Les avions russes bombardent désormais la Syrie depuis une base iranienne

Des avions russes ont bombardé la Syrie ce mardi après avoir décollé — pour la première fois — d'une base iranienne. Ces nouveaux bombardements illustrent l'étroite coopération qui existe entre l'Iran et la Russie. Les deux pays opèrent tous deux en Syrie en soutien au régime de Bachar Al-Assad.

Des bombardiers Soukhoï Su-34 et Tupolev Tu-22M ont décollé de la base d'Hamedan et ont frappé des cibles de l'organisation État islamique et du Front Al-Nosra dans les provinces d'Alep, Deir Ezzor et Idlib, a indiqué le ministère de la Défense russe. (Le Front Al-Nosra a en réalité changé de nom le mois dernier en annonçant sa séparation d'al-Qaïda pour former un front commun avec d'autres groupes rebelles).

Rus aircraft made strike on militants' objects in #SYRIA taking off from #Hamedan base(Iran) https://t.co/jPdwuY1NAGhttps://t.co/QocYEcztaj
— ?????????? ?????? (@mod_russia) August 16, 2016

Jusqu'aujourd'hui, la Russie faisait décoller ses avions depuis une base en Syrie, mais d'après Russia Today (un média d'information qui appartient à l'État russe), la piste d'atterrissage était trop courte pour accueillir des Tu-22M3 chargés. L'armée russe est actuellement en train de rallonger la piste d'atterrissage de cette base d'Hmeynim, toujours d'après RT, pour que ces bombardiers plus lourds puissent décoller depuis la base syrienne.

Alors, les gros bombardiers russes décollaient depuis des bases russes. Ils faisaient donc des allers-retours de 4 000 kilomètres. Grâce à la base d'Hamedan en Iran, les avions russes auront à parcourir moins de la moitié d ce trajet, leur permettant d'embarquer plus de bombes.

Les frappes de ce mardi ont touché des dépôts d'armes et de munitions, des camps d'entraînement, des centres de commandement et « un grand nombre de combattants » a indiqué le ministère.

Mener à terme une mission complexe depuis deux bases étrangères est une première pour la Russie, qui n'avait jamais fait cela avant cette campagne syrienne. Pendant le même temps, la marine russe conduit un exercice au large de la Syrie, ajoutant une nouvelle couche à ses opérations militaires dans la région.

Il est difficile de savoir quels pays les bombardiers russes ont survolé pour arriver en Iran — probablement en passant par l'Irak, dont l'espace aérien avait déjà été pénétré par des avions russes.

Ali Shamkhani, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, a indiqué à l'agence de presse d'État IRNA que Moscou et Téhéran procèdent à « un échange de moyens et d'installations » pour combattre le terrorisme en Syrie.

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