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La NASA dévoile le prototype de son nouveau X-Plane

Les drones supersoniques, c'est fini. le comble du chic, maintenant, c'est les avions électriques à 14 moteurs.

La grande lignée des avions expérimentaux de la NASA comprend 60 modèles d'aéronefs mis au point sur près de 70 ans. Il s'agit d'une histoire glorieuse où sont apparus des drones supersoniques propulsés par superstatoréacteur atmosphérique, des « héliavions » complètement dingues, des avions au fuselage intégré, une longue série d'aéronefs expérimentaux, des avions à atterrissage vertical, un autogire monoplace fait pour remplacer les sièges éjectables dans les avions de chasse, ou encore un bombardier à propulsion nucléaire.

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Compte tenu de cette généalogie, on peut s'étonner de ce que le dernier X-plane dévoilé par la NASA, le X-57 Maxwell, consiste en un modèle d'avion d'apparence toit à fait banale. On lui trouve des points communs avec avions de formation Cessna, ou encore avec la myriade de bombardiers à réaction à ailes delta que l'on trouve dans les rangs du programme X-plane. En fait, l'avion en lui-même ne sera rien de plus qu'un Tecnam P2006T, c'est-à-dire un avion à deux moteurs d'entrée de gamme.

À quelques exceptions près. En effet, le X-57 va subir quelques modifications. Pour commencer, il possèdera 14 moteurs. Et il sera alimenté exclusivement de manière électrique, d'où le nom « Maxwell » (pour James Clerk Maxwell, le physicien qui a théorisé le rayonnement électromagnétique). Il ne fournira pas d'espace pour une cargaison, ou des passagers autres que le pilote : en effet, l'intérieur de l'appareil sera presque exclusivement occupé par d'énormes batteries de 360 kilos.

Image: NASA Photo/Lauren Hughes

Les 14 moteurs, de toute petite taille, seront montés des ailes extrafines. 12 d'entre eux serviront à propulser l'avion au décollage, tandis que les moteurs situés à l'extrémité des ailes seront dédiés à la propulsion en vol. Même si les avions électriques existent déjà depuis un moment, Maxwell aura un avantage certain et décisif sur ses prédécesseurs : la vitesse. Il n'égalera certes pas un avion de chasse, mais sa vitesse de croisière se situera tout de même à 270 km/h, ce qui est très élevé en comparaison des 19 m/s de Solar Impulse.

Enfin, Maxwell se distingue moins des autres avions par son fuselage P2006T que par son but, qui est d'être le plus pratique et le plus facile à piloter possible. Comme l'indique un communiqué de presse de la NASA, la distribution des moteurs le long des ailes de l'avion devrait réduire de cinq fois la quantité d'énergie nécessaire pour alimenter un avion privé volant à la même vitesse. On espère que l'avion posera les bases du développement d'avions sûrs, silencieux, fiables, économes réservés aux trajets courts/régionaux. Il faudra bien sûr faire quelques progrès en matière de technologie cellulaire et de batterie à combustible, mais on imagine mal que les avions électriques, au moins pour les vols intérieurs de moins de 160 kilomètres.

« Si les batteries continuent à s'améliorer (en terme de densité d'énergie) à la même cadence que ces dix dernières années, on peut envisager que, dans 5 à 10 ans, la technologie permette à ce genre d'avions d'effectuer des vols commerciaux, » explique Matt Redifer, l'ingénieur en chef du projet, au Washington Post.

According to NASA Administrator Charlie Bolden, the X-57 should begin flying next year.