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Près d’un tiers de la Grande Muraille de Chine aurait disparu

Des géomètres locaux et des défenseurs de l’environnement estiment que l’homme et les facteurs environnementaux érodent ce qu’il reste de la Grande Muraille.
Photo par Diego Azubel/EPA

Le temps n'a pas été indulgent avec la Grande Muraille de Chine, selon certains géomètres et défenseurs de l'environnement. Ils estiment que près d'un tiers de la structure s'est érodé au fil du temps, à cause des conditions climatiques ou par l'action humaine, rapporte le Beijing Times, un journal public chinois.

La Grande Muraille est un monument culturel majeur, témoin d'une fierté léguée de dynasties impériales en dynasties impériales, qui se sont efforcées d'endiguer leurs ennemis du Nord pendant des siècles. Les estimations de sa longueur démarrent à 8 800 kilomètres, puis 9 600 kilomètres. Cela peut aller jusqu'à 20 000 kilomètres selon d'autres mesures.

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Le Centre du patrimoine mondial de l'Unesco a fait une mesure de son côté, mais cette évaluation est également incertaine, on ne sait pas par exemple s'il faut inclure dans le métrage total les « murailles » naturelles — montagnes, lacs, rivières — qui composent le monument. De nombreuses parties du mur sont également en ruines, d'autres encore ont été reconstruites depuis la pose des premières pierres, au 3e siècle avant J. C.

La partie de la muraille évoquée dans l'article du Beijing Times est celle construite pendant la dynastie des Ming, entre 1368 et 1644. Sur ces 6 400 kilomètres de pierre, environ 1 900 auraient disparus, selon l'article, qui se base sur des déclarations faites l'année dernière par la Société de la Grande Muraille de Chine (GWCS), rapporte l'AFP.

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« Même si certains de ces murs sont faits de briques et de pierres, ils ne peuvent supporter l'exposition permanente à la pluie et au vent, » affirme dans l'article le vice-président de la GWCS Dong Yaohui. « De nombreuses tours [de la muraille] deviennent de plus en plus instables et peuvent s'écrouler au prochain orage d'été. »

L'article ajoute que la muraille a été abîmée par les humains, comme les touristes. Des villageois pauvres qui ont pris des briques pour construire leurs maisons ou pour les graver avec des caractères chinois et les revendre pour 30 yuans, soit un peu plus de 4 euros, malgré les lois qui interdisent de démonter toute partie du mur.

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Suivez Liz Fields sur Twitter : @lianzifields