Images courtesy of the artist
Perso, j’ai toujours trouvé les mannequins de magasins un peu flippants. Je ne sais pas si c’est leur rigidité, leur regard fixe, leur proportions parfois irréelles, mais ils me mettent mal à l’aise. C’est donc d’abord un léger sentiment de dégoût qui m’a envahie quand j’ai vu l’hommage qu’a rendu ChadMichael Morrisette aux victimes d’Orlando.Pourtant, son installation de mannequins sur le toit d’une maison de West Hollywood, en Californie, n’est pas vraiment faite pour être agréable à regarder mais plutôt pour interpeller, voire choquer, les passants qui peuvent l’apercevoir depuis la route. « On peut voir le chagrin sur leur visage » dit Morrisette à The Creators Project. Un écriteau, au centre, chasse toute équivoque : « 50 DEAD PEOPLE #GUNCONTROL ».Le jour du massacre au Pulse, une boîte gay d’Orlando, Morrisette fête ses 36 ans — enfin, « fête » n’est pas le terme exact. L’Américain se lève avec les nouvelles et reste sonné sur son lit. Plutôt que de laisser libre cours à sa peine et à sa colère, il décide d’exprimer ses sentiments par la création. Il dispose ainsi 50 mannequins — le nombre de victimes, dont le tueur — sur son toit. L’aspect le plus choquant de son installation intitulée No One Is Safe réside peut-être dans l’important espace qu’occupent 50 corps. « Marcher sur des corps… vous laisse sans voix », dit-il.Pour en savoir plus sur ChadMichael Morrisette, cliquez ici.
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