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Obama encourage les Républicains à lâcher Trump

Cette réaction du président intervient alors que d’éminents membres de l’establishment républicain, comme John McCain et Paul Ryan, commencent à prendre leurs distances avec Trump.
Barack Obama makes remarks during the 2016 Democratic National Convention (Photo by REX/Shutterstock)

Si certains leaders du parti républicain s'en veulent d'avoir choisi Donald Trump pour les représenter à la présidentielle, Barack Obama les invite à revenir sur leur choix.

« Il y a un moment où vous vous dites, je ne peux pas soutenir cet homme pour qu'il devienne président des États-Unis, même s'il prétend être un membre de mon parti, » a dit Obama au cours d'une conférence de presse tenue ce mardi à la Maison blanche.

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Cette réaction du président intervient alors que d'éminents membres de l'establishment républicain comme John McCain et Paul Ryan commencent à prendre leurs distances avec Trump suite à une polémique lancée la semaine dernière par le candidat républicain. Trump s'en était pris aux parents d'un soldat américain musulman mort en Irak invités à s'exprimer lors de la convention démocrate.

« Il est temps que Donald Trump montre l'exemple pour notre pays et pour le futur du parti républicain, » a déclaré McCain vendredi dernier, tout en affichant son soutien à Khizr et Ghazala Khan, les parents de Humayun Khan, le soldat tué en Irak. « Si notre parti l'a investi pour la présidentielle, cela ne lui donne pas le droit de diffamer ceux qui sont parmi les meilleurs d'entre nous. »

Paul Ryan a lui déclaré, « Beaucoup d'Américains musulmans ont servi vaillamment dans notre armée, et l'ont payé du sacrifice ultime. Le Capitaine Khan était un exemple de dévotion. Son sacrifice — et celui de Khizr et Ghazala Khan — doit être honoré. Point final. »

Ce mardi, Donald Trump a confié aux personnes venues l'écouter lors d'un meeting en Virginie qu'un colonel de l'armée américaine à la retraite lui avait donné sa médaille du « Purple Heart » (accordée aux soldats blessés ou tués en service). Trump a dit que le colonel en question lui avait donné pour lui témoigner son soutien. NBC a par la suite indiqué que la fameuse médaille était une copie de celle du colonel.

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« Et je lui ai dit "Mec, c'est un sacré truc. J'ai toujours voulu avoir la Purple Heart." C'était bien plus facile de l'obtenir comme ça, » a dit Trump.

Obama semble attendre plus de ses homologues du parti républicain.

« La question qu'ils doivent se poser est la suivante : Si vous devez sans cesse déclarer que vous condamnez ses propos, pourquoi continuez-vous de le soutenir pour la présidentielle ? » a demandé le président. « Le fait que personne n'ait retiré son soutien fait que ces dénonciations sonnent faux. »

Ryan a eu du mal à accepter la nomination Trump.

En mai, il a déclaré que la volonté de Trump d'interdire les musulmans aux États-Unis « n'était pas en corrélation avec l'esprit américain. » Un peu plus tard, il avait déclaré qu'il n'était « pas prêt » à soutenir Trump en vue des présidentielles.

Puis lors de la convention républicaine, il a rejoint d'autres anciens sceptiques comme Scott Walker et Chris Christie pour annoncer que Donald Trump était leur seule option pour arrêter Hilary Clinton.

Mais contrairement à Walker et Christie, Ryan manque encore à être convaincu par Trump. Cependant, il est difficile d'imaginer qu'il retire son soutien à Trump, d'autant plus si c'est Obama qui a suggéré l'idée. Mais il n'est peut-être pas mécontent de voir que quelqu'un ait évoqué cette possibilité.


Rachel Browne a participé à la rédaction de cet article.

Suivez Brendan James sur Twitter : @deep_beige