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Etats-Unis

Trump s'en prend encore aux médias lors d'une conférence de presse tendue

Le président Donald Trump a attaqué les médias et a assuré qu'aucune crise ne guettait à la Maison blanche lors d'une drôle de conférence de presse, tenue ce jeudi après-midi.

Le président Donald Trump a attaqué les médias et a assuré qu'aucune crise ne guettait à la Maison blanche lors d'une drôle de conférence de presse, tenue ce jeudi après-midi.

Cette rencontre devait être l'occasion pour Trump d'annoncer le nom du nouveau secrétaire au Travail et de répondre à quelques questions de médias conservateurs triés sur le volet. Mais la rencontre s'est rapidement transformée en l'une des conférences de presse présidentielles les plus tendues de l'histoire récente. Pendant plus d'une heure, le président s'est disputé avec les journalistes accrédités à la Maison blanche, qui le « détestent » selon lui. La presse « ne vous dira pas la vérité », a déclaré Trump — ce pourquoi Trump parle « directement au peuple américain ».

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Trump a tout de même trouvé le temps d'annoncer le nouveau secrétaire au Travail — un ancien de l'administration Bush, Alex Acosta. Mais la majeure partie de la conférence a été consacrée à la Russie, aux fuites dans la presse, au collège électoral et évidemment à sa Maison blanche : « Cette administration fonctionne comme une machine bien huilée. »

Trump n'a pas hésité à s'en prendre directement à certains journalistes présents, les accusant d'être partisans. Les correspondants de la BBC et de CNN ont notamment été la cible du président. « Je n'ai jamais vu de médias aussi malhonnêtes que ceux de la presse politique. Je trouve que la presse financière est bien meilleure, bien plus honnête, » a déclaré Trump.

« Ce sont des amis à vous ? »

La conférence de presse a aussi été le théâtre d'un étonnant échange entre Trump et April Ryan, une journaliste de l'American Urban Radio Network.

.— theGrio.com (@theGrio)February 16, 2017

Tout est parti d'une question innocente de Ryan sur les quartiers pauvres, qui a demandé au président : « Quand vous parlez des quartiers pauvres, est-ce que vous allez inclure le CBC [Ndlr, le Congressional Black Caucus] pour qu'ils prennent part à vos réflexions ? »

Trump ne semblait pas savoir ce qu'était le CBC, donc la journaliste a expliqué qu'il s'agissait du Congressional Black Caucus (le Caucus noir du Congrès, une organisation représentant les membres noirs du Congrès américain).

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Puis Trump a demandé à Ryan si elle pouvait organiser un rendez-vous avec eux : « Et bien je vais les consulter, vous savez quoi, est-ce que vous voulez organiser le rendez-vous ? Ce sont des amis à vous ? » a demandé le président.

« Je suis juste journaliste. Je connais quelques membres, » a répondu Ryan.

« Allons-y, organisons un rendez-vous. J'adorerais rencontrer le Black Caucus, » a enchaîné Trump.

Hi, — The CBC (@OfficialCBC)February 16, 2017

Un tweet du CBC : « Salut @realDonaldTrump. Nous sommes le CBC. On vous a envoyé une lettre le 19 janvier, mais vous n'avez jamais répondu. Triste ! Lien vers la lettre : bit.ly/2kD6FhQ »

On aurait pu penser que l'administration Trump avait assez de contacts avec les membres du Congrès pour prendre un rendez-vous avec le CBC — plutôt que de passer par une journaliste.

« Je n'ai rien à voir avec la Russie »

Interrogé sur la Russie, Trump a été très ferme. « La Russie est une ruse. Je n'ai rien à voir avec la Russie. Je n'ai pas passé un coup de fil à la Russie depuis des années. Je ne parle pas avec des Russes. Non pas parce que je ne peux pas, mais parce que je n'ai personne à qui parler. »

Des journalistes ont ensuite lancé le président sur la Corée du Nord et l'Iran. « Je n'ai pas à vous dire ce que je vais faire en Corée du Nord. Et je n'ai pas à vous dire ce que je vais faire avec l'Iran. Vous savez pourquoi ? Parce qu'ils ne devraient pas être au courant. Et enfin, vous allez peut-être en avoir marre de poser cette question.

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Alors que les élections ont eu lieu il y a plus de 3 mois, le président s'est encore exprimé sur sa victoire. Trump a notamment assuré avoir obtenu le plus grand nombre de votes au collège électoral depuis Ronald Reagan. Un journaliste lui a répondu que George Bush père, Bill Clinton et Barack Obama avaient tous les trois remporté plus de votes au collège électoral. « Ah, et bien je ne sais pas. on m'avait donné cette information. En fait, je l'avais vu passer ici et là. C'est tout de même une victoire substantielle, vous êtes d'accord avec ça ? » a répondu Trump.

Au détour d'une autre attaque sur les médias, Trump a aussi déclaré pendant cette étonnante conférence de presse : « Au fait, je ne suis pas un mauvais bougre. »


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