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Crime

Le « Gang du Burger King » de Detroit est tombé à cause de ses posts sur Facebook

Ce gang de rues de Detroit aurait apparemment laissé nombre d’indices numériques aux autorités, qui ont pu les traquer alors qu’ils vendaient de la drogue, achetaient des mitraillettes et rackettaient des écoliers.
Photo par Rolf Vennenbernd / EPA

Un violent et insolent gang, formé dans un Burger King de Detroit (Michigan), s'est fait attraper par la police après avoir fanfaronné en parlant de ses exploits criminels sur Facebook et Twitter.

Le Département de la Justice américain a rendu public, ce mardi, le document de la mise en accusation de 8 membres du gang surnommé le « Band Crew, » le « 22 Band Crew, » ou juste « BC ». Originaires du nord-ouest de Detroit, les gangsters aux surnoms particuliers — comme Trick, Bam ou Gwopp — sont accusés d'avoir commis une liste interminable de crimes et délits. Entre autres : vente de stupéfiants, possession de mitrailleuses, racket des enfants qui rentrent de l'école, ou encore d'avoir voulu tuer quelqu'un.

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D'après les autorités, trouver des preuves n'a pas été bien compliqué : les gangsters du Burger King postaient leurs exploits sur les réseaux sociaux.

Le Band Crew, qui s'est créé à l'automne 2011 lors d'une réunion tenue dans le cadre gourmand du Burger King posé à l'intersection de Seven Mile et de Greenfiled Road, est un assemblage de plusieurs petits gangs. Parmi ceux-là, d'après les autorités, on trouve les Young N Crispy (« Jeunes et Croustillants »), les Constantly Making Hundreds (« On Fait du Cash en Permanence ») — qui étaient avant connu sous le nom de Cash Money Hoes (« Salopes de l'Argent Liquide ») — et les FOE Life, qui est en réalité un acronyme pour Family Over Everything Love is Forever (« La Famille Avant Tout L'Amour Est Pour Toujours »).

Le Burger King de Seven Mile & Greenfiled Road, à Detroit, où se retrouvaient les membres du Band Crew. (Image via Google Maps)

Ces gangs satellites auraient apparemment laissé de nombreuses traces numériques de leurs méfaits. Grâce à celles-ci, les autorités expliquent avoir suivi les bandits alors qu'ils cambriolaient des appartements, braquaient des stations-service, ou intimidaient les témoins et les victimes pour qu'ils restent muets.

Les indices électroniques laissés par les gangsters sont principalement des vidéos de bagarres postées sur YouTube et des posts Facebook et Twitter qui relatent leurs « accomplissements ». Le gang vendait apparemment de la drogue devant le Burger King, où le groupe était né. Le fast-food serait apparemment rapidement devenu le carrefour de nombre de leurs activités illégales.

Les prévenus ont tous entre 18 et 22 ans et sont accusés de complot sous le Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act (connu sous l'acronyme RICO, qui s'occupe des cas de racket), ils sont aussi soupçonnés d'extorsions ou de possession illégale d'armes.

Selon le RICO Act, adopté en 1970 et créé pour dissoudre la mafia italienne, les accusés encourent chacun 25 000 dollars d'amende et 20 ans de réclusion pour chaque accusation de racket. S'ils sont reconnus coupables, ils pourraient aussi avoir à rembourser les sommes obtenues de manière illégale.

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