Qui est Najim Laachraoui, soupçonné d’être impliqué dans les attentats de Paris et Bruxelles ?

Sur les images de télésurveillance de l'aéroport de Zaventem à Bruxelles, des médias belges croient savoir que c'est bien Najim Laachraoui qui se cache derrière un bob noir et des lunettes. Certains organes de presse ont annoncé ce mercredi matin que Najim Laachraoui avait été arrêté. Mais cette information de la Dernière Heure a été par la suite démentie. Le parquet fédéral belge a tenu une conférence de presse à 13h00 pour faire un point sur l'enquête mais il n'a pas été apporté d'informations concernant l'homme le plus recherché d'Europe : Najim Laachraoui.

En fin de journée, plusieurs médias, dont Le Monde et la RTBF citant des sources policières proches de l'enquête annoncent que l'un des kamikazes de l'aéroport est Najim Laachraoui. Le parquet belge ne confirme pas cette information pour le moment. L'homme aurait été identifié par son ADN. Si cela est confirmé, c'est la fin d'une longue traque.

Cela fait près de quatre mois que les polices européennes sont à la recherche de ce jeune homme belge de 24 ans, parti en Syrie en février 2013. Mais jusqu'à ce lundi, les enquêteurs ne connaissaient Laachraoui que sous un pseudonyme : « Soufiane Kayal » — le nom qu'il avait donné lors d'un contrôle à la frontière entre l'Autriche et la Hongrie, à la fin de l'été 2015.

Le 9 septembre 2015, Laachraoui avait effectivement été contrôlé à bord d'une Mercedes de location en compagnie de Salah Abdeslam et Mohamed Belkaïd — un Algérien de 35 ans abattu par la police mardi, dernier lors de la perquisition dans l'appartement de Forest (un quartier de Bruxelles), où se cachait aussi Salah Abdeslam.

Ainsi, avant de se retrouver impliqué dans les attentats de Bruxelles, Laachraoui était déjà recherché pour sa participation — au moins logistique — aux attaques du 13 novembre qui ont endeuillé Paris.

En effet, l'ADN de Laachraoui a été retrouvé sur du « matériel explosif utilisé lors des attaques de Paris » comme on l'apprenait ce lundi dans un communiqué du parquet fédéral belge. Cette information pourrait laisser penser que Laachraoui a joué le rôle d'artificier lors de ces attaques, qui ont fait 130 morts dans la capitale française.

Il a aussi été établi que Laachraoui avait loué une maison d'Auvelais en Belgique sous un faux nom, avant les attentats du 13 novembre. Cette habitation aurait servi de cache pour les membres des différentes équipes qui préparaient les attaques contre Paris et Saint-Denis.

Enfin, de l'ADN de Laachraoui a été trouvé dans un appartement du quartier de Schaerbeek à Bruxelles, où Salah Abdeslam a trouvé refuge après les attaques contre Paris. Après avoir été exfiltré depuis la France, Abdeslam avait été déposé dans ce quartier de Bruxelles par un complice.

D'après des sources policières, les enquêteurs soupçonnent Laachraoui d'avoir été en contact avec plusieurs assaillants lors de la soirée du 13 novembre. Abdelhamid Abaaoud (un des membres du « commando des terrasses », mort le 18 novembre lors d'un raid de la police à Saint-Denis) a passé plusieurs coups de fils lors de la sanglante soirée.

Né en 1991, celui qui se faisait appeler « Abou Idriss » selon la Dernière Heure, est un des premiers belges à avoir rejoint la Syrie dès début 2013. Il a grandi à Schaerbeek un quartier de Bruxelles situé non loin de l'aéroport touché ce mardi.

D'après un reporter d'Europe 1, Laachraoui « a suivi toute sa scolarité dans un bon lycée, bourgeois. Il avait même réussi sa première année en électro-mécanique » et personne dans son entourage n'avait vu venir sa radicalisation.

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