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Crime

Attaque en Tunisie : Plus de 30 assaillants tués lors de combats dans le sud-est

Des combattants islamistes ont attaqué des positions de l'armée et de la police, dans la ville de Ben Guerdan, ce lundi matin. Des civils comptent parmi les victimes.
Des soldats posent devant la ligne "anti-djihadistes", non loin de Ben Guerdane, dans l'est de la Tunisie, près de la frontière avec la Libye, en février. Photo par Mohamed Messara/EPA

Des combattants islamistes ont attaqué des positions de l'armée et de la police, dans la ville de Ben Guerdan, ce lundi matin. La ville se trouve non loin de la frontière libyenne. Un nouveau bilan cet après-midi a fait état de près d'une cinquantaine de personnes tuées, dont des civils touchés lors des combats. Informations données par les habitants de la ville et par le ministère de l'Intérieur.

Les autorités ont dans la matinée bouclé Djerba, une ville qui est à quelques kilomètres et qui est une destination prisée des touristes tunisiens ou étrangers. Deux points de passage à la frontière libyenne ont été fermés a indiqué l'agence d'information d'État TAP.

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Dans un premier temps, il n'était pas possible de savoir si les assaillants venaient de la frontière, mais cette attaque ressemble au genre d'opérations que le gouvernement tunisien redoutait, à savoir des retombées de la situation en Libye, où les militants de l'organisation terroriste État islamique (EI) ont étendu leur présence.

Une chaîne de télévision locale a diffusé des images sur lesquelles on voit des soldats et des policiers prendre position dans des encadrements de portes ou sur des toits alors que l'on entend des coups de feu. Des corps d'assaillants sont visibles dans les rues, près des positions de l'armée expliquent des habitants.

"J'ai vu des militants à l'aube, ils couraient avec leurs Kalashnikovs," a dit Hussein, un habitant de la ville, à Reuters par téléphone. "Ils ont dit qu'ils étaient de l'État islamique et qu'ils visaient l'armée et la police."

Les soldats ont tué 21 assaillants et en ont arrêté six après leur attaque de postes de police et de l'armée, d'après une déclaration du ministère de l'Intérieur. Des sources médicales ont dit qu'au moins sept civils ont été tués. Un soldat et un agent des douanes seraient également morts.

La Tunisie, considérée comme un modèle de transition démocratique après le Printemps arabe, fait face à des groupes armés islamistes.

Un soldat tunisien devant la tranchée anti-djihadistes non loin de Ben Guerdane, dans l'est de la Tunisie, près de la frontière avec la Libye, en février. Photo par Mohamed Messara/EPA

Plus de 3 000 Tunisiens ont quitté le pays pour se battre dans les rangs de l'EI ou dans d'autres groupes en Syrie ou en Irak. Les officiels de la sécurité tunisienne disent que beaucoup viennent désormais rejoindre l'EI en Libye, de l'autre côté de la frontière.

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Les forces tunisiennes redoutent des infiltrations depuis la Libye. Le mois dernier, une frappe aérienne américaine a touché de nombreux militants tunisiens de l'EI dans un camp situé non loin de la frontière, côté libyen, à Sabratha.

Position de la ville de Sabratha. (Image via Google Maps)

Des formateurs occidentaux ont commencé à former les forces tunisiennes sur cette frontière qui doit être protégée par des systèmes de surveillance électronique et des drones. Les autorités ont également creusé une tranchée et monté des barrières pour empêcher des combattants de passer.

Des militants islamistes entraînés dans des camps djihadistes libyens ont mené plusieurs attaques en Tunisie l'année dernière, au musée du Bardo ou sur les plages hôtelières de Sousse.


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