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Le guide VICE de l'Europe 2014

Le guide VICE de Bucarest 2014

Si vous êtes hétérosexuel et que vous appréciez les chiens errants, vous allez adorer votre séjour ici.

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(Photo : Amdraci)

Si vous êtes venu au sein de la capitale roumaine uniquement pour admirer l'architecture communiste et manger un chawarma pas cher, alors vous passez à côté de quelque chose. Bucarest est une ville festive. Vraiment. On peut y fumer en intérieur, la bouteille de vodka est quatre fois moins chère qu'ailleurs, et les bars et discothèques ne ferment que lorsque tout le monde est dans les pommes. Ce guide devrait vous permettre d'en profiter au maximum.

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OÙ FAIRE LA FÊTE
DROGUES ET LOIS LOCALES
POLITIQUE LOCALE, RACISME ET MANIFESTATIONS
OÙ MANGER
CE QUE LES GENS MANGENT ICI
OÙ BOIRE
OÙ DORMIR
LE BUCAREST LGBT
OÙ TRAÎNER EN ÉTAT DE SOBRIÉTÉ
COMMENT ÉVITER LES ARNAQUES
COMMENT NE PAS COMPORTER COMME UN TOURISTE INFERNAL
QUELQUES PERSONNES ET ENDROITS À ÉVITER
QUELQUES TRUCS À SAVOIR
UN PEU DE MUSIQUE LOCALE
NOTRE CARTE DE LA VILLE

(Photo : Vlad Brateanu)

OÙ FAIRE LA FÊTE

Il y a quatre types de fêtes à Bucarest :

Les raves
Si vous aimez les pilules et la house, Bucarest a de quoi vous satisfaire. Pour tout ce qui est musique minimaliste, techno ou deep house, allez au Studio Martin – le sound system est impeccable et la décoration est très minimaliste. Si vous préférez les lieux plus tape-à-l'œil, allez au Kristal ou au Gaia.

Les fêtes étudiantes
Le Kulturhaus est la boîte de nuit la moins chère du centre-ville et les DJ passent principalement de l'indie rock des années 1990, ce qui en a fait le repère des étudiants les plus exubérants de la ville. Le sous-sol est parfois humide au point d'en devenir étouffant, mais vous ne risquez pas vraiment de vous déshydrater vu que vous pouvez vous y paier l'équivalent d'une baignoire d'alcool avec moins de 50€. Pareil pour le Club A, où les étudiants dansent sur les mêmes morceaux depuis 40 ans et pensent que le dubstep est un sous-genre du reggae.

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Les fêtes pour hipsters
Si l'amusement se résume pour vous à un concert d'un duo électro avant-gardiste, rendez-vous au Club Control. Ce sera plus difficile d'y trouver des drogues de qualité qu'au Studio Martin, mais la musique est un peu plus variée.

Les afters
Si vous avez encore des forces, plusieurs lieux restent ouverts jusqu'à très tard comme le Traian 42, le Guesthouse ou le Mansarda. C'est une bonne solution de repli si on vous a successivement viré du Studio Martin et du Club Control mais que vous êtes dans un état qui vous empêche de dormir ou d'avoir une discussion censée.

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(Photo : Lucian Varvaroi)

DROGUES ET LOIS LOCALES

À l'instar de la musique techno et du Big Mac, Bucarest est plus agréable à découvrir dans un état second. Malheureusement, les autorités roumaines sont aussi ouvertes au sujet des drogues qu'elles le sont au sujet de l'homosexualité, c'est-à-dire qu'on peut s'estimer heureux que personne n'ait été lapidé au cours des 15 derniers jours. La légalisation de la marijuana n'est pas à l'ordre du jour, et pour les plus âgés, le cannabis est mis au même niveau que l'héroïne. Si vous vous faites choper avec un joint, vous n'irez probablement pas en prison, mais on vous ouvrira un casier et vous aurez une amende. Pour cette raison, on ne trouve pas beaucoup de dealers dans les rues.

La weed est vendue au gramme, et les prix vont de 11 à 13€ le gramme. On ne rigole vraiment pas pour la police, alors évitez de faire quoi que ce soit de stupide, comme allumer un joint en public.

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Les drogues comme le MDMA ou le speed circulent beaucoup pendant les raves. Un gramme de MDMA coûte 66€, le speed deux fois moins.

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(Photo : Vlad Petri)

POLITIQUE LOCALE, RACISME ET MANIFESTATIONS

Pour quelqu'un de l'extérieur, il pourrait sembler que la Roumanie a les mêmes partis politiques que tout le monde, allant des conservateurs aux socio-démocrates ; mais en réalité, aucun de ces partis n'a de programme bien défini puisqu'ils sont tous issus du parti communiste. Il n'y a pas eu d'épuration, les mêmes personnes qui travaillaient pour Ceauşescu se font aujourd'hui passer pour des capitalistes. La plupart d'entre eux détestent l'Occident autant que la Russie, et il faut savoir que les Roumains les plus âgés pourront occasionnellement faire une remarque sur le fait que c'était mieux avant. La liberté d'expression, tout ça.

(Photo : Vlad Brateanu)

Il y a un mouvement d'extrême droite qui tente de faire renaître le fascisme de l'entre-deux guerres, mais il n'a que peu de membres. Ils organisent une marche annuelle contre l'homosexualité et la minorité hongroise vivant en Roumanie. Pour ne pas les croiser, il suffit d'éviter La Copac, où ils organisent des soirées dédiées à la poésie fasciste, et les bars pour métalleux comme Iron City ou le Bastards. Ils sont faciles à reconnaître : à l'entrée, il y a toujours plein de types effrayants vêtus de t-shirts avec le drapeau roumain dessus.

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86,5% de la population est chrétienne orthodoxe, et il y a évidemment des extrémistes. C'est d'ailleurs à cause d'eux qu'il est déconseillé d'être ouvertement gay en Roumanie.

En plus des mouvements d'extrême droite, il y a quelques militants d'extrême gauche. Ils ont organisé plusieurs manifestations au cours des dernières années, pour un tas de motifs : pour défendre le syndicalisme, protester contre le gouvernement ou la fracturation hydraulique, ou encore des manifestations pour et contre l'euthanasie des chiens errants. Généralement, ils ne sont pas nombreux, mais il leur arrive parfois de se retrouver à 20 000 et de bloquer les rues quelques heures.

(Photo : Sebastian Nitulescu)

Quoiqu'il arrive, ne confondez JAMAIS les Roumains avec les Roms. Le racisme envers les Roms est extrêmement courant et banal, et on les accuse de tous les maux. Personne ne veut admettre qu'ils ont été réduits en esclavage avant de subir un holocauste au cours de la Seconde Guerre mondiale.

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(Photo : Mihai Popescu)

OÙ MANGER

Calif
Le chawarma est à Bucarest ce que le hot dog est à New York – des milliers d'endroits lui sont dédiés. Attention, la plupart sont juste des boîtes de pétri géantes pour staphylocoque doré, leur viande étant probablement récupérée auprès d'écoles vétérinaires. Heureusement, Calif n'est pas de cette trempe-là. Ces gens traitent leur bouffe avec tout le respect que mérite un fast-food à 3€, et plus encore. La viande est épicée avec soin, le pain est fait-maison, les légumes sont frais, et ils proposent des sauces variées et franchement bonnes : sauce au yaourt et à la viande, à l'aubergine ou à la moutarde et au curry. On peut même prendre un sandwich végétarien (ce qui est rare). Au prix que ça coûte, vous mangerez beaucoup de chawarmas pendant votre séjour, alors autant en choisir des bons.

Le restaurant vietnamien Toan's
La pancarte de l'entrée indique sans modestie qu'ils font les meilleurs sandwichs au monde. Mais tout scepticisme s'envole à la première bouchée de leur banh mi : un pain vietnamien rempli de boulettes de viande marinées dans de la sauce au poisson, du concombre, du radis blanc et de la coriandre. Le phô est pas mal non plus, et vous n'aurez pas de remords à essayer puisque le repas ne coûte que 2,50€. C'est mieux que Subway, c'est certain.
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La Cocoșatu
Les Roumains sont fiers ; pas étonnant, donc, de les entendre parler des mititei (sortes de saucisses roumaines) comme d'un véritable trésor national, même si le plat existe un peu partout dans les Balkans. La Cocoșatu, (littéralement : le bossu, en référence au bossu qui a ouvert le restaurant) est sans doute l'endroit idéal pour les découvrir. Il faut les goûter là-bas pour savoir si l'on fait partie des 50% des gens qui les adorent ou des 50% qui les détestent.

Latin Pizza, à l'angle du boulevard Bratianu et de la rue Lipscani
La plupart des « pizzaïolos » se contentent de jeter quelques tranches de salami et des champignons sur une pâte fade. Mais pas chez Latin : ils font en sorte de faire émerger ce qu'on appelle une « saveur », et ils le font ultra bien. Il leur suffit de quelques tomates cerise, de la sauce tomate et une pointe de pesto à l'ail pour vous rendre dingue. Ça coûte 4,50€, et ça vous donnera juste envie d'aller battre un Italien à mort (ou en tout cas, de remettre en cause sa supériorité pizzesque).

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(Photo : Mihai Popescu)

CE QUE LES GENS MANGENT ICI

Les Roumains alternent entre un régime normal – composé majoritairement de viande – et des périodes de jeûnes religieux où l'on ne se nourrit que de pommes de terre. Il n'est pas difficile de trouver un restaurant traditionnel dans Bucarest ; voilà ce qu'il faut y commander :

Des Mititeis
La viande de mouton est hachée, assaisonnée puis roulée en forme de saucisse avec du bicarbonate de sodium. On fait ensuite griller les mititeis, puis on les mange avec de la moutarde. Ce plat aurait été inventé avant la Seconde Guerre mondiale, le jour où un restaurant a dû faire face à une pénurie de tripes de mouton et où le chef a eu l'idée de jeter ces petites saucisses sur le grill à la place. Les Roumains sont très attachés à ce plat, à tel point qu'ils ont manifesté lorsque l'UE a annoncé vouloir interdire les aliments à base de bicarbonate de sodium – qui est pourtant l'ingrédient de base de tout plat qui se respecte.

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Sarmale
Les sarmale sont préparés en enveloppant un mélange de viande de veau hachée, de riz et de sauce tomate dans une feuille de chou ou de la pâte, avec à peu près toutes les épices qu'on peut trouver. Le plat est inspiré d'une recette traditionnelle turque, mais il ne faut jamais dire ça à un Roumain parce que ça fait des siècles qu'ils prétendent que c'est leur idée. Ils prennent la gastronomie encore plus au sérieux que la politique – même s'ils cuisinent avec du bicarbonate de sodium.

Ciorbă de burtă
À l'époque du régime communiste, les ouvriers mangeaient de la soupe de tripes parce que c'est la partie la moins noble et donc la moins chère. C'est aujourd'hui devenu une forme de raffinement, et on en trouve partout, vendues aussi chères que des soupes normales. En plus des tripes de bœuf, on y ajoute du jarret de porc, de l'ail, du babeurre, du vinaigre et parfois un peu de piment. On finit par apprécier.

Slană
On en trouve dans tout foyer roumain qui se respecte. La traduction littérale ne laisse pas de doute : « graisse ». Ce qui n'a rien d'étonnant, vu que c'est du gras de porc bouilli et fumé. Les moins hardis ajoutent parfois de l'ail. C'est l'équivalent roumain du bacon, à ceci près qu'il n'y a pas de viande. Des fois, on la prépare à la poêle, en la faisant frire ; mais certaines personnes s'y refusent parce qu'elles trouvent ce plat déjà un peu trop gras.

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(Photo : Lucian Varvaroi)

OÙ BOIRE

Bucarest regorge de pubs et de bars, mais les gens privilégient le plus souvent ceux du centre historique. Surtout les touristes. C'est pour cela qu'on y trouve de nombreux pubs irlandais où l'on sert de la bière allemande. Évitez ces lieux et préférez ceux-ci :

Le A1
Le repère des artistes ; on y retrouve donc sans surprise des vélos, des concerts de jazz, et des bières locales hors de prix. Les serveurs semblent très décontractés, mais il paraît que ça fait partie de la politique de la maison. Bucarest, ce n'est pas le RER B un lundi matin, alors détendez-vous.
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L'Eden
Le Palais Ştirbei accueillait l'aristocratie de l'entre-deux guerres et constitue encore aujourd'hui un chef-d'oeuvre architectural. Les jardins ont été repris par l'Eden, un bar en plein air qui a installé des tentes et des hamacs sur la pelouse. Il faut se dépêcher d'y aller vu que le gouvernement veut mettre un centre commercial à la place.
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Le Control
Il ne figure dans aucun guide touristique, mais ce bar est pourtant le premier où un Roumain vous emmènerait. Sans doute parce que c'est une copie conforme des bars occidentaux et que les Roumains veulent vous faire vous sentir comme chez vous.
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Le Baraka
Un petit bar au milieu du plus célèbre parc de la ville, Herăstrău. Il y a un grand skate park juste à côté, et les skaters traînent là-bas toute la journée. Au fil de la nuit, la terrasse ressemble de plus en plus à une boîte de nuit en plein air au milieu d'un parc désert, ce qui est plutôt cool.
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L'Argentin
Ce n'est pas le plus beau bar, et il faut avoir de la chance pour tomber sur un serveur qui parle anglais, mais il faut y aller si on souhaite découvrir un authentique pub roumain. On y croise des chanteurs de folk édentés et des profs d'arts plastiques à la retraite qui essayent de vendre leurs tableaux. Il y a aussi régulièrement des bastons de bar, ce qui donne un côté rustique.

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(Photo : Mircea Topoleanu)

OÙ DORMIR

Pour découvrir Bucarest, le mieux est de recourir au couchsurfing pour pouvoir rencontrer des habitants. Les Roumains ont une obsession pour l'hospitalité et veulent impressionner les étrangers, on s'occupera donc bien de vous. Vous ne risquez pas de mourir de faim car vos hôtes insisteront probablement pour vous faire à manger et pour vous faire goûter de l'alcool de prune produit localement.

Si vous préférez les auberges de jeunesse, rendez-vous dans le centre historique. Le Little Bucharest est parfait si vous comptez sortir en boîte, boire beaucoup et ramener quelqu'un dans votre lit (de 12€ dans un dortoir à 17€ pour une chambre). Il se trouve au cœur du centre historique, où c'est à peu près tout le temps la fête. Le seul inconvénient, c'est que vous ne pourrez pas dormir parce que les bars qui encerclent l'hôtel ne ferment jamais.

L'auberge Doors Hostel, près du parc Carol, est plus au calme (de 10,50€ dans un dortoir à 27€ pour une chambre). Ils ont un grand espace en plein air où sont régulièrement organisés des concerts de jazz et autres événements, mais c'est surtout le jardin qui en fait un endroit vraiment à part.

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Les hôtels sont assez chers, et ne sont généralement pas à la hauteur des étoiles qu'ils affichent. Certains se trouvent à l'intérieur d'immeubles soviétiques peu accueillants ou de bâtiments exigus prévus pour tout sauf des hôtels. Si vous voulez aller à l'hôtel malgré tout, l'Intercontinental est un choix judicieux. C'est sans doute le plus grand bâtiment du centre de Bucarest : il s'agit d'une sorte de gratte-ciel communiste, qui offre un des rares points d'observation desquels la ville paraît belle. Bien sûr, c'est extrêmement cher (150€ la chambre), et cet argent ne semble pas avoir servi à refaire la décoration qui est probablement la même depuis la mort de Staline.

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(Photo by Sergiu Mihaescu)

LE BUCAREST LGBT

Malheureusement, Bucarest n'est pas l'endroit idéal pour ceux qui aiment les gens du même sexe qu'eux. Comme précisé plus tôt, 86,5% de la population est chrétienne orthodoxe, dont une bonne part d'extrémistes – ce qui fait que les LGBT feraient mieux d'être discrets.

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(Photo : David Holt)

OÙ TRAÎNER EN ÉTAT DE SOBRIÉTÉ

Le Carol 53
Le seul squat de Bucarest, le Carol 53, a été ouvert par un groupe de jeunes architectes qui ont réussi à mettre la main sur une vieille maison sur le boulevard Carol, à 10 minutes de l'Université. Ils en ont fait un centre artistique où ils organisent des soirées, des expositions et des pièces de théâtre. Le lieu est ouvert au public la plupart du temps – ce serait trop bête de ne pas y passer. Le fait qu'il n'y ait plus du tout de sol dans une des pièces n'aide pas à se rassurer quant à l'espérance de vie du bâtiment, mais si vous avez du courage et un bon sac de couchage, ils vous laisseront peut-être dormir là-bas.

Des maisons communistes
Les Roumains n'aiment pas trop parler de communisme, sans doute parce qu'il est encore bien assez présent dans leur vie de tous les jours. C'est aussi pour cette raison qu'il n'y a pas de musée du communisme, même si des visites guidées informelles sont organisées pour les touristes désireux de découvrir à quoi ressemblent les salons des prolétaires communistes d'il y a 20 ans et de prendre quelques photos Instagram de meubles soviétiques comme toute bonne pourriture capitaliste qui se respecte. Le voyage dans le temps n'existe pas, mais ça s'en rapproche.

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L’obélisque communiste du Parc Carol
Cet obélisque soviétique en marbre rouge est sans doute le monument qui évoque le plus la Russie de tout Bucarest. Il faut le voir tant qu'il est là – l'Église souhaite qu'il soit démonté car selon eux, il représente un affront à la foi et un rappel du passé douloureux du pays. Mais parfois, c'est bien d'avoir quelque chose qui rappelle un tel passé, un peu comme cette cicatrice qui vous rappelle qu'il ne faut pas tomber des toits quand vous êtes bourrés, ou cette MST qui vous rappelle qu'il ne faut pas faire trop confiance à votre ex.

La terrasse du Musée National d'Art Contemporain
Le MNAC se situe dans une des ailes du Palais du Peuple, et vous propose de vous installer sur le toit de ce dernier pour y boire une bière sur une immense terrasse, histoire de voir ce que ça fait d'être dictateur.

Les maisons entre les rues Dorobanţi et Aviatorilor
Les amateurs d'architecture singulière seront heureux de visiter ces rues, qui abritent des bâtiments de tous les styles, du mauresque au modernisme socialiste. Des ambassades y côtoient des villas de mafieux et des bâtiments utilisés par les services secrets roumains.

Le jardin du musée d'histoire militaire
Ce qui se fait de mieux dans ce musée, un des seuls de Bucarest qui vaille le coup, c'est son arrière-cour où l'on trouve des tanks et plein de véhicules de l'armée soviétique. Les quartiers de Matache, Ferentari ou Uranus
Les quartiers pauvres de Bucarest ont quelque chose de spécial, mais il est préférable de les visiter de jour en compagnie d'une personne qui connaît les lieux. Vous y verrez des choses singulières, comme des chiens errants qui défèquent dans des maisons en ruine.

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(Photo : Lucian Varvaroi)

COMMENT ÉVITER LES ARNAQUES

Beaucoup de gens pensent que la Roumanie est un pays dangereux, mais en réalité, l'insécurité n'est pas si élevée. Le taux de criminalité est même plus faible qu'à Budapest, Kiev et Sofia.

Ceci dit, il faut malgré tout rester vigilant. À commencer par le trajet en taxi de l'aéroport au centre-ville : les chauffeurs sont réputés pour appuyer sur un bouton qui fait gonfler la distance finale, et donc le prix. Surveillez ce qu'ils font et faites en sorte de bien connaître la valeur de la monnaie roumaine. Les serveurs et les commerçants pourraient aussi essayer de vous arnaquer s'ils voient que vous n'avez aucune idée du taux de change.

Il y a des pick-pockets en ville, mais sinon, il est peu probable de se faire détrousser, à moins d'aller s'aventurer en périphérie où de petits gangs sévissent. Une arnaque plus créative, en revanche, consiste à approcher les touristes et leur dire, dans un anglais impeccable, qu'ils viennent de se faire voler. L'arnaqueur demande ensuite à vous emprunter de l'argent, proposant de laisser sa carte d'identité ou ses clés de voiture en guise de caution. Celles-ci sont fausses, et vous êtes juste tombé sur un des rares criminels roumains qui parlent anglais couramment.

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(Photo : Mircea Topoleanu)

COMMENT NE PAS SE COMPORTER COMME UN TOURISTE INFERNAL

Malheureusement, les touristes suivent presque toujours le même parcours à Bucarest. Ils commencent par se bourrer la gueule dans le centre historique, visitent le Palais du Peuple (siège du parlement et ancien palais du dictateur Nicolae Ceaușescu) avant de terminer dans le passionnant musée de la paysannerie.

L'erreur à éviter, c'est de rester tout le temps dans la ville. La Transylvanie est une région merveilleuse qui grouille de châteaux spectaculaires et de forts – allez-y jeter un œil plutôt que de traîner dans les mêmes bars à touristes que tout le monde. Faites juste attention aux types qui essayeront de vous vendre des souvenirs en rapport avec Dracula, ils ont soif de votre argent.

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(Photo : Amdraci)

QUELQUES PERSONNES ET ENDROITS À ÉVITER

Les « Cocalar »
« Cocalar » est un mot roumain qui désigne en quelque sorte un gros con. On l'utilise pour désigner les gens qui portent des t-shirts moulants et conduisent des 4x4 en écoutant de la musique très nulle et très forte. Il est probable qu'ils vous fassent chier s'ils apprennent que vous êtes étranger, alors mieux vaut les éviter si vous ne comptez pas vous battre.

Les vendeurs de téléphones volés
Près de la place Unirii, on trouve des gens qui vendent toute sortes d'objets à la provenance douteuse, dont des cigarettes bon marché, des téléphones volés et du caviar. Il est inutile de traîner par là-bas, sauf si un type vous a volé votre smartphone quelques heures avant.

Les chiens errants
Bucarest est envahie par des milliers de chiens errants. Certains mordent, surtout la nuit, et surtout les enfants. Évitez les parcs la nuit parce qu'ils se regroupent en meutes et peuvent vite devenir territoriaux.

Les automobilistes
En Roumanie, il faut qu'il y ait un policier au carrefour pour que les gens respectent le code de la route. Les feux ne sont pas synchronisés, parce que ça coûterait trop cher et qu'on se débrouille très bien comme ça.

Partout, si c'est l'hiver
L'hiver, Bucarest est une horreur. Les rues sont impraticables. Le trottoir est encombré d'énormes amas de neige. C'est comme un hiver nucléaire, mais avec moins de bunkers et plus de guirlandes de Noël.

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Les transports en commun
Le réseau de transports en commun de Bucarest a été créé avec l'objectif évident de déboussoler les touristes. Certaines des lignes de métro sur les plans n'existent pas vraiment. Personne ne parle anglais dans les stations pour vous expliquer comment ça marche ou pour vous vendre un billet, et vous risquez donc de finir par voyager illégalement, avant de vous faire voler quelque chose par un pick-pocket et vous faire envahir de pubs qui vous convaincront de manger du bicarbonate de sodium. La plupart des musées
Les musées de Bucarest sont une vaste blague, mais les touristes continuent de se faire avoir parce qu'ils se trouvent à l'intérieur de vieux bâtiments qui font bonne impression vus de l'extérieur. Mais les expositions sont nulles et les informations qu'on y trouve sont trop souvent fausses.  De toute façon, elles ne sont que très rarement inscrites en anglais ou en français, ce qui vous évitera de vous en rendre compte.

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(Photo : Lucian Varvaroi)

QUELQUES TRUCS À SAVOIR

Pourboires
Le pourboire traditionnel dans Bucarest tourne autour de 10% du prix global, mais il vous sera toujours utile d’être accompagné d’un ami roumain parce que tous les serveurs ou les chauffeurs de taxi essaieront de vous arnaquer. Il vous arrivera peut-être de tomber sur un serveur qui « oublie » de vous rendre votre monnaie. Si c’est le cas, allez voir le manager et demandez que le type soit viré - c’est à cause de ces mecs que les Roumains passent tous pour des connards. Phrases utiles
Bonjour – Salut
Au revoir – Pa
S'il te plaît – Te rog
Merci – Mersi
Suce ma bite – Sugi pula
Je baise la famille morte de ta mère [la rédaction roumaine nous certifie que cette insulte est commune] – Futu-ţi morţii mă-tii
Je vais te tabasser – Te bat de te caci pe tine

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UN PEU DE MUSIQUE LOCALE

Note : Ces morceaux ne sont pas nécessairement cool ou intéressants. Mais il y a des grandes chances que vous entendiez ce genre de musique en allant danser dans un endroit qui ne figure pas dans ce guide.

NOTRE CARTE DE LA VILLE

Et voilà, c'est à peu près tout. Ne le prenez pas mal si on ne vous invite pas à boire des verres sur place !

À toute,

VICE Roumanie

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