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Crime

« Sale raciste » : des enfants latino-américains parlent à Donald Trump

Le groupe à l’origine de la vidéo, Deport Racism, offre aussi 5 000 dollars à celui qui osera interrompre le Saturday Night Live présenté par le candidat républicain en hurlant « Expulsez le racisme ».
Image via YouTube

Donald Trump a récemment perdu la tête du classement des intentions de votes pour les primaires républicaines, mais il a un problème plus urgent à gérer. Un comité d'action politique (un PAC pour « Political Action Committee »), qui accuse Trump d'être raciste, offre une récompense à tous ceux qui dérangeront sa prochaine visite au Saturday Night Live, le 7 novembre prochain. Le SNL est une émission de divertissement à sketchs humoristiques, diffusée en direct sur la chaine NBC depuis 1975.

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Le PAC — Deport Racism (« Expulsez le racisme ») — a déclaré offrir 5 000 dollars à tout membre du public du SNL, qui interrompra la diffusion de l'émission en criant « Expulsez le racisme » ou « Trump est un raciste ». Le groupe explique sur son site Internet que donner l'opportunité à Trump de figurer dans l'émission « envoie un mauvais message. Ce message voudrait que les commentaires racistes et injurieux de Trump envers les Latinos et les Mexicains soient acceptables. »

Quand Trump a lancé sa campagne pour les primaires républicaines en juin dernier, il a déclaré que les Mexicains étaient des « violeurs » et a accusé les immigrants mexicains « d'importer la criminalité » et des drogues aux États-Unis. Trump a promis de construire un immense mur le long de la frontière entre le Mexique et les États-Unis — s'il est élu président. Il souhaite faire payer la construction de la palissade par le gouvernement mexicain. Le magnat de l'industrie immobilière et ancienne star de téléréalité a aussi annoncé vouloir déporter les quelque 11 millions d'immigrants sans papier qui vivent aux États-Unis.

« Nous espérons que les 5 000 dollars vont permettre aux gens, qui sont sur le plateau ou dans le public, de trouver le courage de dire ce qu'ils pensent haut et fort et d'aider à changer la teneur du débat national sur l'immigration : il faut déporter le racisme, pas les gens, » explique dans un communiqué Santiago Cejudo, un membre de Deport Racism. « Nous sommes en 2016, et Trump doit comprendre qu'il ne peut pas accéder à la Maison blanche sans le vote marron [ndlr, celui des Mexicains]. »

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Le groupe a aussi diffusé une vidéo virale où plusieurs enfants Latinos, nés aux États-Unis, s'adressent à Trump dans un langage fleuri pour dénoncer ses propos anti-immigrés.

« Mon nom c'est Ricardo, mes amis m'appellent Rick, » explique un enfant la vidéo. « Mais toi, tu continues à m'appeler « Anchor baby » (« un bébé ancre, » un terme péjoratif pour un enfant né aux Etats-Unis d'une mère étrangère). »

Le garçon qui se présente comme Ricardo tend son majeur face à la caméra et lance, « Va te faire mettre sale raciste de merde. »

« Je suis un Américain, né aux États-Unis, » explique un autre enfant. « C'est ma maison, vous ne pouvez pas me reprendre mes droits. Si vous n'aimez pas notre Constitution et ce qu'elle véhicule comme valeurs, barrez-vous de mon pays. »

Un porte-parole de lacampagne de Trump n'a pas souhaité commenter ce dossier— à la fois la vidéo et les accusations de racisme.

Le réalisateur de la vidéo, Luke Montgomery, se justifie d'avoir deux enfants qui disent « Fuck » dans la vidéo, compte tenu de la violence du discours de Trump envers les Latinos. « Ils disent des gros mots pour une bonne cause, » a déclaré Montgomery dans un communiqué.

« Menacer de changer la Constitution pour retirer leurs droits à ces citoyens est tout aussi offensant que des gros mots, » explique le réalisateur. « C'est pourquoi les adorables enfants latinos de la vidéo répondent avec des termes injurieux de leur invention. »

La rhétorique anti-immigration de Trump a trouvé un écho chez les électeurs républicains, permettant au candidat de se retrouver un temps en tête des intentions de votes pour les primaires. Mais, les derniers sondages donnent désormais le neurochirurgien à la retraite, Ben Carson, devant Trump de 6 points.

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