FYI.

This story is over 5 years old.

Crime

Un mort après un mouvement de panique dans une université au Kenya

L'explosion d'un transformateur électrique à l'université de Nairobi a provoqué une bousculade parmi les étudiants sur le campus, qui ont eu peur qu'il s'agisse d'une nouvelle attaque des chabab.
Photo par Sayyid Azim/AP

Un transformateur électrique a explosé ce dimanche matin sur le campus de l'université de Nairobi, provoquant une bousculade d'étudiants qui ont tenté de fuir leur résidence étudiante. Ils ont eu peur qu'une attaque soit en cours sur leur campus.

Des étudiants ont sauté par des fenêtres, parfois d'une hauteur de plusieurs étages. Le mouvement de panique a fait un mort et plus d'une centaine de blessés. L'incident a eu lieu peu de temps après que les chabab ont tué148 personnes à l'université de Garissa, le 2 avril dernier.

Publicité

L'étudiant décédé ce dimanche a essayé de sauter par la fenêtre du campus de Kikuyu, a déclaré à Reuters le vice président de l'école, Peter Mbithi.

« On a perdu un étudiant qui est tombé du cinquième étage, » a déclaré Peter Mbithi depuis le service des urgences de l'hôpital public de Kenyatta.

Le transformateur a explosé vers 4 heures et demie du matin heure locale, provoquant trois explosions et une coupure de courant qui a fait craindre une nouvelle attaque terroriste.

« On a cru que c'était une nouvelle attaque des chabab » a dit à Reuters Eddy Capella, un étudiant en première année.

L'incident de dimanche a eu lieu à un moment particulièrement tendu pour les étudiants kényans, après le siège et le massacre de l'université de Garissa dans le nord-est du pays, qui a ciblé les étudiants chrétiens. La violence de cette attaque a créé une tension entre les étudiants et leur gouvernement, et beaucoup estiment que la réponse au massacre a été trop lente. Il y aurait eu un décalage de sept heures entre le moment où les autorités ont été prévenues que les tireurs étaient rentrés sur le campus et le moment où elles sont intervenues. Les étudiants sont descendus dans la rue mardi dernier pour manifester contre l'action de la police.

Samedi, le gouvernement kényan a déclaré que les Nations Unies avaient trois mois à peine pour démanteler le plus grand camp de réfugiés en Afrique, où vivent de nombreux Somaliens, une déclaration dans la lignée de la répression sévère du pays après les attaques.

Publicité

« On a demandé au UNHCR de transférer les réfugiés dans les trois mois, sans quoi nous les déplacerons nous-même, » a déclaré le vice président William Ruto, ajoutant que « la façon dont les États-Unis ont changé après le 11 Septembre sera la façon dont le Kenya changera après Garissa. »

Le camp de réfugiés de Dadaab, à une heure de la ville de Garissa héberge plus de 600 000 Somaliens qui ont fui leur pays d'origine. Certains sont arrivés en 1991, pendant la guerre civile. Les autorités ont déjà identifié le camp comme un territoire de recrutement fertile pour le groupe islamiste des chabab. Le gouvernement a demandé que le camp soit réinstallé en Somalie.

Le directeur de l'agence kényane aux réfugiés de l'ONU, Emmanuel Nyabera a déclaré à la BBC que de déplacer le camp serait un « défi logistique ». La directrice de Human Rights Watch Leslie Lefkow a condamné cette déclaration.

« Au lieu de faire des réfugiés des têtes de turcs, le Kenya, qui est légalement obligé de les protéger jusqu'à ce qu'ils puissent rentrer chez eux en toute sécurité, devrait plutôt identifier et poursuivre les responsables du massacre de Garissa, » a-t-elle déclaré à la BBC.

Suivez Kayla Ruble sur Twitter: @RubleKB