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Crime

Les bombardements à Alep ont tué des dizaines d'enfants

Depuis la fin de la semaine dernière, les avions syriens et russes bombardent les quartiers rebelles d’Alep, ville martyre du nord de la Syrie.
Un enfant sur son vélo devant des magasins détruits dans le quartier d'al-Qaterji, à Alep en Syrie, le 25 septembre 2016. REUTERS/Abdalrhman Ismail

Des centaines de civils ont été tués dans la nuit de dimanche — les avions syriens et russes ont bombardé les quartiers rebelles d'Alep, ville martyre du nord de la Syrie. La veille, la Russie avait fait savoir au Conseil de sécurité des Nations unies qu'il était « quasiment impossible » de ramener la paix en Syrie.

Les quartiers Est d'Alep ont été pilonnés toute la nuit par des dizaines de frappes aériennes ciblant les zones tenues par les rebelles. Ces frappes sont l'illustration d'un nouvel effort mené depuis jeudi dernier par le pouvoir syrien qui cherche à affaiblir encore l'opposition — après un fragile cessez-le-feu institué le 9 septembre dernier.

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L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué que les derniers bombardements avaient tué « au moins 23 personnes », alors que des victimes étaient encore extraites des décombres. Le groupe de surveillance a confié à Reuters que depuis la semaine dernière 237 individus, dont 38 enfants, ont été tués à cause des frappes aériennes ciblant Alep. 162 victimes étaient présentes dans les quartiers Est d'Alep, tenus par les rebelles.

A father mourns his dead son. A young girl is buried under rubble. Aleppo burns again. — AJ+ (@ajplus)September 26, 2016

Un père pleure son fils. Une jeune fille est coincée sous les décombres. Alep brûle à nouveau.

Des humanitaires bénévoles estiment eux, que depuis la semaine dernière, le bilan humain atteint les 400 morts dans les quartiers rebelles. L'un d'entre eux, Bebars Mishal a indiqué à Reuters que les derniers bombardements ont duré jusqu'à 6 heures du matin ce lundi.

« C'est toujours la même chose. Le soir, les bombardements s'intensifient, et deviennent plus violents. Ils utilisent toute sorte d'armes, du phosphore, du napalm et des bombes à fragmentation, » explique Mishal. « Maintenant il ne reste que les hélicoptères. Seul Dieu sait où ils vont bombarder. Seul Dieu sait quel immeuble va s'effondrer. »

Capacity to provide daily basic healthcare for children in — SAMS (@sams_usa)September 26, 2016

Le compte Twitter de la Syrian American Medical Society : « Impossible de fournir des traitements de base aux enfants à Alep. Les enfants sont privés de produits de première nécessité. »

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La dernière vague de frappes aériennes est survenue quelques heures après une réunion du Conseil de sécurité rassemblé à la demande de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis, qui souhaitaient remédier à l'escalade des violences à Alep.

Avant la rencontre, l'ambassadeur russe aux Nations unies, Vitaly Churkin, a critiqué les États-Unis et la Grande-Bretagne. « En Syrie, des centaines de groupes armés reçoivent des armes, le territoire est bombardé sans distinction, ramener la paix est donc une tâche quasiment impossible à cause de cela. »

Cette salve de Churkin répondait aux critiques adressées à la Russie quant à ses relations avec le président syrien, Bachar Al-Assad. « Ce que la Russie soutient et fait n'est pas du contre-terrorisme, mais de la barbarie, » a déclaré au Conseil l'ambassadrice américaine à l'ONU, Samantha Power.

L'ambassadeur britannique, Matthew Rycroft, a accusé les deux pays de s'entendre pour commettre des crimes de guerre. « Le régime [syrien] et la Russie ont atteint les tréfonds et ont déclenché l'enfer à Alep. La Russie s'associe au régime syrien pour perpétrer des crimes de guerre. »

Rycroft et Power ont tous deux quitté le Conseil de sécurité quand l'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar Jaafari, est entré dans la pièce.


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