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FRANCE

Nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail

Le point sur les manifestations et blocages pour cette septième journée de contestation.
Vue sur le cortège parisien le 19 mai. (Etienne Rouillon / VICE News)

Ce jeudi a été marqué par une nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail. Des barrages filtrants et des blocages ont été organisés ainsi que des manifestations dans le pays. Des grèves se sont également poursuivies dans les transports routiers, ferroviaire et aérien.

Sept syndicats ont appelé à manifester (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, FIDL et UNL), pour la seconde fois de la semaine. Il s'agit de la septième journée de mobilisation contre la loi travail.

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Au lendemain de l'incendie d'une voiture de police, Manuel Valls s'est exprimé sur RTL. Il a souhaité que des sanctions « implacables » soient prises contre ceux qui « veulent se payer un flic ». Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été ouverte mardi, quatre personnes ont été interpellées. Selon l'agence Reuters, une cinquième personne a été placée en garde à vue ce jeudi matin.

Le Premier ministre français s'est également dit prêt à faire lever par les forces de l'ordre les blocages des ports, des raffineries et aéroports. Il a ajouté que « des listes de noms vont être de nouveau décidées pour empêcher encore une fois un certain nombre d'individus de se rendre à des manifestations par ailleurs interdites ».

À Paris, la CGT estime le nombre de manifestants à 100 000, la police entre 13 000 et 14 000. Parti de la place de la Nation, encadré par un impressionnant dispositif policier, le cortège est arrivé en fin d'après-midi place d'Italie après quelques heurts entre la police et des manifestants.

Un policier se repère sur une carte, en tête du cortège parisien. (Etienne Rouillon / VICE News

Des forces de l'ordre derrière une barrière anti-émeute alors que passe le cortège parisien. (Etienne Rouillon / VICE News)

Dans l'Ouest, la manifestation syndicale a été interdite à Nantes. Dans un arrêté, le préfet de la Loire-Atlantique a ainsi expliqué que « cette manifestation n'est pas organisée par un mouvement politique, associatif ou syndical ». Il a ajouté que dix-sept nouvelles personnes étaient concernées par des arrêtés d'interdiction de séjour dans le centre-ville, les jours où des manifestations y sont organisées. Une manifestation s'est tout de même tenue plus tard dans l'après-midi. Les journalistes de France Bleu ont noté la présence massive des forces de l'ordre, qui ont fouillé les sacs des piétons et ont fait usage de gaz lacrymogènes.

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À Rennes, la manifestation a eu lieu sans la CGT et FO, qui ont préféré ne pas y prendre part. Les journalistes présents sur place ont constaté que les manifestants ont tenté à plusieurs reprises de se rendre sur la rocade, pour rejoindre le barrage filtrant installé dans la matinée. Les gendarmes, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes, les ont délogés à chaque fois.

Tôt ce jeudi matin, dix-neuf personnes ont par ailleurs été interpellées dans le métro de Rennes. Elles ont été attrapées en flagrant délit de dégradations de bornes de tickets, selon le procureur de la République, Nicolas Jacquet.

Près du Havre, deux raffineries étaient bloquées dans la matinée, provoquant un début de pénurie de carburant. Selon le photographe de l'AFP Charly Triballeau, les raffineries Total et ExxonMobil restent fermées, au moins jusqu'à vendredi midi. Les manifestants étaient 5 000 selon la police, 20 000 selon les syndicats, dans les rues du Havre.

À Marseille, c'est aussi le grand écart dans les chiffres. Alors que la préfecture de police annonce 3 500 manifestants, la CGT en dénombre 90 000 Dans la matinée, l'AFP rapportait qu'une opération de blocage a été menée près de la zone industrielle de Fos-sur-Mer, près de Marseille.

À Lyon, la manifestation s'est globalement déroulée dans le calme avec plusieurs milliers de manifestants. Des tensions sont toutefois survenues entre certains et les forces de l'ordre, qui ont eu recours à des camions à jets d'eau et à des grenades lacrymogènes.

Dans plusieurs villes, comme à Grenoble, les manifestants ont investi les gares et bloqué des rails. À Toulouse, l'accès à l'aéroport de Blagnac a été fermé.


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