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Les moments forts du débat Clinton — Trump

Pour ce premier débat entre les deux candidats à l’élection présidentielle américaine, il a plus été question de pointer les faiblesses de l’adversaire que de présenter les points forts de son propre programme.
Andrew Gombert / EPA

Cette nuit a eu lieu le premier débat entre les deux candidats à la présidentielle américaine, Hillary Clinton et Donald Trump. Il s'est tenu à la Hofstra University à Hempstead, dans l'État de New York.

Voici un résumé des moments clés de ce premier échange, où il a plus été question de pointer les faiblesses de l'adversaire que de présenter les points forts de son propre programme.


Le débat a commencé autour de la question de l'emploi

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Donald Trump et Hillary Clinton ont d'abord posé la question de la création d'emplois. Clinton a convoqué l'idée d'une « économie qui marche pour tout le monde », en ajoutant qu'il fallait que cette économie soit « plus juste ». Elle a appelé à plus d'égalité salariale entre hommes et femmes. Clinton a mentionné un système d'impôts qui valorise le travail et ne se concentre pas sur les transactions financières. La candidate a également mentionné de meilleures aides pour la petite enfance et pour les familles qui ont du mal à boucler leurs fins de mois.

Trump dans le même temps, a insisté sur une fuite des emplois aux États-Unis au profit de pays où le travail est moins cher. « Nos emplois fuient le pays, ils partent au Mexique, ils partent dans beaucoup d'autres pays », a dit Trump. Il a expliqué pouvoir être le plus grand créateur d'emplois depuis Reagan. Trump également suggéré qu'il pénaliserait les entreprises qui délocalisent leurs emplois hors du territoire national. « Votre mari a signé l'ALÉNA qui a été l'une des pires choses qui est arrivée à l'industrie », à dit Trump à Hillary Clinton.

« Vous avez fait cela pendant 30 ans », résume Trump. « Je vais ramener les emplois, vous ne savez pas ramener les emplois ».

Le Changement climatique : réalité ou fiction ?

Le thème du changement climatique a été évoqué relativement tôt dans le débat. Clinton a expliqué qu'elle croyait au changement climatique et souligné le fait que Trump pensait qu'il s'agissait « d'un canular inventé par les Chinois ».

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Trump a coupé Hillary Clinton immédiatement pour contester ce qu'elle avait dit, expliquant qu'il n'avait pas tenu de tels propos. Mais il a bien tweeté quelque chose de cet ordre en 2012 :

The concept of global warming was created by and for the Chinese in order to make U.S. manufacturing non-competitive.

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump)6 novembre 2012

Le combat contre l'État islamique

Donald Trump a pointé du doigt le fait qu'Hillary Clinton et l'administration Obama n'avaient pas réussi à vaincre l'organisation terroriste après l'avoir combattue « pendant toute sa vie d'adulte ».

Une formule qui a fait sourire la candidate qui a demandé aux fact-checkers « de faire leur travail » pour vérifier cette information.

« Des choses insensées » vs. « des choses vraies »

De nombreux moments de l'échange se sont résumés à des retours à l'envoyeur plutôt faibles sur le fond.

Ainsi, après un échange sur la question du niveau d'imposition des entreprises et sur les exceptions fiscales favorisant les plus riches, Clinton et Trump se sont renvoyé la balle pour savoir qui avait raison. La candidate a expliqué que Trump disait « des choses insensées ». Il lui a répondu qu'il ne disait que « des choses vraies ».

Le même type d'aller-retour s'est produit quand Clinton a expliqué que Trump avait soutenu l'invasion en Irak. « C'est faux, c'est faux » a répliqué le candidat.

Vers la fin de la soirée de débat, Hillary Clinton a dit « On va me mettre tout ce qui est arrivé de mal sur le dos ».

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« Et pourquoi pas ? », a répondu Trump.

Les Américains doivent-ils voir la déclaration d'impôts de Trump ?

Le sujet est revenu sur la table. Il s'agit d'un point central chez les critiques de Trump : le grand public doit-il avoir accès à la déclaration d'impôts de Trump?

Être transparent sur son patrimoine, c'est la norme chez beaucoup de candidats à la présidence américaine.

L'intéressé a déroulé sa ligne de défense habituelle, à savoir qu'il le ferait volontiers quand l'IRS en aura fini avec ce qu'il appelle « un audit de routine » de ses impôts. L'IRS a pourtant fait savoir que Trump pouvait publier ces informations quand il le voulait.

Trump a alors botté en touche, disant qu'il le ferait quand Hillary Clinton révélerait les emails qu'elle a effacés quand elle était Secrétaire d'État. Il avait fait une réponse similaire en 2011, annonçant qu'il publierait ces informations si le président Obama publiait son certificat de naissance.

La question des tensions entre la police et la communauté afro-américaine

« Nous devons rétablir l'ordre et la loi », a dit Donald Trump lorsqu'il a été interrogé sur la manière de calmer les tensions raciales. Dans certaines villes, d'après Trump, des populations afro-américains et hispaniques « vivent en enfer » parce qu'elles se font tirer dessus dans la rue. Il a développé son point de vue en expliquant que des villes comme Chicago devraient adopter la stratégie du « stop and frisk » qui donne son nom à une tactique policière permettant d'arrêter des personnes sans motif. Un dispositif qui a pourtant été jugé inconstitutionnel par une cour fédérale.

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Interrogée sur le même sujet, Hillary Clinton a pour sa part jugé qu'il y avait un « racisme systémique » au coeur du système judiciaire américain. « Si vous êtes un homme afro-américain, et que vous faites la même chose qu'un homme blanc […] vous avez plus de chances d'être jugé, inculpé et arrêté. » Elle a appelé à plus de dialogue entre la police et les communautés de minorités.

Les deux candidats ont toutefois semblé d'accord sur le fait qu'il fallait que le gouvernement contrôle mieux la circulation des armes pour faire redescendre la violence dans les villes.

Clinton attaque Trump sur la manière dont il traite les femmes

Le débat a ensuite porté sur les commentaires jugés sexistes de Trump, notamment sa petite phrase sur le fait qu'Hillary Clinton n'avait pas ce qu'il fallait pour un « look présidentiel ». Trump a démenti le caractère sexiste de ses propos, expliquant qu'il parlait uniquement de la « forme physique » de son adversaire.

Clinton a exprimé son désaccord en listant de nombreux commentaires de Trump injurieux envers les femmes.

Trump explique qu'il a meilleur caractère que Clinton

Le candidat républicain a insisté sur le fait qu'il avait non seulement meilleur caractère que son adversaire, mais que c'était précisément ce caractère qui était son « meilleur atout ».

Le public s'est mis à rire, et Clinton a eu un large sourire, visiblement amusée.

« Un homme qui se sent provoqué par un tweet ne devrait pas avoir ses mains près des codes nucléaires », a-t-elle dit.


Cet article a d'abord été publié sur la version anglophone de VICE News.

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