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Etats-Unis

Trump accuse le renseignement américain d'utiliser les méthodes de l'Allemagne nazie

Le manque de confiance de Trump envers la communauté du renseignement pourrait pousser les analystes à quitter les agences de renseignement selon le directeur de la NSA.

Lors de la première conférence de presse depuis sa victoire à l'élection, le président élu Donal Trump a accusé encore une fois les services de renseignement américains d'utiliser des tactiques de l' « Allemagne nazie » pour attaquer sa légitimité. Quelques heures après, les chefs de la NSA, de la CIA, du FBI et du Bureau du directeur du renseignement national se sont rencontrés avant de briefer les deux chambres du Congrès sur les dernières informations concernant la possible interférence russe dans l'élection présidentielle.

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La première des réunions avec les membres du Congrès aura lieu au Sénat ce jeudi à 15 heures [21 heures, heure de Paris], comme l'a indiqué le site Politico. Cette rencontre a lieu suite à la publication de soupçons non-vérifiés obscènes et dangereux politiquement. Ces rumeurs, qui n'ont pas été confirmées, viennent d'un rapport réalisé par un ancien agent des renseignements britanniques.

Selon ce rapport, le gouvernement russe aurait des preuves compromettantes sur Trump et les aurait utilisées pour faire du chantage. Les Russes se seraient alors accordés avec des membres de son équipe de campagne. Le renseignement américain a briefé Obama et Trump sur l'avancée de leurs investigations la semaine dernière. Difficile de savoir s'ils ont discuté ouvertement et spécifiquement du contenu de ces soupçons avec Trump.

Après la révélation de ces soupçons par des médias ce mercredi, Trump les a qualifiés de « fausses infos » sur Twitter et a accusé les services de renseignement d'avoir permis la fuite des soupçons pour « m'atteindre une dernière fois ». Ce mercredi, pendant sa première conférence de presse en tant que président élu, celui-ci a qualifié cette fuite de « quelque chose que l'Allemagne nazie aurait pu faire — et a effectivement fait. »

Les agences de renseignement continuent leurs enquêtes pour savoir si la campagne présidentielle du milliardaire a été coordonnée avec le gouvernement russe, selon un papier du Wall Street Journal paru ce mercredi. Selon un article du New York Times d'octobre, les investigations du FBI dans ce sens avaient toutefois complètement échoué.

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L'équipe de transition de Trump, ainsi que son futur attaché de presse, Sean Spicer, n'ont pas répondu aux questions concernant les futures réunions avec les agences de renseignement.

Le contentieux entre Trump et les services de renseignement américains a commencé lorsque Obama a demandé à ces derniers de mener une enquête sur la possible ingérence russe dans les élections, après la victoire surprise de Trump. Des informations ont fait irruption dans les médias selon lesquelles des agents des renseignements croyaient que la Russie a tenté de porter préjudice à la candidature de Hillary Clinton. Le tout pour favoriser Donald Trump.

Vendredi dernier, un rapport a été déclassifié et arrive à la conclusion que le président russe Vladimir Poutine a commandité une campagne pour influer la campagne américaine. Le rapport n'avait toutefois pas fourni de preuves.

En guise de réponse, le président élu s'est moqué des agences de renseignement et les a attaquées, notamment sur leurs erreurs dans le cadre de la guerre en Irak. Il a également suggéré que Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, était une source plus crédible que la NSA, la CIA ou le FBI. Lors d'une session de questions devant le Comité sénatorial des services armés, le directeur administratif de la NSA, Mike Rogers, a suggéré que sans la confiance du commandant-en-chef [soit, le président des États-Unis], les analystes des agences de renseignement pourraient finir par démissionner en masse.

Trump a déjà nommé le représentant du Kansas au Congrès, Mike Pompeo, à la tête de la CIA. Il doit être entendu par le Comité sénatorial du renseignement ce jeudi. Les comparaisons du milliardaire sur les nazis pourraient très bien être évoquées.


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