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Etats-Unis

La peine de mort se meurt doucement aux États-Unis

Les peines de mort prononcées sont à leur plus bas niveau en 2016. Elles ont baissé de 39 pour cent par rapport à 2015 — qui était déjà une année record.

Les peines de mort prononcées sont à leur plus bas niveau en 2016. Elles ont baissé de 39 pour cent par rapport à 2015 — qui était déjà une année record.

Environ 30 peines de mort ont été prononcées aux États-Unis, soit le plus petit nombre depuis le début de l'ère moderne de la peine capitale en 1973, d'après un nouveau rapport du Death Penalty Information Center (DPIC). En 2016, seulement 20 véritables exécutions ont eu lieu, une première depuis 1991.

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Pourquoi assiste-t-on à ce déclin ?

Les exécutions continuent seulement dans certains coins du pays. 80 pour cent des exécutions de 2016 ont eu lieu dans deux États : le Texas et la Géorgie. Et seulement 2 pour cent des comtés du pays représentent la majorité des exécutions et des prisonniers qui patientent dans le couloir de la mort, d'après le DPIC. De plus, les tribunaux de quatre États — l'Arizona, le Delaware, la Floride et l'Oklahoma — ont déclaré des procédures de peines de mort comme anticonstitutionnelles. Seulement cinq États ont prononcé plus de deux peines de mort cette année, un record depuis 40 ans.

Le soutien de l'opinion continue aussi de fondre. En effet, seulement une moitié d'Américains (49 pour cent) est pour la peine de mort pour les meurtriers, d'après un sondage. L'année précédente, 56 pour cent des Américains étaient encore pour. En un an, on assiste donc à une baisse de 7 pour cent.

Les injections létales créent encore la controverse aux États-Unis, notamment à cause d'incidents comme celui de la semaine dernière. Dans l'Alabama, un condamné est resté conscient pendant la procédure. Ronald Bert Smith Jr. « s'est soulevé et a toussé » pendant près de 15 minutes après avoir reçu l'injection létale. La juge de la cour suprême Elena Kagan a comparé cette mort à « être brûlé vivant de l'intérieur ».

« L'Amérique est sur le point de changer d'avis concernant la peine capitale, » a dit Robert Dunham, le directeur du DPIC et auteur du rapport. « S'il y a des contretemps, la tendance à long terme est on ne peut plus claire. »


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