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Afghanistan

Otages en Afghanistan, un couple et leurs enfants demandent de l'aide au président américain

Une Américaine et son mari canadien, tenus en otage depuis quatre ans par les talibans, demandent à Barack Obama et au président élu Donald Trump d'échanger des prisonniers afghans contre leur libération.

Une Américaine et son mari canadien, tenus en otage depuis quatre ans par les talibans, demandent à Barack Obama et au président élu Donald Trump d'échanger des prisonniers afghans contre leur libération. Le couple est apparu dans une vidéo où l'on voit pour la première fois leurs deux enfants, tous les deux nés en captivité.

« Mes enfants ont vu leur mère être souillée », a dit l'Américaine Caitlan Coleman dans cette vidéo, diffusée ce lundi sur YouTube par le Haqqani Network, un groupe rebelle afghan qui est également actif au Pakistan.

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Aux côtés de Coleman, on peut voir un bébé et un bambin assis sur les genoux de leur père, Joshua Boyle. Le bambin rit devant la caméra, puis se cure le nez avec ses doigts.

« Nous voulons faire appel aux gouvernements des deux côtés afin qu'ils se mettent d'accord pour que nous retrouvions notre liberté. »

À l'automne 2012, Coleman et Boyle voyageaient en Afghanistan lorsqu'ils ont été capturés par les talibans. La jeune femme de 27 ans était enceinte. Ils sont désormais retenus par les Haqqanis, un groupe lié aux talibans et connu pour leurs prises d'otages. Le groupe a notamment tenu en captivité le soldat américain Bowe Berghdal, dont l'histoire a fait l'objet d'un podcast au long court.

« Obama, votre héritage est probablement important pour vous. Nos vies et celles de nos enfants le sont aussi, » dit Coleman dans la vidéo. « Donc, s'il vous plaît, ne devenez pas le prochain Jimmy Carter [Ndlr, le président américain au centre de la crise des otages américains en Iran]. Donnez quelque chose aux ravisseurs pour que vous sauviez les apparences et qu'on puisse quitter la zone pour toujours. »

Coleman continue de lire ce que les Haqqanis ont écrit avant d'annoncer clairement les demandes de leurs ravisseurs.

« On a besoin que vous et le gouvernement accélériez la procédure. On nous dit qu'il y a des Afghans dans les prisons de Kaboul auxquels ces hommes tiennent, et ils ne veulent pas qu'ils soient punis. En effet, ils menacent de riposter auprès de nos familles, de nous blesser et de nous punir. Alors nous vous demandons d'être cléments avec les leurs, et si Dieu le veut, ils nous libérerons. »

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C'est alors que Boyle s'adresse directement à la caméra.

« Je m'adresse aux cadres du département d'État qui vont regarder cette vidéo — car nous savons tous que le président ne la regardera pas, ni le futur président, et que la décision finale appartient probablement à vous, » dit-il. « Je suis sûr que vous pensez que ma famille parviendrait à s'en sortir si on le voulait, mais je ne peux que vous promettre qu'on ne peut pas. »

« Ils n'arrêteront pas tout ça tant qu'ils n'auront pas ce qu'ils demandent. Alors je peux seulement vous demander, s'il vous plaît et rapidement, d'essayer de résoudre ça pour notre bien, et pour le bien de nos enfants. Et nous pourrons parler d'une compensation après. Mais ça fait plus de quatre ans, alors je vous supplie d'être rapides, s'il vous plaît. »

Boyle s'était fait connaître du public canadien lorsqu'il s'était marié à Zaynab Khadr, la soeur de l'ancien prisonnier de Guantánamo Omar Khadr, selon l'agence Associated Press et le journal Toronto Star. À cette époque, Boyle s'était porté volontaire pour défendre la famille Khadr. Mais selon le gouvernement, ce n'est pas pour cette raison que lui et sa famille ont été capturés par les talibans en 2012.

Dans les vidéos précédentes, le couple disait que leurs ravisseurs allaient les exécuter si leurs demandes n'étaient pas respectées. La dernière vidéo en ligne avant celle-ci date de fin août.

Contrairement aux autres familles d'otages, la famille Coleman a publié sur Internet des vidéos demandant la libération du couple.


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