux, le futur du sport ? Oh, OK, je vois. Vous êtes sûr ?

Luke Overin, un de nos photographes préférés, s'est pris d'enthousiasme pour ce sport :

« Cet essai photographique est une célébration des fans de fléchettes anglais. Gamin, je matais des tournois de fléchettes à la télé avec mon père. J'ai toujours vu ça comme un truc théâtral, une sorte de dramaturgie – les entrées des joueurs, les réactions des fans, la guitare énorme qui fait résonner ses accords, le chaos général…

Mon intérêt s'est peu à peu concentré sur les fans, surtout les plus fondamentalistes. C'est exactement le même genre de mecs que pour le foot, vraiment.

Comme c'est le cas pour beaucoup de mes projets, ces photos sont le produit de temps passé à me marrer, à me faire des nouveaux potes et à me bourrer la gueule.

C'est important, en photo, d'explorer les notions de changement, de temps, mais aussi de rendre hommage à la permanence, à la constance. Les fléchettes, c'est surtout ça pour moi, parce que l'argent ne semble pas avoir de prise sur ce jeu. Non, ça reste des fléchettes. »

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