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Etats-Unis

Les employés du catastrophique Fyre Festival ne seront pas payés

Le fondateur du désastreux Fyre Festival, Billy McFarland, a proposé à ses employés de continuer à travailler sans salaire.

Le fondateur du désastreux Fyre Festival, Billy McFarland, a indiqué à ses employés qu'ils ne seront pas payés pour leurs deux dernières semaines de travail. Ils ne seront pas non plus virés – un licenciement est pourtant une condition préalable pour toucher des allocations-chômage dans nombre d'États américains. Au lieu de cela, McFarland a offert à sa quinzaine d'employés la possibilité de continuer à travailler sans salaire, afin de faire grandir l'entreprise pour être payé dans un futur plus ou moins proche.

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Cette réunion, dont l'enregistrement audio a été obtenu par VICE News, met fin à des semaines d'incertitudes pour Fyre Media, l'entreprise derrière le Fyre Festival, dont la tâche principale était de mettre au point une application de mise en relation avec des célébrités – le festival devait simplement permettre de mettre en valeur le lancement de l'application. Le rappeur et cofondateur de Fyre Media, Ja Rule, participait aussi à la réunion par téléphone.

« Je suis au téléphone, et je vous entends très mal à cause de ce putain de bourdonnement, » a dit Ja Rule.

McFarland a commencé la réunion en allant droit au but : personne ne sera payé, mais les employés ont le droit de continuer à travailler. « Après m'être entretenu avec nos conseillers financiers, nous ne sommes malheureusement pas capables de vous payer, » entend-on dire McFarland. « On ne vire personne, on vous dit juste qu'il n'y aura pas de salaire sur le court terme. »

Le festival a implosé de manière spectaculaire à la fin du mois d'avril, quand des milliers de festivaliers sont arrivés aux Bahamas pour assister au spectacle qu'on leur avait promis à coups de pubs léchées avec des mannequins. Mais en lieu et place des tentes de luxe et des villas promises, ils ont trouvé des matelas, des chiottes de chantier et des tentes utilisées pour les camps de réfugiés. Certains festivaliers qui ont essayé de partir par leurs propres moyens ont été enfermés dans un aéroport pendant une nuit – sans nourriture, ni eau.

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Depuis, Fyre Media est visé par au moins sept procédures pénales, dont une action collective qui cherche à obtenir 100 millions de dollars en dommages et intérêts. Un autre investisseur, EHL Funding, a aussi attaqué l'entreprise de McFarland, qui n'aurait pas payé les échéances d'un prêt de 3 millions de dollars. D'autres personnalités impliquées dans le festival, comme les mannequins Kendall Jenner, Bella Hadid et Hailey Baldwin, sont aussi la cible d'actions légales, puisqu'elles n'avaient pas indiqué être payées pour faire la promotion de l'événement.

La réunion avait commencé avec McFarland qui indiquait à ses employés qu'ils devraient avoir reçu un « avis d'ordonnance conservatoire » les obligeant à ne supprimer aucun document lié aux diverses actions légales entreprises contre l'entreprise.

Cela n'a pas empêché le jeune patron de Fyre Media, âgé de 25 ans, de demander aux employés de rester dans l'entreprise, mais sans être payés.

« Je comprends que cela n'est pas une situation idéale, et que cela va obliger beaucoup d'entre vous à démissionner, ce que je comprends totalement, » a commencé par dire McFarland. « Cela dit, si vous voulez rester dans la boîte, on adorerait vous garder afin que cela redevienne comme avant. »

VICE News a essayé de contacter à de multiples reprises McFarland – sans succès.

Lors de la réunion, un employé demande pourquoi ils ne sont pas virés, afin d'avoir droit aux allocations-chômage. « Si cela vous concerne, vous pouvez me faire un mail, » répond McFarland.

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Une employée qui a été payée en liquide demande s'il existe une trace écrite de son passage chez Fyre Media. La rémunération officielle des employés a pris fin en octobre dernier. Après cela ils étaient payés en liquide ou par virement depuis le compte personnel de McFarland.

McFarland a promis de faire parvenir des bulletins de paie « dans la journée » par mail aux employés concernés. Ce mail n'est jamais arrivé selon une employée.

Une employée a par la suite indiqué qu'une autre avait été contactée par le FBI et se demandait ce qu'elle ferait si l'agence américaine l'appelait. « Est-ce que l'on doit s'inquiéter sur FBI, Billy ? » entend-on l'employée demander.

« C'est un cas personnel, » répond McFarland, avant de proposer l'aide des avocats de Fyre Media aux employés contactés par le FBI?

Le FBI a refusé de nous dire s'ils avaient ouvert une enquête sur Fyre Media.

Nombre d'employés engagés pour construire la plateforme numérique, dont une équipe basée à Portland, n'étaient pas impliqués dans le festival et son organisation. Ils se préparaient à lancer l'application quand le festival a implosé.


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