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Le camp de migrants de Grande-Synthe réduit en un « amas de cendres »

Ce camp, ouvert en mars 2016, accueillait environ 1 500 migrants dans 300 cabanons en bois.
REUTERS/Pascal Rossignol

Dans la nuit de lundi à mardi, la quasi-totalité du camp de Grande-Synthe a été détruite par un incendie de grande ampleur. Ce camp, ouvert en mars 2016, accueillait environ 1 500 migrants dans 300 cabanons en bois. Pour le préfet de région, Michel Lalande, qui s'est rendu sur place pendant la nuit, cet incendie signe probablement la « fin » du camp, réduit à un « amas de cendres ».

La Voix du Nord rapporte que vers 20 heures ce lundi soir, une rixe aurait éclaté entre des Kurdes et des Afghans logeant dans le camp. Suite à cette bagarre à l'arme blanche, qui a fait un blessé grave et quatre blessés légers, un autre affrontement a eu lieu deux heures plus tard, indique Le Parisien. Selon le quotidien francilien, 14 personnes ont été blessées au cours de cette deuxième rixe.

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C'est suite à ces affrontements de grande ampleur que l'incendie s'est déclaré sur les coups de 23 heures. « Il y a dû avoir des mises à feu volontaires en plusieurs endroits différents, ce n'est pas possible autrement, » a indiqué le directeur de cabinet du maire de Grande Synthe, Olivier Caremelle.

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Plusieurs gymnases ont été ouverts par la mairie pour accueillir en urgence les habitants du camp de la Linière, alors que des hébergements d'urgence vont être mis à disposition.

À la mi-mars, le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux (depuis remplacé par Matthias Fekl), avait émis la volonté de démanteler le camp « le plus rapidement possible ». La ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, s'était opposée à cela, souhaitant faire passer la population du camp de 1 500 à 700 personnes.

Ces derniers mois, plusieurs incidents avaient émaillé la vie du camp de Grande-Synthe, dont la population avait doublé courant octobre 2016, suite au démantèlement de la « Jungle » à Calais. « Il y a des choses inacceptables qui se passent dans ce camp [à Grande-Synthe] car malheureusement des réseaux mafieux veulent faire de l'argent sur la misère humaine, » avait reconnu dans Le Monde la ministre du Logement.


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