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Crime

Le sexe joue un rôle plus important que prévu dans la propagation du virus Zika

« Le Zika est désormais une maladie sexuellement transmissible. Il faut que nous réfléchissions en ce sens. »
Carlos Varas, un responsable de la surveillance des moustiques à Miami-Dade, équipé d'un pulvérisateur de pesticide. (Joe Raedle/Getty Images)

Le combat contre la propagation du virus Zika va se jouer sur le terrain de nos vies sexuelles, bien plus que ce que pensaient les experts.

Si vous rentrez d'un endroit où la propagation du virus Zika est active, vous devriez avoir des relations sexuelles protégées, ou pas de relations sexuelles du tout.

C'est le conseil qui est donné cette semaine par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

En juin dernier, lorsque l'OMS a publié de précédentes recommandations, les experts estimaient que le virus pourrait rester pendant environ huit semaines dans le sperme. À l'époque, les recommandations de rapports protégés étaient surtout destinées aux hommes.

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Depuis, de nouvelles recherches indiquent que le virus reste dans le corps pendant 24 semaines au moins, et qu'il peut être transmis de la femme à l'homme.

Le sexe, facteur plus important que prévu

Dans les zones où l'on a eu connaissance de cas de Zika, la nouvelle recommandation indique que les hommes et les femmes devraient avoir accès à des préservatifs et à des moyens de contraception, pour éviter d'être exposé à une transmission sexuelle du virus jugé responsable de malformations chez les nouveau-nés.

« De plus en plus d'éléments montrent que la transmission sexuelle du virus Zika est possible et plus fréquente que ce que l'on pensait » dit l'OMS dans cette dernière mise à jour publiée cette semaine. L'agence sanitaire de l'ONU explique que la transmission sexuelle du Zika est particulièrement problématique parce que le virus peut avoir un impact sur les grossesses et les nouveau-nés, avec des cas de microcéphalie.

Le moustique aedes aegypti reste le principal vecteur du Zika, mais la publication de l'OMS fait écho à de nombreuses études et recherches qui mettent en avant l'importance de la transmission sexuelle.

Le Zika a été découvert en 1947, mais ce n'est qu'en 2011 que des études ont commencé à mettre en lumière la possibilité que le virus se répande via nos activités sexuelles. Au moins 11 pays ont relevé des cas de transmission sexuelle du Zika.

L'épidémie des derniers mois au Brésil, qui semble avoir augmenté les cas de microcéphalies chez les bébés, a motivé de nouvelles recherches.

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Un récent rapport publié par le Centre de contrôle et de prévention des maladies américain a décrit le premier cas d'une femme infectée sexuellement par le virus, alors que son partenaire masculin ne montrait pas de signes d'infection. Cela nourrit les inquiétudes selon lesquelles le virus pourrait être sexuellement transmissible par un partenaire ne semblant pas être infecté.

D'après le docteur Benjamin Neuman, un virologue à l'université Texas A&M University-Texarkana, il faut changer d'approche, ne plus rester focalisé sur les moustiques.

« Le Zika est désormais une maladie sexuellement transmissible. Il faut que nous réfléchissions en ce sens », explique Neuman.


Cet article a d'abord été publié sur la version anglophone de VICE News.

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