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Philippines

Le président philippin fait une « blague » sur le viol pour soutenir ses soldats

Rodrigo Duterte a osé une blague plus que douteuse après l'instauration de la loi martiale. Il a assuré soutenir ses soldats, même s'ils « violaient trois femmes ».

Le président des Philippines Rodrigo Duterte, connu pour son sens de l'humour sans filtre, a osé une blague plus que douteuse après l'instauration de la loi martiale. Il a assuré soutenir ses soldats, même s'ils « violaient trois femmes ».

Duterte a imposé la loi martiale dans sa région natale de Mindanao, une île de 20 millions d'habitants au sud du pays, afin de lutter contre des groupes armés affiliés à l'organisation État islamique, qui se sont affrontés à la police locale.

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« Dans le cadre de cette loi martiale, du début jusqu'à la fin, moi et moi seul pourra être tenu responsable. Faites juste votre travail. Je m'occuperais du reste », a-t-il déclaré aux soldats vendredi.

« Vous pouvez arrêter n'importe qui, fouiller n'importe quelle maison. »

« J'irai en prison pour vous. Si jamais vous violez trois femmes, je dirai que je l'ai fait. »

Les contours du conflit de Mindanao sont assez flous. Lorsqu'il a déclaré la loi martiale jeudi dernier, Duterte a évoqué la décapitation d'un chef de police. Un chef qui, en réalité, est toujours vivant et n'a pas été décapité.

Il a ensuite annoncé être prêt à étendre l'application de la loi martiale à tout le pays. « Je ne laisserais jamais le pays aux mains des chiens », a-t-il lancé, selon le Washington Post.

Ses commentaires ont suscité l'indignation du Parti des Femmes Philippines, qui a déclaré dans un communiqué que « le viol n'était pas une blague ».

Statement on Pres. Duterte's martial law rape joke before soldiers in Iligan City. — Gabriela WomensParty (@GabrielaWomenPL)May 26, 2017

Duterte se définit lui-même comme un politique proche du peuple. Il est connu pour ses écarts grossiers. Durant sa campagne, il avait « blagué » comme quoi « le maire aurait dû être le premier » à participer au viol en réunion et au meurtre d'une missionnaire australienne en 1989. Il faisait évidemment référence à lui-même, puisqu'à l'époque, il était maire. Après cette sortie, il a grimpé dans les sondages.

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Depuis le début de son mandat en mai dernier, Duterte a déclenché une guerre sanglante contre le trafic de drogue, causant la mort de milliers de personnes.

Le président Donald Trump a invité Duterte dans le Bureau ovale, le qualifiant d'« homme bien ».

« Vous faites un travail admirable », a ajouté Trump.


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